Nous suivre

JO Paris 2024

JO 2024, ces Bleus qui peuvent surprendre : Jean-Baptiste Mourcia (pentathlon)

Victor Clot-Amiot

Publié le

JO 2024, ces Bleus qui peuvent surprendre Jean-Baptiste Mourcia (pentathlon)
Photo World Triathlon

JO PARIS 2024 – Loin de se livrer au jeu des pronostics, Dicodusport vous propose de découvrir une série d’athlètes français qui pourraient profiter des Jeux Olympiques pour se révéler un peu plus aux yeux du grand public. Non cités parmi les favoris, parfois méconnus ou fort d’un palmarès peu fourni, certains d’entre eux ont tout pour briller à Paris. De là à aller chercher une médaille, seul l’avenir nous le dira. Aujourd’hui, focus sur le pentathlète Jean-Baptiste Mourcia.

Sur la lancée des Championnats de France

Sa participation aux Jeux Olympiques est loin d’être acquise. Pourtant, Jean-Baptiste Mourcia a le CV idéal pour cette série de portraits. Loin d’être le pentathlète le plus connu de la délégation française, il avance dans l’ombre de Valentin Prades et Valentin Belaud chez les hommes et de Marie Oteiza et Elodie Clouvel chez les femmes. Pourtant, le 24ème mondial a le vent en poupe. Preuve en est, il est actuellement en tête du classement olympique, qui prend en compte les résultats obtenus entre le 17 juin 2023 et le 17 juin 2024 (bien que son classement puisse ne pas suffire – voir par ailleurs).

En décembre dernier, il est devenu champion de France pour la première fois, dans une compétition réunissant un plateau de cadors, parmi lesquels le n°1 mondial égyptien, Mohanad Shaban, vainqueur de la compétition, ou le n°2, le Britannique Joseph Choong, seulement 18ème. Le Français a ainsi marqué les esprits, puisque outre le fait d’avoir devancé tous ses compatriotes, il a terminé troisième de la compétition, réalisant notamment un magnifique laser run final (meilleur temps).



Un titre dans la logique de ses derniers mois de compétition

Ce titre, il ne l’a pas décroché par hasard. Méconnu par le grand public en raison d’une médiatisation limitée d’une part (quoiqu’en progrès) et par son manque d’expérience sur le circuit de Coupe du monde, Mourcia a profité des derniers mois de l’année 2023 pour se montrer. D’abord victorieux sur le Challenger de Drzonkow (Pologne) en août dernier, face à une concurrence moins relevée, il s’est distingué par une quatrième place en octobre sur le Challenger de Madrid remporté par l’Égyptien Ahmed Elgendy, n°5 mondial. Ces résultats lui ont surtout permis de conclure de manière positive une saison qui jusqu’à présent était très mitigée. Le Tricolore n’a, en effet, pris part qu’à une épreuve de Coupe du monde en 2023. Il faut remonter à l’étape de Budapest, en avril dernier, il y a quasiment un an, au cours de laquelle il n’était pas parvenu à sortir des qualifications.



Cap sur 2024

Jean-Baptiste Mourcia a déjà fait mieux qu’en 2023. Pour la première Coupe du monde de la saison, le Français a terminé à une magnifique quatrième place face à un plateau relevé : Shaban n’a par exemple terminé que 12ème tandis que Choong a déçu (36ème seulement). Mourcia a ainsi confirmé sa capacité à rivaliser avec le top niveau mondial, alors que la deuxième Coupe du monde se profile, du 16 au 21 avril à Ankara en Turquie.

De nombreuses autres échéances se profilent avec les Jeux en ligne de mire. Le Français, actuellement premier au classement olympique grâce à ses 119 points acquis au Caire, à Madrid et à Drzonkow, a notamment la possibilité de se qualifier en fonction de ses résultats sur les Championnats du monde qui se tiendront à Zhengzhou, en Chine, au mois de juin.


Le pentathlon aux JO de Paris 2024 : Format et processus de qualification

Un format resserré

Le format du pentathlon à Paris sera inédit, et très certainement unique : contrairement aux éditions précédentes, la compétition se déroulera selon un système de demi-finales et de finale regroupant les meilleurs. La compétition débutera par un tour de classement en escrime à l’Arena Paris Nord. Le lendemain et le surlendemain, se dérouleront les demi-finales hommes et femmes puis la finale le jour d’après.

Les demi-finales et les finales se dérouleront au château de Versailles sur un format incluant une épreuve d’escrime éliminatoire débutant par les deux derniers du tour de classement (le perdant s’arrête, le vainqueur continue et gagne 2 pts par victoire). Dans un format resserré en une heure et demie, aura lieu également une épreuve d’équitation (saut d’obstacles) qui sera sans doute remplacée aux Jeux 2028, un 200 m en natation, puis un laser run (3000 m, quatre passages au tir) lors duquel l’ordre de départ est défini par le nombre de points acquis sur les épreuves précédentes.

Différents moyens de se qualifier

Les Championnats du monde 2023, la finale de la Coupe du monde 2023 et les Jeux Européens 2023 ont permis d’attribuer les premiers quotas. Si sa qualification n’a pas encore été officialisée par le CNOSF, Valentin Prades, grâce à sa 5ème place obtenue aux Jeux Européens, répond aux critères de qualification. Il reste ainsi une place à pourvoir pour les hommes. Pour cela, il faut :

  • Terminer dans le top 3 des prochains Championnats du monde (si un membre du top 3 a déjà sa qualification en poche, le premier non qualifié du classement mondial au 17 juin 2024 bénéficiera de ce quota).
  • OU Terminer parmi les 6 premiers du classement olympique, au 17 juin 2024, parmi les pentathlètes qui n’ont pas encore décroché de quota.

Le classement olympique se fait en additionnant la somme des points acquis lors des trois meilleurs résultats d’un pentathlète, au cours de la période de qualification (17 juin 2023-17 juin 2024). Les épreuves offrent un nombre variable de points selon leur niveau : les Championnats du monde offrent ainsi 80 points au vainqueur, une victoire en Coupe du monde en offre 60 alors que la victoire de Mourcia à Drzonkow lui en a rapporté 40.

 

Passionné de sport depuis toujours, un jour à l'adolescence mes parents m'ont dit : "quitte à passer ton temps à regarder du sport, au moins va le voir en vrai" ! Depuis, cette remarque ne m'a plus quitté et je passe une grande partie de mon temps libre à assister à des compétitions de tous sports. Je mêle d'ailleurs mes deux passions, le sport et les voyages afin de faire une pierre deux coups ! Outre l'US Open ou l'Euro 2021 par exemple, j'ai assisté cet été aux Mondiaux d'athlétisme à Budapest. Mon plus gros coup dur est et restera les JO 2020-2021 pour lesquels j'avais réservé 17 épreuves. La suite, vous la connaissez...

Clique pour commenter

Laisser un commentaire

Vos commentaires sont pris en compte mais ne s'affichent pas actuellement suite à un souci technique.


Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *