NBA 2024-2025 : Décimés par les blessures, les Pelicans ont le bec dans l’eau

NBA 2024-2025 – Battu pour la sixième fois d’affilée, New Orleans est à la dérive. Miné par les blessures de cinq joueurs majeurs de la rotation, Willie Green doit composer avec un effectif décimé. Disposant d’un bilan déjà alarmant (3v-9d), agrémenté d’un calendrier particulièrement dantesque dans les prochains jours, la situation est inquiétante dans le Bayou. Au point de déjà remettre en cause la saison 2024-2025 ?

S’il y a bien un élément négatif à retenir de ce début de saison en NBA, il s’agit de l’accumulation folle de blessures connue par les différents joueurs de la ligue. Superstars ou simples role players, ils sont nombreux à déjà avoir raté des matchs. Parmi les équipes les plus touchées, les Pelicans apparaissent au sommet.

De Williamson à Alvarado, les Pelicans anéantis

Attendue pour jouer un rôle dans la course aux playoffs, la franchise de Louisiane est déjà au bord du précipice après seulement 12 matchs. Tel un éternel refrain, le physique est en train de miner les espoirs de l’équipe. Véritable symbole de ce problème récurrent, Zion Williamson a de nouveau été le premier domino à tomber. Le boss de la franchise est touché aux ischios, et son retour n’est pas prévu avant la mi-décembre, voire la fin d’année 2024. Une véritable éternité à l’échelle NBA. Mais comme si cela ne suffisait pas, Willie Green voit au fil des jours son effectif s’amenuiser de façon effrayante.

Les mauvaises nouvelles sont se sont accumulées à vitesse grand V dans le Bayou. Touché à la main, Dejounte Murray ne reviendra pas avant décembre. CJ McCollum et Herb Jones ont raté plusieurs matchs, et devront patienter encore une à deux semaines pour revenir sur les parquets. Jordan Hawkins est également sur la touche pour une durée similaire. Enfin, Jose Alvarado a un ischio qui siffle, et sera sur la touche pour quatre à six semaines. La situation actuelle est donc critique, et le roster actif actuel a plus des allures de G-League que de NBA.

Brandon Ingram, Trey Murphy III et Daniel Theis sont les trois seuls joueurs disponibles à être établis dans la grande ligue. Autour d’eux, on retrouve une ribambelle de joueurs dont la place est précaire, ou des jeunes en plein développement. Privé de meneur de jeu, le coach des Pels doit faire confiance à ses arrières en attendant le possible renfort en urgence d’un agent libre. Face à un Thunder privé de Chet Homgren mercredi soir, les Pelicans n’ont pas fait illusion avec leur cinq recomposé.

Another injury blow to New Orleans: Pelicans guard Jose Alvarado is expected to miss six weeks due to a hamstring injury, sources told ESPN.

New Orleans is now without Alvarado, Zion Williamson, Herb Jones, Dejounte Murray, CJ McCollum and Jordan Hawkins. pic.twitter.com/8BLBGBTM3W

— Shams Charania (@ShamsCharania) November 12, 2024

Un cinq majeur de fortune aux allures de G-League

Javonte Green et Brandon Boston Jr ont formé un backcourt titulaire de fortune aux côtés d’Ingram et Murphy III sur les postes 3 et 4, tandis que le rayonnant rookie Yves Missi tenait le poste de pivot. Au-delà de ce cinq brinquebalant, la rotation est d’une pauvreté extrême, et composée uniquement de joueurs ayant encore tout à prouver (Jamal Cain, Jeremiah Robinson, Trey Jemison, Jaywel Nowell, Antonio Reeves). Avec ces 10 joueurs-là, difficile d’envisager la victoire dans un match en NBA.

La situation étant amenée à se prolonger durant de nombreuses rencontres, New Orleans va rapidement se retrouver au fond de la Conférence Ouest. Le bilan est déjà catastrophique (3V-9D), et le calendrier à venir est dantesque : Nuggets, Lakers, Mavericks, Cavaliers, Warriors, Pacers. D’un 3V-9D, les Pelicans peuvent rapidement se retrouver à 3V-15D en une petite dizaine de jours. Dans une Conférence relevée où disposer d’un bilan à l’équilibre peut se révéler insuffisant pour accéder au play-in, la saison 2024-2025 serait déjà compromise.

Brandon Ingram poussé vers la sortie, et place à la jeunesse ?

Dans ce contexte, cela faciliterait alors le départ attendu de Brandon Ingram. En fin de contrat l’été prochain, l’ailier n’a pas prolongé, la franchise n’étant pas disposée à lui proposer le maximum souhaité par le joueur. Le mauvais bilan actuel de la franchise semble mener vers un échange inévitable avant la fin de la trade deadline. Ce dossier est le plus brûlant à l’heure actuelle, même si la principale interrogation reste éternellement la santé de Zion Williamson. À défaut de pouvoir compter sur lui, une saison blanche permettrait de le remettre d’aplomb à 100% avant de sérieusement s’interroger sur son avenir.

En attendant, les Pelicans ont des jeunes à développer. Entre un Jordan Hawkins qui débute très fort sa saison sophomore (16,3 points 4,5 rebonds), et un Yves Missi qui détonne pour ses premiers pas en NBA (6,9 points, 6,3 rebonds), de belles promesses s’intègrent à un effectif qui a une belle allure sur le papier. Malheureusement, le physique des joueurs concernés ne permet pas de construire sur la durée. Les prochaines semaines amoncellent donc de possibles changements drastiques au sein d’une franchise qui n’arrive toujours pas à briser son plafond de verre.

Brandon Ingram on his future with the Pelicans:

“I need that contract extension. I want a big load.”

(Via @wojkespn) pic.twitter.com/GxSHPf120j

— NBACentel (@TheNBACentel) September 2, 2024

Depuis trois ans maintenant, l’histoire se répète. Les Pelicans sont séduisants, ont un réel potentiel, mais ne peuvent quasiment jamais compter sur un groupe complet, la faute notamment à la fragilité de leur leader Zion Williamson. Faut-il se séparer du visage du projet ? Le conserver en utilisant ses lieutenants (Ingram, McCollum) ? Tanker cette saison et miser sur un haut choix de Draft ? L’avenir nous le dira !

Journaliste/Rédacteur depuis 2012 - Bercé par l’amour des Girondins de Bordeaux, les échecs de Christophe Moreau sur le Tour de France sous l'ère Lance Armstrong et le fade-away létal de Dirk Nowitzki, ma passion dévorante pour le sport a toujours été un pan incontournable de ma vie. Transmettre ma passion à l’écrit a été une transition naturelle. Suiveur assidu de basket et de hockey sur glace, je garde toujours un peu de place pour suivre le cyclisme, le football et le maximum de performances françaises.