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NBA : Les Timberwolves peuvent-ils aller loin en construisant autour de Karl-Anthony Towns ?

Tom Compayrot

Publié le

NBA : Les Timberwolves peuvent-ils aller loin en construisant autour de Karl-Anthony Towns ?
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NBA – À l’aube de sa sixième saison dans le Minnesota, le statut de Karl-Anthony Towns est de plus en plus questionné. Plusieurs jeunes intérieurs ont prouvé avoir les épaules pour rendre leur équipe meilleure et la porter loin en playoffs (Joël Embiid, Nikola Jokic…). «KAT», lui, n’a toujours pas réussi. La direction des Timberwolves a pourtant tout fait pour. Cette intersaison encore, l’équipe s’est largement renforcée afin de tenter les playoffs. Jusqu’à quand cela peut-il durer ?

Karl-Anthony Towns : un N°1 de draft…

Karl-Anthony Towns est un pivot de 2m11 capable de tirer à 40% depuis la ligne à 3 points. Rien que sur cette base, il représente l’archétype du pivot moderne. À cela s’ajoute une palette offensive exceptionnelle accompagnée d’une mobilité qui ferait rougir un bon nombre d’autres intérieurs. C’est grâce à ces caractéristiques qu’il est sélectionné en premier choix de la draft en 2015. Il est alors choisi devant des joueurs comme Kristaps Porzingis (4ème), Devin Booker (13ème) ou encore son coéquipier d’Angelo Russell (2ème). Les Minnesota Timberwolves misent sur le potentiel du pivot, alors âgé de 19 ans. Et cela ne va pas manquer. Sur sa première saison, il compile 18 points et 10 rebonds de moyenne, ce qui en fait le Rookie de l’Année.

Sous l’égide de Tom Thibaudeau, qui le fait jouer plus de 36 minutes par match, le pivot dominico-américain progresse vite. Il passe au rang de star dès sa saison sophomore, passant la barre des 25 points et 12 rebonds par match. Des statistiques qu’il conservera les trois saisons suivantes, le faisant entrer dans la discussion des meilleurs pivots de la ligue. Towns a toutes les caractéristiques pour réussir en NBA. Pourtant, si individuellement son talent est indéniable, les résultats collectifs n’ont eux jamais été au rendez-vous.

…qui n’a connu qu’une seule fois les playoffs

Depuis que Karl-Anthony Towns est arrivé, les saisons des Timberwolves se suivent et se ressemblent. Avec 41% de victoires en moyenne depuis 2015, la franchise est une habituée des bas-fonds de l’Ouest. Les changements successifs de coach (Sam Mitchell en 2015/16, Tom Thibaudeau ensuite jusqu’à la promotion de Ryan Saunders en 2018) n’y auront pas changé grand chose. Seule lueur d’espoir : les playoffs atteints de justesse en 2018, à la suite d’un dernier match couperet remporté face aux Nuggets. Mais l’espoir est aussitôt retombé, les Wolves ayant été balayés par les Rockets de James Harden et Chris Paul (4-1).

Côté effectif, tout aura été tenté pour satisfaire la star qu’est Karl-Anthony Towns. Un trio de jeunes prometteurs avec Zach LaVine et Andrew Wiggins, l’ajout de vétéran compétitifs (Derrick Rose, Taj Gibson, Jeff Teague) jusqu’à l’arrivée d’une autre star pour l’épauler, Jimmy Butler. Aucune de ces combinaisons n’aura vraiment fonctionné. Si bien que les rumeurs ont laissé entendre un mal-être chez KAT après l’enchaînement de saisons caractérisées par les défaites. La direction des Timberwolves a alors pris la décision de transférer Andrew Wiggins, dans l’équipe depuis 2014, pour amener D’Angelo Russell. L’ex-meneur de Brooklyn est un grand ami de Towns depuis leur draft en 2015. Encore une fois, tous les efforts sont faits pour satisfaire le pivot.

Au centre des interrogations

L’effectif actuel des Timberwolves ressemble à celui de la dernière chance pour Karl-Anthony Towns. Avec les ajouts de Ricky Rubio, la signature de Malik Beasley et la draft d’Anthony Edwards, tout est réuni pour que l’équipe soit compétitive. Si au bout d’une ou deux saisons, aucun résultat probant n’apparaît, les questionnements autour de Towns, qui reste l’élément central de l’effectif, vont se multiplier. Que lui faut-il de plus ? Est-il vraiment un joueur qui rend les joueurs autour de lui meilleurs ? A-t-il les épaules pour être le leader d’une équipe compétitive ?

Pour l’instant, la réponse à ces deux dernières questions penche plutôt vers le non. Mais le futur proche devrait apporter plus de réponses et probablement sceller l’avenir du pivot. La décision finale devrait pourtant revenir au principal intéressé. Les Timberwolves ne devraient pas oser le transférer de force. En tant que «petit marché», la franchise de Minneapolis ne peut pas vraiment se permettre de se passer d’un tel talent, même s’il n’apporte pas les résultats escomptés. À lui alors de choisir s’il compte faire toute sa carrière dans le Minnesota. Un scénario à la Anthony Davis n’est pas à exclure (l’ailier fort avait forcé son transfert des Pelicans après sept années là-bas). S’il choisit de rester, peut-il devenir un digne héritier de Kevin Garnett, légende de la franchise ? L’avenir nous le dira.

Tom Compayrot

Journaliste/rédacteur depuis mars 2017 - Amoureux de la petite balle jaune et du gros ballon orange qui traîne sa carcasse sur Dicodusport depuis 2017. Rafael Nadal et LeBron James sont les meilleurs joueurs de l'histoire.

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