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Rugby à XV

Top 14 : Pau est-il toujours un candidat sérieux pour la phase finale ?

Louis Bouchardon

Publié le

Top 14 Pau est-il toujours un candidat sérieux pour la phase finale
Photo Icon Sport

TOP 14 2023/2024 – Grâce à un départ canon, la Section Paloise est l’invitée surprise de ce début de saison. Mais les Béarnais traversent un hiver délicat et viennent d’enchaîner quatre revers de rang en Top 14. Une baisse de régime qui les expulse du Top 6 pour la première fois depuis la 1ère journée. Encore en course comptablement, Pau est-il toujours un candidat sérieux pour les playoffs ? 

Un départ en fanfare

Avec six victoires lors des huit premières rencontres, le tube de l’automne, c’était la Section Paloise. Grâce à un recrutement malin et une identité de jeu bien fignolée par Sébastien Piqueronies, Pau s’est longtemps installé dans le haut du panier. Encore dauphin du Racing 92 à l’issue de la 10ème journée, les espoirs de playoffs germaient doucement dans les esprits du peuple béarnais. Car depuis l’instauration du Top 14, lors de la saison 2005/2006, la Section n’a encore jamais atteint ce stade de la compétition.

Et en même temps, il y a de quoi les comprendre, tant la Section Paloise a enchaîné les prestations abouties. La formule était simple, mais performante : un paquet d’avants dominateur, une conquête efficace, une charnière avec, pour seul défaut, d’être Anglaise et une ligne de trois-quarts de feu follet. Avec ces ingrédients, la Section s’est fait une place bien au chaud dans le Top 6, et a passé les fêtes encore invaincue au Hameau

Mais l’hiver fut délicat dans le Béarn et l’euphorie du début de saison s’est peu à peu estompée. La Section Paloise, moins souveraine, n’a plus gagné de match en Top 14 depuis le 23 décembre contre Clermont (22-11). Ensuite, le bilan est de quatre défaites en autant de rencontres, dont deux à domicile, dans un Hameau pourtant imprenable jusqu’alors.



Simple passage à vide ou un mal plus profond ?

Pour expliquer cette baisse de régime, on peut évoquer en premier lieu l’avalanche de blessures qui a touché la Section. Le paquet d’avants a été particulièrement décimé : Rémi Sénéca, Ignacio Calles, Mickaël Capelli, Sacha Zegueur, Beka Gorgadze, Reece Hewat ou encore Lekima Tagitagivalu sont tous passés par l’infirmerie, pour ne citer qu’eux. C’est le lot de tous les clubs de Top 14, certes, mais pour une formation avec une profondeur d’effectif moins fournie que les grandes écuries, les performances n’ont plus suivi. 



Pour autant, toutes les certitudes acquises durant le début de saison n’ont pas pu s’envoler si rapidement. Et la Section Paloise connaît peut-être une certaine difficulté mentale. Depuis des années, Pau est capable de coups d’éclat, dans un costume d’outsider qui lui sied à merveille. Mais avec ce départ canon, les Vert et Blanc ont troqué ce costume pour celui de favori, une nouveauté difficile à gérer. Oyonnax, La Rochelle et Castres n’ont d’ailleurs pas hésité à le rappeler. 

Enfin, on peut également ajouter que la charnière est moins efficace. La doublette anglaise conduisait parfaitement le camion béarnais, mais les pilotes se sont égarés en route, sans mettre le clignotant. Il faut dire que les deux compères britanniques enchaînent les rencontres sans être suffisamment suppléés.

Des motifs d’espoirs

Malgré tout, la Section reste dans la course, à seulement trois petits points du Top 6. Dans le creux de la vague, la capacité de réaction paloise sera scrutée de près ces prochaines semaines. Et finalement, n’est-ce pas plus mal pour la Section de retrouver ce statut d’outsider à l’aube du sprint final ? Avec un nouveau leader, Sam Whitelock – pour l’heure chat noir (0/4) – monstre du rugby international et recordman de sélections avec les All Blacks (153 capes), nul doute que son expérience finisse par tirer le groupe vers le haut. L’infirmerie se vide doucement, et après l’hiver vient le printemps. La bête blessée est prête à se relever et le Hameau prêt à chanter la Honhada. 

La fin de saison de Top 14 s’annonce pleine de rebondissements dans le Béarn. Sans oublier le huitième de finale de Challenge Cup contre les Irlandais du Connacht à domicile. La Section Paloise a plongé sans brassard dans le grand bassin et doit désormais sortir la tête de l’eau afin de ne pas couler dans les profondeurs du classement. Un réveil dès samedi chez une UBB privée de ses internationaux ? 

 

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