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Hockey sur glace

Hockey Mondial D1A 2022 : Les Bleues ne sont pas à Angers pour trier les lentilles

Maxime Cazenave

Publié le

Hockey Mondial D1A 2022 Les Bleues ne sont pas à Angers pour trier les lentilles
Photo Icon Sport

Hockey Mondial D1A 2022 – Au lendemain de la première victoire de l’équipe de France face à la Slovaquie, les Bleues peuvent être entièrement satisfaites de leur entrée dans le Mondial D1A. Impressionnantes des deux côtés de la glace, les filles de Grégory Tarlé ont marqué les esprits. Retour sur cette première prestation XXL avec les réactions de l’attaquante du Bomo Thoune, Betty Jouanny.

La ville d’Angers est la place forte du hockey sur glace français des dernières semaines. Quelques jours après la fin du parcours héroïques des Ducs, seulement battus par les Brûleurs de Loups en finale de Ligue Magnus, c’est désormais l’Équipe de France féminine qui vient enflammer l’IceParc tout au long de la semaine. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que ces dernières sont prêtes à en découdre avec un appétit débordant.

« Notre mondial est lancé ! »

Opposées à la Slovaquie pour leur entrée en lice, les Bleues ont assumé de manière impressionnante leur statut de favorites de ce Mondial D1A. Durant 60 minutes, leur supériorité a été totale. Certes, la Slovaquie n’était pas avantagée par le calendrier, et avait disputé la veille une rencontre éprouvante (et perdue) face à la Norvège. Malgré tout, les Slovaques avaient prouvé lors du TQO de Lulea qu’elles étaient en capacité de poser des problèmes au collectif tricolore. Mais ce lundi, elles ont été totalement asphyxiées par une défense solide, et une attaque en feu.

« C’est toujours très dur de rentrer dans une compétition, en plus à domicile avec du public, précise l’attaquante Betty Jouanny. On a fait un très bon premier tiers avant de connaître des hauts et des bas dans les deux autres périodes. Mais nous sommes contentes et satisfaites de la copie que nous avons rendue ce soir, même s’il y a des choses à corriger. Notre mondial est lancé ! »

Une (petite) baisse de régime à mi-match sans conséquence

Si l’on veut être perfectionnistes, il y a tout de même certains points à revoir. En dehors des (rares) erreurs techniques ayant entraîné quelques frayeurs, une baisse de régime nette s’est produite à mi-match, à un moment où le score était déjà de 3-0. La Slovaquie a eu l’opportunité de relancer la partie, mais a buté sur une défense liée et solidaire. Pour Betty Jouanny, cela représente donc une grande satisfaction.

« Nous avons connu un moment un peu plus difficile, mais nous étions en place défensivement. Nous sommes restées dans le plan de match, donc il n’y avait pas de raison de paniquer. Il y a toujours des moments faibles dans un match. Il faut les gérer et nous l’avons bien fait, ensemble. »

Allemoz, Baudrit, Baldin… Les taulières au rendez-vous

Effectivement, il était difficile d’imaginer un meilleur départ. Toutefois, il n’y a pas de quoi être surpris au vu des productions effectuées ces derniers mois, que ce soit au TQO ou lors des matchs amicaux. La dynamique est excellente, et ce alors même qu’une grosse transition se prépare, entre une génération de cadres sur la fin, et une nouvelle vague très prometteuse, qui pointe le bout de son nez (Jade Barbirati, Manon Le Scodan). Des cadres qui ont véritablement montré la voie par leur production énorme.

Devant le filet, Caroline Baldin a été comme à son habitude une forteresse imprenable, et termine déjà avec un premier blanchissage. Sur le plan offensif, comment ne pas être ébloui par les performances du duo évoluant au Modo Hockey en Suède : Lore Baudrit – Marion Allemoz. La première a été un véritable poison, en grattant un nombre de palets incalculables dans toutes les zones, et s’est montrée très inspirée en distillant trois assistances. De son côté, Captain Allemoz a fait parler son sens du but légendaire, en claquant un doublé de renarde. Sans oublier les dangers constants que représentent Chloé Aurard ou Clara Rozier, grâce à une technique hors-normes et d’un QI hockey très élevé.

« C’est leur rôle donc ça les met en confiance, et automatiquement toute l’équipe derrière, confirme Betty Jouanny. Vu qu’elles ont performé, c’est très positif pour la suite de la compétition. »

Prochaine étape dès mercredi face aux Pays-Bas

La suite, ce sera à partir de mercredi face aux Pays-Bas, l’adversaire le plus faible de la poule. Les Néerlandaises ont réussi l’exploit de tenir en échec l’Autriche avant de plier aux tirs au buts dimanche, mais ont ensuite explosé face à la Norvège le lendemain. Si les Bleues délivrent une copie aussi propre que celle rendue face aux Slovaques, cela ne devrait pas poser de soucis.

D’ici là, les joueuses profitent d’un peu de récupération. Elles ont ainsi eu la matinée de ce mardi libre, et ont enchaîné dans la journée avec un entraînement sur glace, tout en affinant la stratégie qui sera mise en place. Le rendez-vous est donc donné le mercredi 27 avril à 19h30 pour la deuxième des quatre étapes vers l’or. Toujours devant un public angevin à 100 % derrière ces Bleues déterminées.

Journaliste/Rédacteur depuis 2012 - Bercé par l’amour des Girondins de Bordeaux, les échecs de Christophe Moreau sur le Tour de France sous l'ère Lance Armstrong et le fade-away létal de Dirk Nowitzki, ma passion dévorante pour le sport a toujours été un pan incontournable de ma vie. Transmettre ma passion à l’écrit a été une transition naturelle. Suiveur assidu de basket et de hockey sur glace, je garde toujours un peu de place pour suivre le cyclisme, le football et le maximum de performances françaises.

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