Cyclisme sur route 2025
Cofidis : Le management de Cédric Vasseur (encore) pointé du doigt

CYCLISME – Coups de pression et changements de programmes sur un coup de tête… Le manager de Cofidis, Cédric Vasseur, est largement critiqué par d’anciens membres de la maison nordiste, notamment certains coureurs.
Quatre victoires depuis le début de saison, dont une en World Tour avec Bryan Coquard sur le Santos Tour Down Under. Et un bilan presque au même niveau que sur la totalité de la saison dernière (cinq victoires). Mais un management, et surtout un manager, qui pose question. Déjà pointé du doigt par le passé, Cédric Vasseur continuerait de faire vivre un mauvais climat au sein de Cofidis, selon nos confrères de L’Équipe. Partis en fin de saison dernière, Alexis Gougeard et Axel Mariault avaient regretté d’être partis sans un échange avec Cédric Vasseur. Mais ce ne sont pas les seuls.
Trois entraîneurs ont été remerciés à la fin de la saison passée, dont Vincent Villerius, après 17 ans chez Cofidis. Une éviction apprise au mois de novembre, alors qu’il ne figurait pas sur la liste des personnes qui allaient participer à un stage administratif.
Problèmes de communication, coups de pression, personnalité lunatique : les méthodes de Vasseur chez Cofidis crispent https://t.co/8onM7M6jsZ
— Damien Lemaître (@damien_lemaitre) March 19, 2025
Un briefing étonnant de Cédric Vasseur
Lors du Tour de France 2024, le manager de la formation nordiste avait largement critiqué deux de ses principaux coureurs. Face caméras, il avait alors déploré le comportement d’Axel Zingle et de Bryan Coquard. Ce dernier avait d’ailleurs failli tout arrêter, quelques mois plus tôt, frustré de ne pas avoir de train à son service.
Autre situation problématique au niveau du management. Il y a quasiment un an jour pour jour, à la veille de Milan-San Remo, Cédric Vasseur avait décidé, lors du briefing, de faire comprendre à ses coureurs leur piètre début de saison. Pendant l’hiver, il avait signé un nouveau partenariat textile, mais « les coureurs s’étaient plaints de la qualité des vêtements sur les premières courses, avec des tailles de cuissards pas adaptées, des tissus qui prenaient l’eau et pesaient des tonnes sous la pluie du Tour de La Provence », selon nos confrères. Dans son discours, Vasseur avait alors déclaré : « Les coureurs ont les habits qu’ils méritent ». Pas sûr que cela motive vraiment ses troupes.
Une gestion des hommes qui détonne
Chez Cofidis, certains hommes restent toutefois proches du manager décrié. Thierry Marichal, directeur sportif, avait déjà mis une pression énorme sur ses coureurs lors du Tour de La Provence, à la suite du prologue. Il critiquait alors des résultats jugés insuffisants. L’Étoile de Bessèges et le Milan-San Remo de Benjamin Thomas sont en dessous des attentes de Cédric Vasseur ? Le futur champion olympique de l’Omnium est privé de courses pendant un temps, comme un enfant. « Sur les grands Tours, les directeurs sportifs doivent ajouter leur manager dans les groupes de discussion. Mais, en parallèle, des boucles entre les coureurs et les mécaniciens ou les assistants existent, pour parler sans Cédric Vasseur », raconte L’Équipe. Ambiance.
Certains coureurs au soutien de Cédric Vasseur
D’anciens coureurs de Cofidis sont néanmoins plus mesurés. « C’est compliqué de cracher dans la soupe, déclare Guillaume Martin-Guyonnet. J’ai passé cinq ans dans cette équipe, il y a eu des hauts et des bas à titre perso, dans le relationnel avec la direction aussi. J’ai eu des bons moments quand même, j’avais une forme de liberté que j’appréciais », décrit le grimpeur, transféré chez Groupama-FDJ.
Autre coureur parti, Axel Zingle, chez Visma Lease a Bike. « Le management de Cédric, je ne suis pas bien placé pour le commenter. Il me l’a bien dit, je suis coureur, je dois penser à pédaler. Mais je vais aller dans son sens, c’est moins facile qu’on ne se l’imagine d’être manager. C’est un peu le sale boulot, quand cela ne fonctionne pas, c’est sur lui qu’on tombe. Ce qui donnait l’impression de « bordel », c’était de régler les problèmes dans les médias, cela ne profite à personne, cela ne renvoie pas une bonne image du sponsor, ni ne donne envie à d’autres coureurs de venir ». À l’heure où la formation Cofidis est à la lutte pour ne pas redescendre à l’échelon ProTeam, avec XDS-Astana aux trousses, ces nouvelles révélations mettent en évidence un environnement peu enviable au sein de la structure nordiste. En cas de relégation, la chute pourrait brutale. Et faire du bruit en coulisses.
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