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Olympique Lyonnais vs ASJ Soyaux Charente : Majri l’alchimiste

Publié le

Grand retour de la capitaine Wendie Renard sur les pelouses pour cette victoire sans surprise des Lyonnaises face à l’ASJ Soyaux Charente, 4 buts à rien. Score signature qui confirme l’étincelant début de saison d’Amel Majri et pointe aussi un collectif sans éclat.

Pour Soyaux, le problème a le numéro 7 dans le dos, des cheveux noirs en queue de cheval, court vite, marque du droit comme du gauche, délivre au moins une passe décisive par match. Il s’appelle Amel Majri.

Petit cauchemar, Amel Majri, pour les filles de Sébastien Joseph, pourtant compactes, regroupées, prêtes à quelques misères face à des Fenottes hégémoniques mais friables. Petit bolide, la milieue gauche a porté ses partenaires par ses contrôles, dribbles, sa technique, passe décisive, ses buts.

Amel la lumineuse

La trêve internationale mise à profit pour étriller le Mexique, Majri envoie au fil des matchs le même message. Dans la terre des milieux et des arrières, la patronne c’est elle. Reynald Pedros le sait. Corinne Diacre le dit. Interrogée sur la possible convocation de Selma Bacha parmi les 23 pour le mondial 2019, la sélectionneuse tricolore a balayé les ambigüités. Il y a d’abord Majri. Il y a aussi Charkhaoui de Montpellier. Il n’y a quasiment aucune chance pour Bacha.

Majri a lancé sa saison comme un gala de démonstration. Deux buts et deux passes décisives contre Lille le 26 août dernier. Une passe décisive et deux buts contre Soyaux.

Ce n’est pas la plus expansive, Majri. Sur le terrain, elle garde les sourcils froncés, à peine esquisse-t-elle un sourire satisfait lorsque réussit ce qu’elle entreprend. Dès la 5’, destinataire d’une somptueuse transversale signée Mbock, elle centre pour le crampon d’Hegerberg, qui marque, dans une glissade de toute élégance (1- 0). Majri sourit.





Le premier arrêt de Bouhaddi depuis le 26 mai

Lorsque l’adversaire rompt si tôt, il arrive de lui offrir largesses et inattentions. A la 11’, l’autre numéro 7, Anna Clérac, fausse compagnie à la défense, se présente face à Bouhaddi qui effectue son arrêt le plus délicat depuis… la finale de Women’s Champions League en mai dernier. Faut savoir garder les gants chauds et le sang froid. Un peu plan-plan les Fenottes. Un peu brouillonnes aussi.

Mais contre Soyaux, Majri transforme le plomb en or. A la 33’, un mouvement collectif s’enclenche, avec Bronze, Hegerberg, Le Sommer, Majri. On donne de la vitesse, on s’emmêle, la balle fuse, rebondit. Dans la surface, Eugénie Le Sommer ne parvient pas à contrôler. Surgit Majri, qui, du pied gauche plante son 3ème but de la saison (2-0, 33’).

2-0 et retour aux vestiaires. On pense aux performances des bleues et blanches l’année passée sur ce terrifiant terrain de Décines. C’était en mars 2018. A l’époque, les Sojaldiciennes avaient tenu la baraque, 1-0 puis avaient sombré en seconde période pour s’incliner 5 buts à rien.

Majri, pied droit, Majri pied gauche

La rage, les sacrifices, la combativité ne suffisent pas à changer le sens de cette histoire.

Le second acte, continuation logique du premier. Soyaux toujours dans le second wagon, la faute à ce fameux problème floqué en 7, Majri, missionnée par Pedros de doucher toute velléité charentaise. A la 57’, profitant d’un relais d’une Le Sommer fauchée, Majri crochète Rougé et Cissoko pour tromper une Munich impuissante, du pied droit cette fois (3-0, 57’).

Il reste alors 30 minutes à jouer. Côté Fenottes, on gère. On pense au prochain match, à la Women’s Champions League qui débute mercredi, aux corps à ne pas trop éprouver. L’effectif tourne. Préserver les cadres, surtout avec Maroszan toujours convalescente. La nouvelle recrue britannique Christiansen remplace Van de Sanden (60’), puis Emelyne Laurent pour Amandine Henry (69’).

Le match s’achève comme il n’avait pas commencé : les errances de la défense soudain oubliées, avec ce somptueux corner côté droit signé Bacha, la tête de Renard, la conclusion de Mbock pour le 4-0, à la 84’.

Women’s Champions League : l’histoire recommence

On demande à nos joueuses et joueurs d’avoir la tête partout à la fois. En championnat, pour cette petite routine qui parfois endort. En Women’s Champions League, pour espérer rencontrer au printemps prochain des équipes de gros calibre.

En sélection nationale, pour qualifier l’équipe et conquérir sa place. Si au final ces objectifs convergent, les petits cœurs battent la chamade pour l’exotisme des rencontres européennes, et les soirées pimentées des grandes nations du foot. Dans la longue saison lyonnaise, première pincée de sel mercredi, contre les Norvégiennes d’Avaldsnes.

Camille Cordouan

Journaliste/rédactrice depuis septembre 2015 - Supportrice de Chelsea, j'ai pour sports de prédilection le handball, l'athlétisme et le tennis. Si je tweete plus vite que mon ombre, vous pouvez aussi me retrouver les week-ends sur les playgrounds de Bruxelles pour un petit foot ou basket entre potes. Parcourir la France, l'Europe et plus si affinités pour suivre mes sportifs préférés ? Mon kif ! Et c'est avec plaisir que je partage les résultats des sports populaires mais également plus confidentiels pour Dicodusport.

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