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Coupe du monde de rugby 2023

Fidji : Des progrès indiscutables, mais encore et toujours des lacunes préjudiciables

Tom Lacaille

Publié le

Fidji Des progrès indiscutables, mais encore et toujours des lacunes préjudiciables
Photo Icon Sport

COUPE DU MONDE DE RUGBY 2023 – Proches de réaliser un exploit retentissant contre le Pays de Galles (défaite 32-26) pour leur premier match de la compétition, les Fidji sont en pleine progression. Si leur jeu d’attaque ne cesse d’impressionner, certaines lacunes demeurent encore préjudiciables dans les grands matchs. Les progrès fidjiens sont indiscutables, mais alors que leur manque-t-il pour briller davantage ? 

La transmission du jeu spectaculaire

Dominateur dans le Rugby à 7, l’archipel d’Océanie a toujours su dénicher des joueurs spectaculaires. Si leur dimension physique est impressionnante, leur aisance ballon en mains ne les quitte jamais, et ce, depuis l’arrivée du rugby dans le pays, à la fin du 19ème siècle. Aujourd’hui, dans une ère où la vitesse et les impacts s’intensifient dans le rugby, cet ADN du jeu fidjien semble correspondre aux attentes internationales. Contre le Pays de Galles, ce dimanche soir, les hommes de Simone Raiwalui ont déployé une panoplie parfaite de ce qu’ils sont capables de réaliser offensivement.

Plaquages cassés, vitesse ou prises d’intervalles, la prestation des trois-quarts fidjiens a été impressionnante. Avec 652 mètres gagnés, contre 378 du côté des Gallois, les Fidji ont, encore une fois, fait circuler le ballon d’une justesse remarquable. Leur capacité à passer le ballon après contact n’a laissé aucun répit à la défense galloise, totalement débordée par les transmissions fidjiennes. Une sorte de tour de magie qu’ils sont les seuls à maîtriser, et qui ne cesse de surprendre leurs adversaires.

Un manque de réalisme qui coûte cher…

À en croire les statistiques, les Fidji ont largement dominé le Pays de Galles, certes. Mais le résultat final, en faveur du XV du Poireau, n’est pas anodin sur la performance fidjienne. Avec 15 ballons perdus, des multiples en-avants ou de la précipitation dans les transmissions, les regrets de cette défaite sont immenses. Ce sont ces détails, primordiaux à ce niveau, qui ont trop souvent empêché les Fidji de remporter ce genre de rencontres. L’en-avant commis par Semi Radradra à la toute fin du match est significatif des maux de cette équipe.

Capables d’inscrire deux essais en huit minutes (72′ et 78′), de traverser tout le terrain sur la dernière action pour s’offrir une possibilité de marquer un ultime essai libérateur, les Fidji se sont encore sabordés sur des détails. Josua Tuisova, auteur d’une belle entrée dimanche, a préféré adresser une passe sautée vers l’aile de Radradra alors qu’un surnombre était déjà présent face à la défense galloise, mettant en difficulté ce dernier à cause du rebond et l’obligeant à commettre une faute de main, fatale pour une potentielle victoire. Comme fréquemment, la conclusion est similaire. Les Fidjiens ont les capacités d’inquiéter les meilleures équipes, et le font de plus en plus, mais n’arrivent toujours pas à bonifier pleinement leur immense talent offensif.

…mais une équipe de plus en plus complète

Dès la fin du match, les coéquipiers du capitaine Waisea Nayacalevu ont tout de suite rebondi vers le choc qui les attend contre l’Australie, dimanche prochain. Dans une poule C ouverte et homogène, les chances de qualification en quarts de finale ne sont pas exclues, d’autant que cette cruelle défaite contre le Pays de Galles a été récompensée de deux points de bonus (offensif et défensif). Justement, ce premier match peut servir de déclic.

Même si les lacunes face aux perches sont toujours prépondérantes dans cette équipe, d’autant plus en l’absence du demi d’ouverture Caleb Muntz, les Fidjiens peuvent se satisfaire d’une autre évolution importante dans leur effectif : un paquet d’avants de meilleure qualité. Convaincants en mêlée contre les Gallois, les avants des Fidji apportent une solidité précieuse dans cette équipe, ce qui manquait auparavant. Désormais, cette équipe fidjienne est complète et peut se permettre de croire à un exploit contre l’Australie. Il est temps de franchir un palier en Coupe du monde pour concrétiser tous les progrès effectués.

Actuellement âgé de 19 ans, ma passion du sport est bercée par la descente aux enfers des Verts, la dégringolade de l'ASM Clermont et le futur triomphe des Celtics. En toute logique, je suis un grand passionné de sport et j'essaie de retranscrire mes analyses dans les articles. Le rêve d'être journaliste est ma principale source de motivation, en espérant (un jour) apporter un air nouveau à ce si beau secteur.

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