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Hockey sur glace

TQO Lulea : Les choses sérieuses commencent pour les Bleues

Maxime Cazenave

Publié le

Hockey – TQO Lulea : La liste des 23 Bleues sélectionnées dévoilée

TQO LULEA – A partir de jeudi, l’équipe de France féminine de hockey sur glace jouera son destin olympique dans la patinoire de Lulea. Arrivées en Suède, les 23 joueuses ont une première échéance ce dimanche, dans le cadre d’une rencontre amicale face à leur hôte. Retour sur la préparation particulière du tournoi imposée par le contexte sanitaire avec le manager des équipes de France féminines, Emmanuel Colliot.

Un peu plus de deux mois après la terrible désillusion subie par les hommes à Riga, ce sont cette fois les femmes qui vont avoir l’opportunité de décrocher une qualification olympique. Ce serait alors la première de l’histoire des Bleues. Toutefois, la mission ne sera pas aisée puisqu’il faudra se défaire de trois adversaires de qualité : la Slovaquie, la Corée du Sud, et surtout la Suède, pays hôte, et favori évident.

« On est satisfaits de la préparation »

Malgré la difficulté de la tâche qui se profile, il y aura une certaine forme de soulagement à l’idée d’enfin disputer cette compétition cruciale. Depuis de longs mois maintenant, le groupe France a les yeux rivés vers cet objectif, mais le Covid a longtemps mis cette perspective entre parenthèses. Ce qui a rendu l’organisation de cet événement un peu plus spéciale que de coutume. L’adaptation a donc été une obligation à laquelle Emmanuel Colliot et toute l’équipe de France se sont pliés afin d’arriver dans les bonnes conditions en Suède :

Nous avons eu les dates plus tardivement que prévu. La fenêtre était prévue de base en février 2020 donc il a fallu se réadapter, mais c’est un problème qu’on partage avec les autres équipes. Comme on a eu les dates il y a cinq, six mois, j’ai fait une visite sur le site tout en travaillant sur les transports rapidement. On s’est également mis d’accord avec la Suède pour un match de préparation. Tout a été anticipé, et présenté aux joueuses. Ce stage terminal fait partie d’une programmation plus globale sur quatre années qui était déjà planifiée dans les grandes lignes. Forcément le Covid est venu bouleverser tout ça, mais on a réalisé ce que l’on souhaitait faire donc on est satisfaits de la préparation.

Une arrivée en douceur en Suède

Cette arrivée en Suède se sera faite en deux étapes pour les Bleues. Débarquées jeudi dernier, elles ont effectué le début de la préparation à Kalix, sympathique bourgade suédoise située à moins d’une heure de Lulea. Pour en arriver là, il aura fallu effectuer un voyage en deux temps après avoir réuni tout le groupe. Une chose capitale pour ne pas se retrouver confronté à des problèmes évitables.

Il y a eu beaucoup de difficultés au niveau des transports. Déjà, il y avait l’obligation de faire un arrêt à Stockholm puisqu’il n’y a pas de vols internationaux directs pour Lulea. On a des joueuses qui jouent un peu partout, au Canada, en Finlande, en Suisse, donc il a fallu regrouper tout le monde. On est arrivés tous à l’heure et avec nos bagages donc ça a été une belle réussite pour la première journée.

Dix-huit mois sans la moindre rencontre

Une belle réussite qui permet ainsi de mettre un coup de balai définitif sur les derniers mois chaotiques connus par le hockey sur glace féminin. En effet, si les Bleues ont eu l’occasion de disputer trois rencontres amicales face à la Suède au mois d’août, cela mettait alors un terme à plus de dix-huit mois d’inactivité forcée. Il fallait alors remonter à début février 2020 et à trois rencontres successives disputées face à la Slovaquie, la Norvège et la Hongrie. Malgré tout, Emmanuel Colliot préfère se satisfaire du travail accompli afin de rétablir la situation plutôt que regretter les opportunités gâchées par la pandémie.

On reste des sportifs travaillant à haut niveau, donc dès que l’on n’est pas dans notre quotidien, c’est plus compliqué. On s’est calés sur les réglementations en vigueur, et la France était à certains moments plus restrictive que d’autres pays. Il nous a donc fallu être plus inventifs, travailler à distance afin de ne pas perdre de temps, et en gagner sur des concurrents. La seule chose que l’on pourrait se dire est que l’on n’a pas joué de matchs internationaux depuis dix-huit mois, mais c’est aussi une réalité pour beaucoup d’autres nations. La Suède a quasiment fait le même nombre de rencontres que nous, donc il n’y a pas de gros écart à signaler, la situation est similaire pour nos rivaux.

Une dernière phase d’affinage avant de rentrer dans le vif du sujet

Ainsi, c’est une compétition particulière qui s’amorce puisque les différents degrés de préparation des équipes aura un rôle à jouer. A ce niveau-là, les Bleues peuvent compter sur une expérience collective globale très intéressante puisque la majorité du groupe se côtoie depuis de longues années. De plus, les joueuses jouent beaucoup dans leur club respectif, pour la plupart au sein des championnats les plus relevés d’Europe. S’il y a quelques jeunes à l’image de la benjamine du groupe Jade Barbirati, 17 ans, Grégory Tarlé s’est appuyé sur un groupe consistant et expérimenté. Dans la continuité, les jours précédant la première rencontre face à la Corée jeudi serviront avant tout à travailler les repères et les connexions pour arriver à 100 %, comme le précise Emmanuel Colliot :

Il y a eu une première phase de préparation sur le site de Kalix avant le transfert à Lulea samedi après-midi, et le match amical ce dimanche. Ensuite, on rentrera officiellement dans la bulle, faute de protection sanitaire de l’événement. Pendant trois jours, il faudra faire des tests pour respecter le protocole de la bulle, et il y aura un entraînement par jour pour chaque équipe. On fait quelques réunions, on affine les stratégies, mais ce n’est plus là que le gros du travail se fait. On est plutôt sur de l’individualisation.

Ce dimanche, à 19h, les Bleues vont avoir l’occasion de se jauger avant de rentrer dans le vif du sujet. Une nouvelle fois, ce sera face à la Suède, pour la quatrième fois consécutive. Si le résultat n’aura pas de grande signification, elles vont malgré tout tenter de rentrer dans la tête de leur adversaire. Les deux équipes se rencontreront de nouveau dans le cadre du TQO le dimanche suivant, et cet affrontement préparatoire donnera certainement des indications que les staffs essaieront de mettre à profit. En tout cas, si le coup d’envoi officiel du TQO est pour jeudi, l’équipe de France est déjà prête à en découdre.

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Journaliste/Rédacteur depuis 2012 - Bercé par l’amour des Girondins de Bordeaux, les échecs de Christophe Moreau sur le Tour de France sous l'ère Lance Armstrong et le fade-away létal de Dirk Nowitzki, ma passion dévorante pour le sport a toujours été un pan incontournable de ma vie. Transmettre ma passion à l’écrit a été une transition naturelle. Suiveur assidu de basket et de hockey sur glace, je garde toujours un peu de place pour suivre le cyclisme, le football et le maximum de performances françaises.

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