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Draft NBA 2023 : Le mois de mars des prospects français

Tom Compayrot

Publié le

Photo Icon Sport

DRAFT NBA 2023 – Chaque année, plusieurs Français tentent de réaliser leur rêve en se présentant à la Draft NBA. Et les prochaines générations sont particulièrement riches en termes de jeunes à potentiel. À commencer par celle à venir. Menés par le phénomène Victor Wembanyama, ils sont quatre à être annoncés draftés en juin 2023. De manière mensuelle, nous allons suivre la manière dont ils s’y préparent, leurs performances et leurs progrès.

Victor Wembanyama (Metropolitans 92, Betclic Élite)

  • Ses statistiques en mars : 18.8 points, 9.4 rebonds, 1.8 passe, 0.4 interception, 3.4 contres à 47% au tir, 44% de loin et 100% aux lancers francs, en 31 minutes.
  • Meilleure performance : 26 points, 10 rebonds, 2 passes, 1 interception et 3 contres face au Mans (victoire 89-83).

Alors qu’il a sécurisé le choix n°1 de la prochaine draft NBA, Victor Wembanyama commence à subir le contrecoup de sa saison exceptionnelle. Entre le championnat, les coupes, les matchs amicaux et internationaux, le Français a eu une saison particulièrement chargée. D’autant plus qu’il n’a pas raté le moindre match. C’est la première fois de sa carrière qu’il dépasse la barre des 30 matchs joués sur une saison. Le tout avec un énorme temps de jeu (32 minutes, 3ème plus grosse moyenne en Betclic Élite). En tant que grand compétiteur, Wembanyama n’a pas voulu mettre le holà et attendre patiemment la Draft.

En mars, « Wemby » a connu son deuxième mois le plus faible au niveau statistique, avec 18.8 points de moyenne. Il a pris moins de shoots qu’à son habitude, et a paru presque lassé sur certains matchs. Une fatigue autant physique que morale après une longue saison. Mais même là, ses statistiques restent exceptionnelles par rapport aux autres joueurs, puisqu’il a eu quasiment 25 d’évaluation sur le mois. Ses Metropolitans 92 sont toujours bien ancrés à la seconde place du championnat, et il en est la raison majeure. Il ne lui reste plus que sept matchs de championnat avant le début des playoffs. L’occasion pour lui de faire sa dernière tournée en France avant son grand départ pour les États-Unis, dans deux mois.


Rayan Rupert (New-Zealand Breakers, NBL)

  • Ses statistiques en mars (playoffs) : 3.4 points, 1.2 rebond, 0.4 passe, 0 interception, 0.2 contre à 25% au tir, 18% de loin et 71% aux lancers francs, en 9 minutes.
  • Meilleure performance : 10 points, 3 rebonds, 1 passe contre les Sidney Kings (défaite 68-91).

Du début à la fin de sa saison, Rayan Rupert aura toujours été classé environ à la même place dans les mock drafts. Alors qu’il a déjà terminé sa saison, il est aujourd’hui 18ème du Top 100 d’ESPN (média américain référence en termes de Draft) des meilleurs joueurs de cette cuvée 2023. Une chute de deux places par rapport au mois de février, plutôt logique au vu de ses statistiques. Mais les scouts ne jugent pas vraiment les performances à l’instant T de l’arrière français. Ils jugent plutôt son potentiel. Et de ce point de vue là, son immense talent défensif laisse entrevoir un futur brillant s’il arrive à développer son jeu en attaque.



Rupert est le premier prospect français à avoir joué les playoffs cette saison. Avec ses New Zealand Breakers, il s’est hissé jusqu’en finale du championnat australien (NBL), qu’il a disputée ce mois-ci. Mais son mois de mars est difficile à analyser, puisqu’il a très peu joué. Sa jeunesse lui a fait défaut, et son coach lui a préféré des joueurs plus expérimentés. Toutefois, et malgré la défaite finale, ce dernier a rendu un vibrant hommage au Français, expliquant que cela avait « été un privilège de coacher » cet « incroyable compétiteur », et que l’équipe qui allait le drafter allait être « tellement heureuse. » Un témoignage de la remarquable saison de Rupert. L’ancien de l’INSEP a toutefois expliqué qu’il ne savait pas encore s’il allait se présenter à la Draft en 2023. Une année supplémentaire à l’étranger pourrait être judicieuse afin d’arriver mieux préparé en NBA, notamment offensivement. Sa décision devrait tomber dans les prochaines semaines.




Sidy Cissoko (Team Ignite, G-League)

  • Ses statistiques en mars : 11.9 points, 2.6 rebonds, 4.2 passes, 1.0 interception, 1.4 contre à 38% au tir, 12% de loin et 58% aux lancers francs, en 30 minutes.
  • Meilleure performance : 24 points, 5 rebonds, 3 passes, 1 contre face au Sioux Falls Skyforce (défaite 116-120).

Après un énorme mois de février (quasiment 19 points de moyenne), Sidy Cissoko est revenu dans le rang en mars. Ses intentions offensives sont restées les mêmes, mais il n’a pas eu la même réussite au tir. Ce mois de février restera donc une anomalie pour l’ailier français, qui n’a pas profité de la fin de saison prématurée de son leader Scoot Henderson pour faire de nouveau exploser ses statistiques. Sa saison est désormais terminée puisque la G-League Ignite ne s’est pas qualifiée en playoffs.

Ses quelques bonnes performances n’ont pas réussi à faire suffisamment monter sa cote pour la Draft. ESPN le classe en 33ème position de son Top 100, une perte de 11 places par rapport au début de saison. Bien que déjà prêt pour le plus haut niveau grâce à sa polyvalence et ses qualités physiques, il pourrait manquer de potentiel pour séduire les recruteurs NBA.


Bilal Coulibaly (Metropolitans 92, Betclic Élite)

  • Ses statistiques en mars : 5.2 points, 2.4 rebonds, 0.6 passe, 1.0 interception, 0.6 contre à 47% au tir, 50% de loin et 50% aux lancers francs, en 21 minutes.
  • Meilleure performance : 10 points, 0 rebond, 1 passe face à Nancy (victoire 93-87).

Quand on parle de potentiel, voilà un Français qui en a. À 18 ans, Bilal Coulibaly fait désormais partie intégrante de la rotation des Metropolitans 92. Il n’a pas joué le moindre match chez les Espoirs depuis maintenant deux mois. Chez les pros, il continue d’apporter son athlétisme et son énergie des deux côtés du terrain. Il se développe à vitesse grand V, et a un profil qui intéresse particulièrement les scouts et recruteurs. Mais l’incertitude règne encore quant à sa présentation à la Draft. D’autant plus qu’il pourrait être au centre du projet de développement de son équipe l’année prochaine, avec le départ de Victor Wembanyama. Et se présenter en suivant à la Draft 2024, où il est projeté dans le Top 10. Pour cette saison, il est en tout cas classé 40ème du Top 100 d’ESPN. Pas sûr que cela soit suffisant pour ses objectifs.


Les autres Français en embuscade

Il est désormais trop tard dans la saison pour espérer faire une entrée tardive dans les mock drafts. Les championnats du monde entier entrent dans leurs dernières journées. Les deux derniers candidats français à la Draft sont Nadir Hifiauteur d’une saison tout bonnement exceptionnelle au Portel -, et Malcolm Cazalon (90ème du Top 100 d’ESPN). Ces deux-là devront convaincre des franchises lors d’eventuels workouts avant la Draft. Ils ont à leur avantage l’expérience du haut niveau, contrairement aux prospects sortant du circuit universitaire. Mais les franchises NBA sont maintenant à la recherche d’un haut plafond chez un joueur, plus que d’un haut plancher. Ce qui pourrait pénaliser Cazalon et Hifi. L’avenir nous en dira plus sur leur sort.

Journaliste/rédacteur depuis mars 2017 - Amoureux de la petite balle jaune et du gros ballon orange qui traîne sa carcasse sur Dicodusport depuis 2017. Rafael Nadal et LeBron James sont les meilleurs joueurs de l'histoire.

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