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Athlétisme

Sport français : « Il va falloir s’investir pour faire avancer les choses » selon Kevin Mayer

Julien Correia

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Le recordman du monde du décathlon, Kevin Mayer, a donné son sentiment sur la crise sanitaire actuelle. Et de son impact sur le sport français.

Alors que le CNOSF et 95 fédérations sportives se sont adressés récemment à Emmanuel Macron, Kevin Mayer leur a emboîté le pas. Comme à son habitude il s’est exprimé sans langue de bois dans des propos relayés par Le Figaro. «  C’est catastrophique, on vient de perdre 4 millions de licenciés dans les clubs. » Ce constat est bien entendu alarmant et ne devrait pas aller en s’arrangeant dans les semaines à venir. Une situation inquiétante donc pour le recordman du monde du décathlon. S’il admet malgré tout que « le confinement a été source d’éveil sur le fait que le mouvement était nécessaire pour le bien-être » , il faudra tout de même se montrer innovant par la suite.

Le natif d’Argenteuil pense cependant que « les gens ne bougeront pas tout le temps, tout seuls chez eux. » De cet avis, il met donc en avant « les associations et les entraîneurs qui peuvent aider les gens beaucoup plus régulièrement. » Mais selon lui, le fonctionnement actuel devra sans doute évoluer. «  Je pense qu’il va nous falloir montrer notre capacité d’adaptation à la situation, trouver des solutions pour continuer à bouger. » 

Le citoyen du monde

Dans son autobiographie «  Mes 10 commandements » , il a intitulé le 7ème : Citoyen du monde tu seras. Il explique le pourquoi de ce titre et on peut y faire un parallèle rapide vers la situation sanitaire actuelle : «  Pour arriver au sommet en décathlon, tu as besoin des autres. Avant la première épreuve du « déca », tu es seul face aux autres. Avant la dernière (le 1500 m), tous les concurrents ne font plus qu’un et s’encouragent. Le « déca », c’est un raccourci de vie. C’est grâce à l’entraide qu’on parviendra à changer le monde. Je sais que ça fait cliché, mais c’est comme ça que je vois les choses.» 

Les JO en ligne de mire

Au sein de son livre, il revient également sur le premier confinement. « Cela a été une source de bien-être personnel. Parce que j’ai pris le temps de faire les choses comme il le fallait, sans précipitation. Comme la méditation, la récupération, la nutrition. Je me suis recentré sur quelques choses essentielles : me qualifier pour les JO en 2021 par exemple. » Selon lui, « le décathlon a façonné l’homme qu’il est devenu. » Son prochain rendez-vous se déroulera à La Réunion en décembre prochain, si le contexte le permet bien entendu.

Car ce qu’il aspire à devenir également, c’est champion olympique à Tokyo en 2021. Et même si ces derniers devaient se tenir à huis clos, il faut selon lui «  continuer à organiser des grands événements. »

Julien Correia

Journaliste/rédacteur depuis janvier 2019 - Tombé dans le monde du ballon rond étant petit, j’aurais pu devenir pro sans ces foutus ligaments croisés. Défilant sur les champs (mais pas Elysées) en 98, j’ai été bercé par les exploits de Mister George, piqué par la technique du Snake, grandi avec Captain Rai et Ronnie, mûri avec Pauleta et Edi. Mais Ibracadabra, je suis désormais reconverti en runner/traileur. Moins rapide que Bolt et moins endurant que Jornet, c’est donc plume à la main que je partage les exploits de ces athlètes !

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