Biathlon Coupe du monde : Les favorites pour le classement général

COUPE DU MONDE DE BIATHLON 2024/2025 – À la veille de la première épreuve individuelle de la Coupe du monde de biathlon, l’heure est venue de faire des prédictions sur les biathlètes qui peuvent prétendre soulever le gros globe de cristal au mois de mars. Qui succèdera à Lisa Vittozzi (Italie) ? Seul l’avenir nous le dira, mais une chose est sûre, les candidates sont très nombreuses. 

• À ce sujet – Coupe du monde Biathlon 2024-2025 : Le calendrier complet

Le duel attendu entre Vitozzi et Jeanmonot remis en question ?

En mars dernier, l’Italienne Lisa Vittozzi soulevait le gros globe en terminant avec 1091 points, soit seulement 23 points d’avance sur la Française Lou Jeanmonnot. Ces deux biathlètes étaient en grande forme en fin de saison, et pour dire, elles se sont partagées les victoires des quatre dernières courses individuelles.

Des raisons qui poussaient à croire que le duel pour la victoire finale se jouerait entre elles cette saison. Mais ce match pourrait bien ne pas avoir lieu, puisque Lisa Vittozzi va manquer la première étape à Kontiolahti, à cause d’une blessure au dos. Un fait qui pourrait bien rabattre les cartes. Lisa Vittozzi, souvent dans l’ombre de Dorothea Wierer, s’est révélée depuis deux saisons, après avoir connu des moments très compliqués sur le pas de tir, durant sa carrière. Après une saison 2021-2022 catastrophique, conclue à la 31ème place, Vittozzi a explosé la saison suivante (3ème au général), avant de l’emporter l’hiver dernier après un beau combat avec Jeanmonnot, Tandrevold ou encore Braisaz-Bouchet, et pas moins de 10 podiums individuels.

En face, Lou Jeanmonnot a connu une ascension fulgurante lors de la saison 2022-2023, en terminant à la 11ème position (après avoir terminé la précédente à la 95ème). Sur l’hiver dernier, elle a réalisé des performances stratosphériques avec pas moins de 12 podiums individuels, et une 24ème place comme pire résultat. Elle échoue d’un rien à remporter le gros globe, d’autant plus qu’elle a été contrainte de manquer plusieurs courses en Suisse, après avoir contracté le Covid. Avec le récent forfait de l’Italienne, c’est sans doute la Française qui fait office de grande favorite.

De nombreuses rivales

Si la Doubiste veut soulever du cristal au mois de mars, elle devra se méfier de beaucoup de biathlètes, car on le sait, chez les dames, nombreuses sont celles qui peuvent prétendre au gros globe.

À commencer par Ingrid Tandrevold. Forte de sa 3ème place au général l’hiver dernier, la Norvégienne a montré une superbe forme lors des courses de pré-saison à Sjusjoen (Norvège), en remportant le sprint, puis la mass start. Toujours parmi les plus rapides, Tandrevold devra garder de la constance au tir, en particulier sur le debout où elle a trop souvent connu des trous d’air, allant parfois jusqu’à trois fautes sur le même tir.

Ingrid Tandrevold signe le doublé sprint-mass start à Sjusjoen ! 🥇🇳🇴 @EtienneGoursaud #Sjusjoen #Biathlonhttps://t.co/5JN49QZvPu

— Dicodusport ⭐⭐ (@dicodusport) November 17, 2024

Les deux tricolores, Julia Simon et Justine Braisaz-Bouchet, seront, elles aussi, de sérieuses clientes. Rapides sur les spatules, elles ont connu toutes les deux plus de difficultés derrière la carabine. La première citée, a trop fauté sur le tir debout, exercice qui l’a pourtant tant fait briller, lors de sa victoire au général en 2023. Pour sa coéquipière, c’est le tir global qui a toujours été compliqué, notamment le temps passé sur le pas de tir. Heureusement pour elle, sa vitesse de déplacement à skis lui permet quelques jokers, mais cela ne suffira pas pour croire au gros globe.

Les cinq biathlètes déjà citées se sont tenues aux cinq premières places du classement général la saison passée, en moins de 100 points. Nul doute qu’elles joueront à nouveau les premiers rôles cette saison, mais voyons qui d’autres pourraient venir les embêter.

• À ce sujet – Biathlon 2024-2025 : 5 bonnes raisons de suivre la nouvelle saison

Des outsiders à surveiller

À l’image du biathlon suédois, Elvira Oeberg a vécu un hiver dernier contrasté. Septième du général l’hiver dernier avec quatre podiums dont une victoire, la Suédoise a manqué de régularité, et a vu ses statistiques de tir nettement baisser par rapport à la saison précédente (de 88% à 83%). Pour ne rien arranger, elle a également perdu en vitesse à skis, et même si elle reste parmi les meilleures, cela ne pardonne pas. 2ème en 2021, 5ème en 2022, 7ème en 2023, Elvira Oeberg doit se reprendre pour exister et venir concurrencer les candidates au gros globe.

La Suissesse, Lena Haecki-Gross, a connu une énorme progression la saison dernière. Peu en vue sur la saison 2021-2022 (19ème au général), elle est montée cinq fois sur le podium l’hiver dernier, en remportant notamment sa première victoire en carrière, lors de l’individuel court d’Antholz-Anterselva (Italie). Sixième au terme de la saison, il lui manque, elle aussi, cette constance. Plusieurs contre-performances sont venues entacher sa saison, comme sa 66ème place du sprint de Nove Mesto (République Tchèque). Sans cela, elle sera très dangereuse.

Elle était 8ème au général, l’Allemande Vanessa Voigt peut aussi venir se mêler à la bagarre avec les cadors. Meilleure tireuse du circuit avec 93% de réussite, et seulement 37 balles ratées sur 540, Voigt est devenue la taulière de l’équipe allemande. Pour espérer mieux, l’Allemande doit nettement s’améliorer sur un point essentiel : le ski. Voigt reste encore trop fragile sur les spatules, ce qui lui a coûté plusieurs podiums la saison dernière.

Pour conclure, on peut encore citer Karoline Knotten, Janina Hettich ou même Franziska Preuss. Difficile de prédire qui l’emportera quand tant de biathlètes évoluent à un niveau assez similaire. La saison s’annonce à nouveau palpitante.

À lire aussi

Biathlon Coupe du monde : Les biathlètes des petites nations à suivre

Les biathlètes des petites nations à suivre

Lire l'article

dicodusport.fr

Passionné depuis tout petit par les exploits de Bolt, Fourcade, Riner, Lavillenie, Wilkinson, Hirscher. Les émotions provoquées par le sport ont bercé mon enfance et continuent de le faire aujourd'hui. Grand chauvin, je suis le plus grand supporter des frenchies.