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Rugby à XV

Rugby tournée d’automne : L’Afrique du Sud contient l’Écosse à Murrayfield

Etienne Goursaud

Publié le

Rugby tournée d'automne : L'Afrique du Sud contient l'Ecosse à Murrayfield
Photo Icon Sport

AUTUMN NATIONS SERIES 2024 – Les champions du monde sud-africains ont dominé sans briller une équipe d’Écosse trop peu réaliste (32-15). Les Écossais auront des regrets énormes au vu de leur match et de leur second acte. Mais ils ont commis trop d’imprécisions en zone de marque, face à une équipe d’Afrique du Sud, fidèle à elle-même.

L’Afrique du Sud capitalise à fond dans le premier acte

L’Écosse pourra enrager de ce premier acte globalement dominé de leur part. Mais où ils ont basculé avec dix points de retard (9-19). Il faut dire que tout à été un peu contre eux sur ces 40 minutes de jeu. Un essai d’entrée de Makazole Mapimpi, pour refroidir Murrayfield (0-5, 5e). Et surtout des décisions arbitrales qui ont tourné à chaque fois en leur défaveur. Un Scott Cummings qui écope d’un carton rouge pour un déblayage illégal. Victime des consignes arbitrales qui sanctionnent sévèrement ces gestes là durant cette tournée d’automne. Soit, pourquoi pas. Un deuxième essai qui part d’une mêlée récupérée par l’Afrique du Sud, alors qu’Eben Etzebeth, fidèle à son habitude, a plus que flirté avec l’illégalité sur l’action. Cela amène le troisième essai sud-africain, et un doublé pour Makazole Mapimpi (9-19, 36e). Jamais scandaleux, mais cela a fait la différence.

Enfin, alors que l’Écosse pensait avoir marqué son essai, par l’intermédiaire de Ben White, il est finalement annulé, après transformation, pour un en-avant au départ de l’action. C’est la règle là aussi. Et l’Afrique du Sud a su capitaliser ses moments forts. On peut toujours évoquer la réussite, comme sur le deuxième essai, inscrit par Thomas du Toit, qui hérite de façon heureuse du ballon, après une touche mal négociée par ses coéquipiers (6-12, 31e). Mais ce n’est pas de la chance, dans la mesure où l’Afrique du Sud est toujours capable de briller dans ces configurations. Elle sait maitriser ses temps faibles et capitaliser ses possessions.

Et pourtant, les Écossais ont tenté d’être pragmatiques, n’hésitant pas à prendre les points au pied, avec un Finn Russell inspiré au pied. Car l’Afrique du Sud, notamment sur ses 20 minutes de supériorité numérique, a parfois commis des erreurs. Et concédé cinq pénalités dans les 5 premières minutes. Mais cela n’a pas suffi dans le premier acte.

L’Écosse a gâché trop de munitions dans le second acte

Mais les plus grands regrets seront en deuxième mi-temps pour l’Écosse. Cette fois-ci, ils ne peuvent s’en prendre qu’à eux-mêmes. Ils ont outrageusement dominé ce second acte mais ont réalisé un festival de grosses munitions ratées. On peut citer Blair Kinghorn qui concède une pénalité, alors qu’il avait mis la défense sud-africaine sous pression (51e). Des en-avants dans les 22 mètres adverses (55e, 57e). Une touche perdue (60e) et dans la foulée, Tom Jordan qui oublie son coéquipier, sur une action de deux contre un (60e). Au final, ce ne sont que trois points inscrits par Finn Russell, qui ne pèsent pas lourd dans la besace (15-19, 61e). Alors que l’Afrique du Sud a été réduite à 14, avec le carton jaune de Makazole Mapimpi, coupable d’un hors-jeu manifeste (59e).




L’Afrique du Sud, et ses cinq pénalités concédées en 20 minutes, a scoré dès qu’elle a sorti la tête de l’eau (15-22, 65e puis 15-25, 74e). Les champions du monde ont su faire le dos rond, ne pas craquer lors de leur infériorité numérique (3-3 sur ces dix minutes). Et ont même fini par épuiser, autant physiquement que mentalement, des Écossais qui ont encore une fois proposé un super match de rugby. Mais à qui il manque trop souvent cette conclusion pour être régulier face aux plus grands. Alors que, comme souvent, cette Afrique du Sud est apparu plus que prenable. Mais l’emporte. Avec, comme un symbole, un essai après une mêlée, secteur où ils ont outrageusement dominé ce dimanche après-midi. Pour un score finalement lourd (15-32). L’Écosse a pu mesurer le chemin qui lui reste.

 

Journaliste et amoureux de sport. Ancien footballeur reconverti athlète quand ses muscles le laissent tranquille. Elevé à la sauce des exploits de Thomas Voeckler en 2004, du dernier essai de légende de Eunice Barber à la longueur lors des championnats du monde d'athlétisme de 2003 mais aussi Zidane, Omeyer et Titou Lamaison.

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