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Rugby à XV

Top 14 : Course au maintien, marqueurs d’essais, nos paris pour la saison 2022-2023

Nicolas Mezine

Publié le

à 13h45
Top 14 Course au maintien, marqueurs d'essais, nos paris pour la saison 2022-2023
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TOP 14 2022/2023 – Le Top 14 reprend et il est l’heure de s’intéresser de plus près à la saison à venir. Course pour le maintien, marqueurs d’essais, voici la deuxième partie de notre preview concernant la saison 2022/2023 de Top 14. 

Section Paloise

La saison dernière fut une franche réussite pour la Section Paloise. Condamnés à lutter pour le maintien, les Béarnais ont validé assez tôt ce dernier, leur permettant de finir la saison en roue libre en donnant du temps de jeu à tout l’effectif. Pour cette nouvelle saison, le club présidé par Bernard Pontneau repart avec les mêmes ambitions, avec toutefois un effectif qui a perdu plusieurs hommes forts. Antoine Hastoy, le meilleur joueur de la Section Paloise la saison dernière, a décidé de rejoindre le Stade Rochelais pour continuer sa progression. On parle d’un joueur qui a inscrit près de 250 points sur l’exercice 2021-2022 et a marqué 8 essais, dont certains décisifs, comme ceux inscrits à Perpignan.

Après plusieurs années de bons et loyaux services, Quentin Lespiaucq quitte aussi le Béarn pour rejoindre les Bagnards. Enfin, le club déplore la perte de Giovanni Habel-Kueffner, un troisième ligne mobile. Côté arrivées, le club a axé son recrutement sur du 100 % français, avec des jeunes à fort potentiel comme Émilien Gailleton, transfuge d’Agen et capitaine des Bleuets. Devancé dans la hiérarchie à Lyon, Clément Laporte tentera de se relancer du côté de Pau alors que Ryan Barka, au profil dynamique, tentera de s’imposer dans la durée.

Notre avis : La perte d’Hastoy sera difficile à remplacer, d’autant que Zack Henry, son remplaçant attitré, n’a pas été convaincant l’an dernier. Néanmoins, Jordan Joseph devrait enchaîner les matchs, lui qui est amené à joueur un rôle prépondérant cette saison. Sur le papier, l’effectif est un peu moins fort que l’an dernier et on s’attend à ce que la Section lutte pour le maintien, avec une 11ème place finale, au mieux.



Le joueur à suivre : Thibault Debaès. Comme indiqué, Zack Henry démarrera à l’ouverture, mais ne sera pas certain de terminer la saison en tant que titulaire. Un certain Thibaut Debaès, auteur de performances remarquables la saison dernière comme à Toulouse, pourrait lui griller la politesse du haut de ces 20 ans. D’autant que Sebastian Piqueronies, l’entraineur de la Section, est réputé pour faire confiance aux jeunes joueurs.



Aviron Bayonnais

Champion de Pro D2 après être descendu la saison dernière, Bayonne fait son grand retour dans l’élite du rugby français. Par conséquent, les Basques entament un nouveau cycle, car le staff technique et l’effectif ont été considérablement chamboulés à l’intersaison. Après trois saisons au club, Yannick Bru a décidé de ne pas prolonger son bail et a été remplacé par Grégory Patat. L’ancien entraîneur du Stade Rochelais, qui formait un duo avec Patrice Collazo, sera chargé de maintenir le club dès sa première saison. Vainqueur en finale de Pro D2 face à Mont-de-Marsan, l’Aviron a pu commencer son recrutement assez tôt, et on dénombre pas moins de 20 départs et 18 arrivées.

Ugo Boniface, resté au club la saison dernière, a décidé de s’engager avec l’UBB. Des cadres comme Luamanu, Galarza ou encore Toeava ont décidé de quitter le club, tandis que Joe Ravouvou, l’ailier fidjien, a décidé de s’engager avec Oyonnax. Au niveau des arrivées, les deux recrues clinquantes concernent la charnière, puisque l’Aviron Bayonnais a engagé deux joueurs d’expériences : Camille Lopez, en fin de cycle à Clermont, voudra se relancer à Bayonne pour amener son vécu du très haut niveau. Tout comme Maxime Machenaud, devancé par Nolan Le Garrec au Racing 92. Le club basque a également réalisé de jolis coups, comme l’arrivée du talonneur polyvalent Facundo Bosch, ainsi que celle du fidjien Rico Buliruarua.

Notre avis : Un effectif considérablement remodelé, un nouveau staff, tout ce petit monde doit apprendre à se connaître afin que la mayonnaise prenne. On mise sur une 12ème place.

Le joueur à suivre : Jason Robertson. L’an passé, l’ouvreur néo-zélandais a maintenu à flot le RC Narbonne toute la saison, enchaînant les prestations XXL chaque week-end. Pour sa première expérience dans un grand championnat, on a hâte de voir ce qu’est capable de faire ce joueur.

Perpignan

En concurrence avec le CA Brive la saison dernière, le salut de l’USAP en Top 14 est passé par une victoire lors de l’Access Match, face à une équipe de Mont-de-Marsan à bout de souffle. Pour leur deuxième consécutive en Top 14, les Catalans chercheront forcément à faire mieux que l’an dernier, c’est-à-dire valider son maintien avant la 25ᵉ journée. Certains joueurs qui découvraient le Top 14 la saison passée ont acquis de l’expérience, tandis que le recrutement a été plutôt calme du côté des Pyrénées-Orientales. Toutefois, le club a perdu des jourus assez importants : Melvyn Jaminet, titulaire à l’arrière du XV de France, a décidé de s’envoler pour le Stade Toulousain.

Des cadres comme Karl Chateau ou Damien Chouly ne seront plus présents, tandis que le 3/4 polyvalent Bautista Delguy a rejoint Clermont. Pour remplacer ce beau monde, l’USAP a recruté Will Witty, qui vient d’Exeter, ainsi que Victor Moreaux et Kélian Galletier, qui évoluaient à Castres et Montpellier. Sur les lignes arrières, Dorian Laborde cherchera à se stabiliser après des expériences peu concluantes au Racing 92 et à Bordeaux, alors Jake McIntyre, passé par Agen et Clermont, revient pour la énième fois en France et sera dans la rotation sur le poste de numéro 10.

Notre avis : Un plan de jeu plutôt séduisant, mais dépendant de certaines individualités, un recrutement qui sur le papier n’est pas très excitant, l’USAP fait avec les moyens du bord et compte tenu de la densité du Top 14, on voit mal comment Perpignan pourrait jouer les trouble-fêtes cette saison. On voit les Catalans terminer à la 13ème place.

Le joueur à suivre : Boris Goutard. Melvyn Jaminet étant parti, le poste d’arrière est pour l’instant libre d’accès. Sur le papier, Lucas Dubois part pour être titulaire, mais l’ancien Narbonnais Boris Goutard a été une des grosses satisfactions de la saison dernière en Pro D2, capable de belles relances depuis ses 22 m.

CA Brive

Maintenu sur le fil l’an dernièr après une victoire bonifiée ô combien importante sur la pelouse du Stade Français lors de la dernière journée, les Brivistes s’attendent à nouveau à se battre pour sauver leur place en fin de saison. Avec un des plus eptits budgets du championnat, il sera difficile pour les Coujoux de rêver d’une place en barrage ou dans le ventre mou du championnat. Le recrutement est peu clinquant, on notera tout de même des renforts en première ligne comme Marcel van der Merwe, passé par le RCT notamment, ou encore Malino Vanaï du SU Agen.

Comme depuis plusieurs saisons, le CAB n’hésite pas à aller chercher des joueurs en Irlande et ce sera encore le cas cette saison. Sammy Arnold et Abraham Papali’i, qui évoluaient au Connacht, renforcent les rangs brivistes. En revanche, certains départs seront difficilement remplaçables. Le premier nom en tête est celui de Kitione Kamikamica. Le Fidjien est parti au Racing 92 et son explosivité et sa puissance manqueront clairement dans le pack briviste. Tout comme l’explosivité de Peniami Narisia, qui lui aussi évoluera à l’Arena 92 de Nanterre la saison prochaine.

Notre avis : Les pertes de Kamikamica et de Narisia sont terribles, le recrutement n’est pas clinquant. Il y a également des doutes sur la charnière, avec notamment le poste de numéro 10. Il ne faudrait pas qu’Enzo Hervé se blesse dans la saison, comme l’an dernier, sinon l’exercice  briviste pourrait tourner à la catastrophe. 14ème.

Joueur à suivre : Joris Jurand. Thomas Laranjeira étant sur la fin de sa carrière, les espoirs brivistes se porteront sur cet arrière, qui a été capable de dynamiter les défenses adverses la saison dernière. À 26 ans, on entre dans l’âge de la maturité sportive et ce sera le cas pour Joris Jurand, qui tentera de prouver qu’il peut être un cadre du CA Brive.

Marqueurs d’essais

Baptiste Couilloud

L’an dernier, le demi de mêlée du LOU Rugby nous avait une nouvelle fois étonné par sa capacité à être rapide comme l’éclair aux bords des rucks. Infatigable attaquant, il a été sacré meilleur marqueur d’essais la saison dernière, avec 11 réalisations, en seulement 16 rencontres de Top 14 disputées. Le nouvel homme fort du club, en la personne de Xavier Garbajosa, ne devrait perturber la charnière Couilloud/Berdeu qui a parfaitement fonctionné la saison dernière. Toutefois, on voit un gros risque dans ce pari : il a été un des rares à marquer des points lors de la tournée au Japon, ce qui a, semble-t-il, rabattu les cartes avec Maxime Lucu pour le poste de remplaçant d’Antoine Dupont. S’il est convoqué durant le Six Nations 2023, déterminant en vue de la prochaine Coupe du mMonde, il devrait manquer près d’un mois et demi de compétition avec son club.

Ben Lam

Recruté par le champion de France montpelliérain, Ben Lam pourrait une nouvelle fois causer des misères dans les défenses adverses. Tout le championnat connaît ses qualités de perforateur et sa technique, capable de conclure les actions personnellement ou de faire jouer derrière lui, dans le style néo-zélandais, tel un Rieko Ioane ou Sevu Reece. Il n’est plus convoqué en sélection nationale et sera donc disponible toute la saison avec son nouveau club. l’Ancien Bordelais devrait donc être à la conclusion de plusieurs mouvements offensifs.

Matthis Lebel

La concurrence sera très féroce au sein des lignes arrière du Stade Toulousain suite au recrutement clinquant. Toutefois, Matthis Lebel semble partir avec une longueur d’avance par rapport à ses concurrents, et devrait en conséquence disputer la majorité des rencontres cette saison. Il y a deux ans, le Toulousain de naissance avait inscrit 13 essais en 16 titularisations. Il a certes été plus discret l’an dernier, mais avec les avions de chasse présents dans la ligne de 3/4 toulousaine, il devrait aller à dame plusieurs fois cette saison.

Davit Niniashvili

L’ailier géorgien avait époustouflé tout le Stade Vélodrome suite à sa performance en finale de Challenge Cup face à Toulon. Avec les départs de Barassi et Ngatai, il devrait être un des cadres de la ligne de 3/4 du LOU, avec le puissant Josua Tuisova sur l’autre aile. On a le sentiment que cette finale du Challenge Cup pourrait lui avoir fait passer un cap, on parle là d’un joueur quasiment irréprochable à chacune de ses sorties.

Nicolas Mezine

Passionné de sport, notamment de rugby dans toutes ses variantes (XV, XIII et VII). Fan du RC Toulon et de l'Olympique de Marseille.

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