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Roland-Garros 2024

Roland-Garros 2024 : Mirra Andreeva sort Aryna Sabalenka et accède au dernier carré

Sophie Clapier

Publié le

Roland-Garros 2024 Mirra Andreeva sort Aryna Sabalenka et accède au dernier carré
Photo Icon Sport

ROLAND-GARROS 2024 – Au terme d’un long combat avec son adversaire, et avec elle-même, Aryna Sabalenka a cédé en toute fin de match face à la jeune Russe. A tout juste 17 ans, Mirra Andreeva sort la n°2 mondiale et accède pour la première fois à une demi-finale de Grand Chelem, en s’imposant 6-7 (5), 6-4, 6-4. Elle rencontrera l’autre surprise de la journée, Jasmine Paolini.

Lutte constante pour Sabalenka

Une double faute pour se lancer et Aryna Sabalenka pouvait débuter son match. Ou presque. Le service de la Biélorusse la fuyait. Elle conservait néanmoins son premier jeu de service après un coup droit gagnant pour mener les débats. Débats qui tournaient d’abord en sa faveur. Mirra Andreeva ne parvenait pas à contenir les assauts de son adversaire et cédait d’entrée après une lourde frappe de Sabalenka (0-2). Le sursaut de la pépite russe ne se faisait pas attendre. Mais après avoir récupéré le service de la n°2 mondiale, elle lâchait de nouveau le sien, coupable de deux doubles fautes sur cinq points joués. Mais à croire que les serveuses ne voulaient pas remporter leurs mises en jeu, Sabalenka se frustrait et concédait encore la sienne sur une faute directe. En manque de lucidité, elle s’arrêtait ensuite de jouer sur une balle d’Andreeva qui prenait la ligne. La Russe en profitait pour revenir à 3-3.

Mirra Andreeva s’offrait deux balles de break suite à un passing qui agaçait un peu plus Sabalenka. La seconde opportunité était la bonne pour la Russe qui allait servir pour prendre le large alors que la vainqueure de l’Open d’Australie 2024 faisait appel au médecin. Aidée par les nombreuses fautes de Sabalenka, Andreeva confirmait son break (5-3). Les signaux alarmants se poursuivaient pour Sabalenka, incapable de se concentrer pendant plus de deux points, à l’image d’un revers qui sortait largement des limites à 0-30 sur le service adverse. Elle s’en sortait pourtant, Andreeva n’arrivant pas à conclure la première manche et la remettant dans le match, 5-5. Le combat entre les deux ne faisait que commencer, tout comme la lutte intérieure de Sabalenka, poussée au tie-break. Elle pouvait serrer le poing en inscrivant la première unité car c’était bien compliqué de manœuvrer la jeune Andreeva, pas avare d’efforts. A l’issue d’un jeu décisif bataillé, la n°2 mondiale s’en sortait non sans mal 6-7 [5].

Andreeva prend la seconde manche

Andreeva avait laissé passer sa chance de fatiguer davantage Sabalenka autant physiquement que mentalement. Malgré la douleur, la Biélorusse, forte de ce gain du premier set, prenait immédiatement le service de son adversaire. La tension changeait de camp, les fautes se multipliaient cette fois côté russe. Tout bénef pour Aryna Sabalenka. Sauf que, sauf que… sauf qu’elle non plus, de nouveau, ne concrétisait pas son jeu de service. Une histoire récurrente depuis le début de la rencontre. Les serveuses se reprenaient finalement pour porter la marque à 2-2 dans la seconde manche. Mirra Andreeva continuait de faire course en tête et se procurait même trois balles de break sur le jeu de service suivant de Sabalenka. La première suffisait, 4-2.

Mais à l’image du premier set, la Russe ne parvenait pas à s’appuyer sur cet avantage. Pourtant tordue de douleurs, Sabalenka prolongeait la durée de deuxième acte en revenant à hauteur (4-4). Tout au mental. Et du mental, il lui en fallait encore en sauvant une première balle de set pour Andreeva sur son service. La seconde lui était au contraire fatale. Une manche partout après 1h49 de jeu. Un scénario qui semblait tourner en faveur de la jeune Russe.

Sabalenka craque en fin de match

Appliquée, Andreeva entamait le sprint final de la meilleure des manières. Facile sur son service, elle laissait néanmoins Sabalenka gagner le sien tout aussi aisément en commettant trois fautes dans le jeu. La Biélorusse trouvait ensuite les ressources nécessaires pour égaliser à 2-2, pourtant menée 0-30. Un petit coup de massue derrière la tête de la Russe qui laissait filer son jeu de service suivant sans marquer un seul point. Une occasion en or à ce stade du match que Sabalenka ne saisissait pas. Andreeva s’octroyait trois balles de débreak. Si la première était effacée, ce n’était pas le cas de la seconde. 3 partout, tout restait à faire entre les deux femmes.

Mirra Andreeva profitait de son jeu de service suivant pour reprendre les commandes. C’était rendu aussitôt par son adversaire, de plus en plus fatiguée. Fatiguée mais pas abattue, Sabalenka résistait tant bien que mal. Elle forçait un peu trop au moment de placer Andreeva à deux points du match et n’en mettait pas assez sur l’amorti suivant, offrant une première balle de match à la Russe. Cette dernière était effacée mais Andreeva s’en procurait une seconde. Celle-ci, elle la concluait d’un lob parfait, décrochant ainsi pour la première fois sa place dans le dernier carré d’un Grand Chelem. Elle y affrontera Jasmine Paolini, l’autre grande surprise de la journée.

Journaliste/rédactrice depuis janvier 2016 - Passionnée de sport depuis toujours, j’en ai pratiqué quelques-uns. Judo, football, handball ou encore tennis, je n’ai jamais pu me mettre d’accord sur un en particulier. Mais ça, c’était avant de découvrir le basket, devenu mon sport de prédilection. Les actions NBA, le All-Star Week-end, la fureur des Game 7 pendant les playoffs ou mieux, lors des Finals, this is why we play. Team Spurs T.P, je m’accroche encore à Gregg Popovich (don’t leave !). Team chef Curry, je souhaite qu’il finisse aux Warriors (staaaay !). Non, il n’y a pas qu’eux, des petits nouveaux -et des petites nouvelles évidemment- arrivent chaque jour dans toutes les disciplines et créent de nouveaux exploits. Alors pour les grands événements et compétitions internationales, vive les pulsations 240/minutes et le défibrillateur pas loin, et allez les Bleu(e)s ! C’est sûr, j’aurai plus vu ma vie sur un terrain de sport, mais à défaut d’en faire en haut niveau, je le partage avec vous.

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