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Thomas Baroukh : « Une belle marge de progression avec Pierre »

Nicolas Jacquemard

Publié le

A quelques jours de la deuxième sortie du deux de couple poids léger français à Lucerne, nous avons rencontré Thomas Baroukh, nouveau coéquipier de Pierre Houin. 

Thomas, peux-tu te présenter en quelques mots ?

Thomas Baroukh, j’ai 30 ans, je fais de l’aviron depuis 19 ans et je suis ingénieur chez Enedis depuis 8 ans. J’ai participé deux fois aux Jeux Olympiques avec une médaille de bronze en 2016 à la clé.

Deuxième des championnats de France bateau court il y a quelque semaines, es-tu satisfait de cette course ?

Je suis relativement satisfait car cette deuxième place me permet de monter dans le double de façon assez indiscutable. La saison n’a pas été simple, le choix de repasser en poids léger s’est fait assez tard donc c’était loin d’être une évidence que je puisse monter dans ce bateau. Sur le déroulement du championnat et de la finale, je pense que je n’étais pas en fome, j’étais malade donc un peu fatigué et je n’ai pas pu dérouler mes courses comme d’habitude.

Tu as donc intégré le double pour remplacer Jérémie Azou, un des plus grands rameurs français. Est-ce que tu as ressenti un peu de pression ?

Je n’ai jamais vraiment consideré que je prenais sa place car ça reste le double poids léger français, mais c’est une autre histoire qui ne se fera pas sur les mêmes qualités, je ne suis pas Jérémie Azou, j’ai d’autres qualités et il faut que je fasse avec. Les repères que Pierre avait avec Jérémie nous sont utiles à l’entraînement,  mais c’est à nous de trouver notre propre geste et d’écrire notre propre histoire. Pour le moment, nous avons plusieurs mois pour travailler ensemble car l’année prochaine les compteurs seront remis à 0. On va essayer de construire et espérer que ce soit pour la plus longue durée possible mais pour le moment, le bail c’est jusqu’en septembre.

Donc non pas particulièrement de pression. J’ai côtoyé Jérémie pendant longtemps, comme je disais je n’ai pas ses qualités donc je ne peux pas tout de suite prétendre aux mêmes choses et aux mêmes résultats, mais c’est un bel objectif à relever.

© Daniel Blin / FFAviron

Quatrième pour la première course à Linz, quelle analyse fais-tu de votre performance ?

Nous faisons la même analyse avec Pierre et même notre entraineur, Alexis. Nous avons identifié ce qui pouvait nous faire progresser encore, nous nous sommes rassurés sur notre performance en course. Nous savons que nous allons très vite quand la cadence est plus basse et qu’il faut arriver à trouver le même rendement sur nos cadences de courses. C’est à la fois rassurant et satisfaisant de voir que les écarts avec les meilleurs bateaux mondiaux sont relativement faibles, sachant que nous avons une marge de progression.

Qu’est-ce que vous aimeriez réussir à faire de mieux à Lucerne ?

Les Italiens et Norvégiens ne seront pas alignés donc nous ne pourrons pas voir d’évolutions par rapport à eux. Les Belges, les Polonais et les Irlandais seront là donc il y aura de la concurrence qui nous permettra de nous étalonner. Personnellement, ce qui nous fera dire qu’on est sur la bonne voix, ce sont les sensations que l’on va avoir sur les courses et de voir a posteriori si nous avons réussi à corriger les problème identifiés à Linz ou si d’autres sont apparus.

Comment ça se passe avec Pierre ? Arrivez-vous à trouver vos marques ?

Cela se passe très bien, nous avons la chance de ressentir les mêmes choses dans le bateau et de faire les mêmes analyses sur chaque entraînement, cela évite de trop se prendre la tête. On échange autant que besoin, pas énormement dans le bateau car ce n’est pas forcement une habitude que Pierre a. J’avais pour habitude de plus parler dans les bateaux quand j’étais en pointe mais je n’en ressens pas le besoin avec Pierre. On continue aussi à se découvrir hors du bateau.

Quel est ton objectif ultime comme rameur ?

Mon objectif, c’est de faire mieux aux JO de 2020 que ce que j’ai fait à ceux de 2016, donc cela ne laisse pas beaucoup de possibilités. (Rires)

Et Paris 2024 comme rameur, c’est possible ?

Non c’est trop loin, je pense que j’aurai envie de passer à autre chose après 2020 peu importe le résultat à Tokyo. Paris 2024 ça ne sera pas comme athlète mais pourquoi pas comme bénévole ou impliqué dans l’organisation.

Nicolas Jacquemard

Passionné de sport et entrepreneur depuis mes 18 ans, la création de Dicodusport m'a semblé évidente pour participer à la médiatisation d'un plus grand nombre de sports. Le chemin est long mais avec une équipe des plus motivées et les Jeux Olympiques de Paris 2024 en point de mire, nous y arriverons ! Journaliste dans le monde du sport depuis plus de 5 ans, je traite aussi bien de football, de rugby, de biathlon que de cyclisme.

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