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Championnats du monde d'athlétisme 2023

Neugebauer, Alfred, Harrison : 6 athlètes à suivre aux Mondiaux d’athlétisme 2023

Etienne Goursaud

Publié le

Mondiaux d'athlétisme 2023 : Six athlètes à suivre
Photo Icon Sport

CHAMPIONNATS DU MONDE D’ATHLÉTISME 2023 – Ils ne sont pas les plus connus et les plus médiatiques, mais peuvent être les révélations de ce championnat. Focus sur six athlètes à suivre aux Mondiaux de Budapest.

Leo Neugebauer (décathlon)

Le jeune Allemand de 23 ans a fait sensation le 8 juin dernier. En pulvérisant son record au décathlon, pour le porter à 8 836 points (record d’Allemagne) pour remporter le titre prestigieux aux NCAA. Le 10e des championnats du monde à Eugene – avec une performance de 8182 points – a pris une nouvelle dimension, avec cette progression fulgurante. Au point d’être le meilleur performeur mondial en 2023. À Austin, il a amélioré ses records au 100 m, au 400 m, au disque, à la perche et au javelot. D’autres athlètes plus expérimentés peuvent partir favoris sur la ligne de départ du 100 m, première des dix épreuves. On pense à Damian Warner, champion olympique, ou Kevin Mayer, champion du monde en titre. Mais Leo Neugebauer sera assurément un candidat. Et le grand public, qui ne le connait pas encore très bien, pourrait voir débarquer cet Hercule allemand.

Julien Alfred (100 m/200 m)

Julien Alfred est aussi est un pur produit NCAA, compétition universitaire prestigieuse aux États-Unis. L’athlète de Sainte-Lucie réalise une saison exceptionnelle. Elle a porté cet hiver son record sur 60 m à 6.94, deuxième performance de tous les temps. Mais elle est aussi performante sur 200 m, avec un record en salle porté à 22.01, et 21.91 en extérieur (21.73 avec trop de vent). Surtout, son tableau de marche est presque limpide. Sur 18 courses disputées en 2023, elle n’en a perdu qu’une, sur le 200 m du Meeting Diamond League de Monaco. Elle s’est offert le scalp de Sha’Carri Richardson sur 100 m. Mais, que ce soit sur 100 m ou 200 m, la concurrence sera rude. Peut-être même comme elle ne l’a jamais été dans l’histoire du sprint féminin. Pour ne serait-ce que monter sur la boîte, il faudra sortir les courses parfaites.

Ju’Vaughn Harrison (hauteur)

Le jumpeur américain est aussi à l’aise à la longueur (record à 8.47 m) qu’à la hauteur (record à 2.36 m). Cette année, sur le saut vertical, il a franchi 2.35 m. Et s’est même offert le scalp de Mutaz Barshim, lors du Meeting Diamond League de Londres. Le deuxième performeur mondial de l’année sera un candidat déclaré à la médaille. Mais il ne tentera pas le doublé, non retenu pour la longueur. Vainqueur de quatre concours de Diamond League et double champion des USA de la hauteur, il n’a pour l’heure remporté aucune médaille internationale chez les séniors. Cinquième de la longueur et septième de la hauteur à Tokyo, lors des JO 2020. Il n’avait pas participé aux Mondiaux de Eugene. Il y aura comme un air de revanche à Budapest.



Kimberly Garcia Leon (20 kilomètres et 35 kilomètres marche)

Pas la plus connue des athlètes, mais elle s’est offert le doublé 20 – 35 kilomètres marche lors des championnats du monde à Eugene. Dans cette discipline récente, elle pourrait bien battre le record du monde détenu par la Russe Klavdiya Afanasyeva en 2h37:11 (qui ne pourra pas disputer ses chances à Budapest en raison de l’exclusion des Russes et des Biélorusses de la compétition, sur fond de guerre en Ukraine). La Péruvienne, première championne du monde d’athlétisme de l’histoire de son pays a, elle, réalisé 2h37:44, son record personnel. Mais aussi 1h26:40 sur 20 km, améliorant son record personnel. Mais la concurrence, même sans la Russe, sera rude. Avec une Maria Perez, qui a marché dans un chrono stratosphérique de 1h25:30. L’Espagnole devance aussi Kimberly Garcia Leon sur 35 kilomètres. Cela promet un double duel âpre.



Mykolas Alekna (Disque)

Dans cet Hunger Games que risque d’être le lancer de disque, le Lituanien débarque à Budapest avec la troisième performance des engagés, avec un jet à 71 mètres. Alors qu’ils sont cinq à avoir dépassé les 70 mètres cette saison, parmi les participants. Mykolas Alekna, seulement 20 ans (!) a pulvérisé son record personnel cette année. Alors qu’il n’était qu’espoir première année, il avait glané l’argent à Eugene. Peut-il faire encore mieux et grimper d’un échelon ? Il faudra sans doute réaliser le concours de sa vie et lancer au-delà des 70 mètres, voire de son record. Le concours de disque, on n’en parle pas assez, mais il risque d’être légendaire du côté de Budapest.

Grace Loibach Nawowuna (10 000 m)

Moins médiatique qu’une Gudaf Tsegay, une Letesenbet Gidey ou qu’une Sifan Hassan, la Kényane arrive néanmoins à Budapest avec la 3e meilleure performance des engagées, avec son très solide 29:47.42. Alors que la course pourrait bien s’emballer vers des sommets de vitesse, la jeune espoir 1, 4e des championnats du monde de cross cet hiver peut, pourquoi pas, créer une surprise, en profitant du marquage entre les trois immenses favorites de la course. Il lui faudra tenir le plus longtemps possible.

Journaliste et amoureux de sport. Ancien footballeur reconverti athlète quand ses muscles le laissent tranquille. Elevé à la sauce des exploits de Thomas Voeckler en 2004, du dernier essai de légende de Eunice Barber à la longueur lors des championnats du monde d'athlétisme de 2003 mais aussi Zidane, Omeyer et Titou Lamaison.

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