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Hockey sur glace – TQO : Focus sur les trois futurs adversaires des Bleus à Riga

Maxime Cazenave

Publié le

Hockey sur glace – TQO  Focus sur les trois futurs adversaires des Bleus à Riga
Photo LOK

TQO HOCKEY SUR GLACE – C’est ce jeudi que le TQO de Riga concernant l’équipe de France débute. Opposée à la Hongrie, cette dernière affrontera ensuite successivement l’Italie vendredi, et la Lettonie dimanche. Trois adversaires différents qui peuvent chacun poser des problèmes, même si l’épouvantail de cette poule reste inévitablement le solide hôte letton.

HONGRIE (21e au ranking IIHF)

C’est ce jeudi à 14h30 que l’équipe de France débute son TQO. Face aux hommes de Philippe Bozon, on retrouvera l’adversaire qui doit être le plus faible de la poule, la Hongrie. Il faut dire que depuis plus de trois ans, le hockey sur glace hongrois est en cruel panne de résultats. Englués en deuxième division des championnats du monde depuis plusieurs années, les Hongrois sont passés tout près lors de la dernière édition (2019) d’une relégation à l’étage inférieur. Malgré tout, la sélection magyare est parvenue à décrocher son ticket pour le TQO en s’extirpant d’une poule abordable, mais en se défaisant tout de même d’une Grande-Bretagne sur la pente ascendante.

Malgré tout, difficile de voir les Hongrois être en mesure de rallier Pékin. Par contre, ils sont tout à fait capables d’annihiler les espoirs d’un de leurs futurs adversaires sur une rencontre. Pour leur unique rencontre de préparation, ils sont ainsi passés tout près de surprendre l’Autriche (défaite 7-5), s’appuyant notamment sur l’habileté de l’expérimenté Istvan Sofron dans la gestion des supériorités numériques. A ses côtés, le trentenaire peut compter sur l’appui de l’excellent Balàsz Sebök, cadre de Kalpa en Finlande ces dernières années. Autour d’eux, l’effectif s’appuie sur une base très forte évoluant au sein du club phare local, le Fehérvàr AV19, qui évolue au sein de la relevée ligue adriatique, la ICEHL.

La base de l’effectif est donc intéressante, mais semble beaucoup trop légère pour avoir un réel espoir de qualification. A noter également la présence dans l’effectif du vétéran de 37 ans, Jànos Vas, qui effectuera la saison prochaine son retour en Ligue Magnus du côté de Chamonix, près de dix ans après avoir évolué sous les couleurs de Rouen et Dijon. En ce qui concerne les confrontations récentes avec la France, cela a tourné à l’avantage des Bleus que ce soit fin 2019 (Victoire 5-2), ou encore fin 2018 (Victoire 3-0).


ITALIE (17e au ranking IIHF)

Censée être supérieure à la Hongrie et bien inférieure à la Lettonie, l’Italie est de son côté une énigme. Capable de réaliser de belles prestations, elle reste en revanche sur une série désastreuse de onze défaites consécutives avant d’aborder ce TQO. Depuis sa victoire contre la France en amical au mois de mai dernier, la sélection italienne a ainsi enchaîné les revers. Des échecs logiques subis dans le championnat du monde élite face aux tauliers mondiaux, même si certaines prestations ont été alarmantes en ce qui concerne la défense (défaite 9-4 face à l’Allemagne, ou 11-3 face au Kazakhstan). Durant les dix derniers jours, les Italiens n’ont pas réussi à se rassurer en cumulant trois défaites supplémentaires lors de leurs rencontres amicales face aux clubs allemands d’Augsbourg et Berlin, puis face à l’Autriche.

A l’image de la Hongrie, et contrairement à la France et la Lettonie, quasiment la totalité de l’effectif évolue au sein de clubs italiens engagés en ICEHL. L’une des rares exceptions concerne l’Italo-Canadien Alex Petan, passé par différentes ligues américaines, et qui évolue avec le Fehérvàr. Pour protéger le filet et essayer de pallier les carences défensives de l’équipe, les gardiens auront donc d’énormes responsabilités. Mais que ce soit Andreas Bernard ou Justin Fazio, aucun des deux n’a réussi à réellement convaincre ces derniers mois. Pour que l’Italie dispose d’une chance, elle sera dans l’obligation de jouer son meilleur hockey.





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LETTONIE (10e au ranking IIHF)

Si la France possède un réel espoir de qualification pour Pékin, elle est loin d’être la favorite dans cette poule. En effet, la présence de la Lettonie fait de cette dernière un véritable épouvantail. Solidement installée dans l’élite des championnats du monde depuis de très longues années, la nation balte dispose de tous les atouts nécessaires afin de rallier Pékin, même si elle a connu un changement de coach il y a à peine un mois (Bob Hartley remplacé par Harijs Vitolins). Tout d’abord, il y a la volonté d’oublier l’échec de 2018. Présente lors des quatre précédentes olympiades, la Lettonie n’avait alors pas obtenu de ticket pour Sotchi. Mais surtout, elle dispose d’un effectif très talentueux.

En figure de proue, difficile de ne pas mettre en avant le trio estampillé NHL composé de Zemgus Girgensons (Sabres), Teodos Blugers (Penguins) et Rudolfs Balcers (Sharks). Si le premier reste sur une saison blanche, il revient au meilleur moment et sera une arme exceptionnelle. A leurs côtés, on retrouve également d’autres joueurs évoluant au sein des meilleures ligues du monde, dont la KHL. Avec le club local du Dinamo Riga, ils sont donc nombreux à être habitués à jouer ensemble à très haut niveau, formant ainsi une colonne vertébrale solide.

On peut également souligner la présence de deux joueurs de Ligue Magnus, futurs coéquipiers du côté d’Anglet, que sont Oskars Batna et Emils Gegeris. S’il y a un point noir à sortir du lot, cela concernerait donc surtout le poste de gardien. Privée d’Elvis Merzlikins et de Janis Kalnins pour raisons personnelles, la sélection balte souffre également du tragique décès de Matiss Klivenieks intervenu début juillet.

Ainsi, c’est Ivars Punnenovs qui aura la responsabilité de sécuriser le filet letton. Titulaire indiscutable du côté des Tigers de Lagnau au sein de l’élite suisse, il représente une bonne alternative malgré son expérience jusqu’alors limitée avec la sélection. De plus, il pourra s’appuyer sur une défense dont la solidité n’est plus à prouver, et a réussi des prestations exceptionnelles ces derniers mois (aucun but concédé face au Canada et l’Italie durant les mondiaux). Les Bleus savent donc qu’ils devront batailler et être au niveau pour espérer renverser l’équipe balte. Une mission compliquée mais loin d’être impossible. L’Équipe de France reste ainsi sur deux victoires et trois défaites lors de ses cinq dernières confrontations, à chaque fois dans des rencontres accrochées.

Journaliste/Rédacteur depuis 2012 - Bercé par l’amour des Girondins de Bordeaux, les échecs de Christophe Moreau sur le Tour de France sous l'ère Lance Armstrong et le fade-away létal de Dirk Nowitzki, ma passion dévorante pour le sport a toujours été un pan incontournable de ma vie. Transmettre ma passion à l’écrit a été une transition naturelle. Suiveur assidu de basket et de hockey sur glace, je garde toujours un peu de place pour suivre le cyclisme, le football et le maximum de performances françaises.

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