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Draft NBA 2023 : Le mois de janvier des prospects français

Tom Compayrot

Publié le

Photo Icon Sport

DRAFT NBA 2023 – Chaque année, plusieurs Français tentent de réaliser leur rêve en se présentant à la Draft NBA. Et les prochaines générations sont particulièrement riches en termes de jeunes à potentiel. À commencer par celle à venir. Menés par le phénomène Victor Wembanyama, ils sont quatre à être annoncés draftés en juin 2023. De manière mensuelle, nous allons suivre la manière dont ils s’y préparent, leurs performances et leurs progrès.

Victor Wembanyama (Metropolitans 92, Betclic Elite)

  • Ses statistiques en janvier : 18.3 points, 9.8 rebonds, 1 passe, 0.8 interception et 4.3 contres à 50% au tir, 30% de loin et 84% aux lancers francs, en 32 minutes.
  • Meilleure performance : 31 points, 14 rebonds, 2 passes, 2 interception et 5 contres face à Roanne (défaite 84-102).

Quoi qu’il fasse sur le reste de la saison, Victor Wembanyama sera le pick n°1 de la prochaine draft. Son talent et son potentiel sont beaucoup trop élevés par rapport à ses concurrents. Même s’il arrêtait de jouer et stoppait sa saison ici, son sort ne changerait pas. C’est d’ailleurs ce que certains lui ont conseillé de faire. Pourtant – et c’est la preuve de son esprit de compétition -, le jeune Français continue de jouer et de tout donner pour faire gagner ses Metropolitans 92. Ces derniers sont toujours dauphins de l’ogre monégasque en Betclic Elite, avec 14 victoires en 19 matchs.

Le mois de janvier de Wembanyama a été son moins prolifique en termes de points marqués et de tirs tentés cette saison. Le Français a retenu la leçon d’un mois de décembre où il a voulu prendre trop de place. Il s’est légèrement mis en retrait offensivement pour permettre à ses coéquipiers américains, Tremont Waters et Justin James, de monter en puissance. En revanche, il n’a jamais contré autant de tirs qu’en janvier. C’est cette capacité à exister des deux côtés du terrain qui intéresse toutes les équipes NBA. Et qui le maintient en tête du classement du MVP du championnat français.


Rayan Rupert (New-Zealand Breakers, NBL)

  • Ses statistiques en janvier : 7.6 points, 2.0 rebonds, 0.8 passe, 0.9 interception, 0.1 contre à 41% au tir, 32% de loin et 80% aux lancers francs, en 19 minutes.
  • Meilleure performance : 14 points, 3 rebonds, 1 interception et 1 contre face aux Perth Wildcats (victoire 97-94).

C’est le grand retour de Rayan Rupert. L’arrière français a enfin rejoué au basket en janvier, après avoir été éloigné des parquets pendant deux mois à cause d’une fracture au poignet. Étonnamment, cette blessure ne l’a pas fait chuter dans les prédictions de draft. Certaines mock drafts anticipent même qu’il sera dans les 15 premiers choix. ESPN, média référence en matière de draft, le classe toujours 18ème de son top 100comme avant sa blessure en novembre. Son haut potentiel défensif lui permet de se démarquer de ses concurrents.



En janvier, Rupert est revenu progressivement à la compétition. Il ne jouait qu’une quinzaine de minutes sur ses premiers matchs, avant de dépasser la vingtaine sur les derniers. Mais c’est lors de son match de retour qu’il a fait la plus forte impression, en marquant 14 points en 18 minutes, montrant que sa confiance ne l’avait pas quitté pendant son absence.



Depuis, il se concentre sur les petites actions de l’ombre qui font gagner une équipe. Il est toujours le meilleur défenseur de l’effectif, et s’occupe généralement du meilleur extérieur adverse, voire des ailiers et certains intérieurs. Et à succès, puisque les Breakers sont actuellement troisièmes au classement de NBL et qualifiés pour les playoffs, qui vont prendre place en février.


Sidy Cissoko (Team Ignite, G-League)

  • Ses statistiques en janvier : 11.0 points, 2.4 rebonds, 2.7 passes, 1.2 interception, 1.0 contre à 48% au tir, 31% de loin et 77% aux lancers francs, en 28 minutes.
  • Meilleure performance : 20 points, 4 rebonds, 1 passe, 3 interceptions et 1 contre face Fort Wayne Mad Ants (défaite 114-121).

Parmi les Français annoncés à la prochaine draft, Sidy Cissoko est celui qui est en train de chuter dans les prédictions. Il ne pointe plus qu’à la 34ème place du top 100 d’ESPN. En novembre, il était 22ème de ce classement. La raison est simple : le tricolore peine à se démarquer de la masse. Son profil d’ailier polyvalent qui peut à peu près tout faire sur un parquet est de plus en plus commun. Il ne s’est toujours pas montré capable d’exceller dans un secteur du jeu, ce qui est nécessaire pour aller en NBA.

En janvier, il s’est pourtant montré sous un meilleur jour, avec deux matchs au-delà des 20 points. C’est ce type de performance qu’il va devoir reproduire pour espérer inverser la tendance. D’autant plus que ses coéquipiers Scoot Henderson et Leonard Miller montent en puissance et attirent davantage les yeux des scouts NBA. La tendance de Cissoko à se mettre en retrait pourrait lui coûter cher à la draft.


Bilal Coulibaly (Metropolitans 92, Betclic Elite)

  • Ses statistiques en janvier : 3.3 points, 2.8 rebonds, 1.0 passe, 1.0 interception, 0.3 contre à 50% au tir, 33% de loin et 25% aux lancers francs, en 15 minutes.
  • Meilleure performance : 5 points, 3 rebonds, 1 passe, 2 interceptions et 1 contre face à Fos-sur-mer (victoire 83-82).

C’est un prospect qui monte en flèche dans les prédictions de draft. Alors qu’il était en dehors des radars il y a encore quelques semaines, Bilal Coulibaly continue à profiter des projecteurs braqués sur Boulogne-Levallois grâce à son coéquipier Victor Wembanyama. Il est aujourd’hui classé 40ème du top 100 d’ESPN. Soit un bond de vingt places par rapport à décembre. Ses qualités athlétiques intéressent les scouts NBA, friands de ce genre de profils.

En janvier, Coulibaly a pour la première fois davantage joué avec les professionnels qu’avec les espoirs. Il s’est intégré à la rotation des Metropolitans, dans un rôle d’électron libre à vocation défensive. Physiquement, il peut clairement rivaliser avec des adultes grâce à sa détente et sa puissance. Il a montré une activité débordante, voire un peu trop parfois, ainsi que de belles qualités au rebond et au contre. Dans les trois matchs qu’il a joué en espoirs, il a explosé ses statistiques avec deux matchs à plus de 30 points. Ce qui montre qu’il est définitivement prêt pour le niveau professionnel. Il pourrait être une surprise à la draft NBA, si toutefois il décide de se présenter.


Les autres Français en embuscade

À l’image de Bilal Coulibaly, certains joueurs peuvent encore faire leur entrée dans le top 60 des projections – synonyme de draft. Malcolm Cazalon pourrait être le prochain. Grâce à un bon mois de janvier avec son club serbe du KK Mega Basket (14 points de moyenne), il est aujourd’hui passé 81ème du top 100 d’ESPN, soit un gain d’une quinzaine de places en un mois. En dominant la Betclic Elite, Nadir Hifi fait aussi de plus en plus parler de lui. Le meneur du Portel n’a peur de rien et est très productif sur le plan statistique, mais pourrait voir ses rêves de NBA freinés par ses limites athlétiques (1m84). Sur le circuit universitaire américain, Daniel Batcho, Kymany Houinsou ou encore Maxime Raynaud continuent à performer et restent en embuscade.

Journaliste/rédacteur depuis mars 2017 - Amoureux de la petite balle jaune et du gros ballon orange qui traîne sa carcasse sur Dicodusport depuis 2017. Rafael Nadal et LeBron James sont les meilleurs joueurs de l'histoire.

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