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Tour d'Italie 2024

Tour d’Italie 2024 : Alaphilippe, Paret-Peintre, Bardet, Groupama-FDJ, le bilan des Français

Etienne Goursaud

Publié le

Tour d'Italie 2024 Alaphilippe, Paret-Peintre, Bardet, Groupama-FDJ, le bilan des Français
Photo Icon Sport

TOUR D’ITALIE 2024 – On fait le bilan des Français à l’issue du Giro 2024. Et les motifs de satisfaction sont très nombreux.

Trois victoires d’étape pour trois coureurs français différents. Le Tour d’Italie 2024 a souri aux Français. Le bilan est donc bon, même très bon pour le clan tricolore, qui avait 20 représentants au départ du premier Grand Tour de l’année.

Ils ont crevé l’écran

Pour Julian Alaphilippe, le Giro a été excellent. Une victoire d’étape qui le fait entrer dans le cercle encore très fermé des vainqueurs sur les trois Grands Tours. Une victoire au terme d’une 12e étape absolument monumentale de sa part, en échappée, sur près de 130 kilomètres avec l’Italien Mirco Maestri. Le double champion du monde a résisté jusqu’au bout à un groupe de costauds à l’arrière. Et ça, ce n’était possible que pour un très bon Julian ! Ce qui n’était pas forcément le cas ces deux dernières années. On le sait, il revient de loin, après sa grave chute à Liège-Bastogne-Liège en 2022. Il a également pris la 2ᵉ place de la 6e étape. Il a surtout été à l’attaque sur énormément d’étapes, notamment celles de montagne, où là aussi, il a montré des gages de forme. Désormais, sera-t-il au départ du Tour ? Réponse prochainement. Mais ce Giro, au terme duquel il termine Supercombatif, va lui faire beaucoup de bien



L’autre Français à avoir crevé l’écran, c’est Valentin Paret-Peintre (Decathlon-AG2R La Mondiale). Vainqueur en échappée sur la 10e étape, en déposant – s’il vous plaît – un coureur de la trempe de Romain Bardet (dont on reparlera). Mais c’est surtout sur la dernière étape de montagne qu’il a été grand. Pour sauver la 4e place au général d’un Ben O’Connor en souffrance, mais qui a sauvé les meubles. Et en prenant la 2e place derrière Tadej Pogacar. Ce jour-là, il n’aurait peut-être pas pu suivre le Slovène, mais il aurait sans doute pu faire un numéro en solitaire. Cela prouve des qualités de fraîcheur très intéressantes en troisième semaine. La formation savoyarde, énorme sur ce Giro, avec la victoire d’Andrea Vendrame, et celle au classement par équipes. Sûrement le collectif le plus impressionnant de ce Tour d’Italie.

La surprise Cofidis

Une victoire d’étape de Benjamin Thomas, au terme d’un scénario de déglingos, où l’échappée relancée à mi-course a résisté aux sprinteurs. À partir de là, Cofidis avait déjà réussi son Tour d’Italie. Comme son Français qui peut préparer les JO sur piste avec sérénité. La suite a été intéressante pour les Nordistes. Son sprinteur, Stanisław Aniołkowski, a performé. En s’invitant cinq fois dans le Top 10 (sur six vrais sprints disputés). Dont une 2e place lors de la 13e étape, derrière Jonathan Milan. Mais aussi une 5e place sur la 18e étape. On ne connaissait que très peu ce Polonais, qui vient de se faire une belle réputation. Et Simon Geschke a pris la 14e place du classement général. Certes très loin de Tadej Pogacar et même du Top 10. Mais c’est son meilleur résultat en carrière sur un GT. Sixième de la 10e étape, il a un temps été à la lutte pour un podium au classement de la montagne.




Ils ont souffert

Bardet s’est perdu

Difficile de commenter le Giro de Romain Bardet. Malade le premier week-end, il a perdu du temps. Mais l’Auvergnat a continué de s’accrocher au général. Longtemps 7e, il a perdu deux places sur la dernière étape de montagne. Neuvième, cela fait un peu anonyme, mais le Français a confié avoir joué le général pour les points UCI. Car sa formation, la Team DSM-Firmenich-Post NL, joue le maintien en World Tour. Peut-être que le Français aurait aimé avoir plus de libertés. Malgré tout, il n’est pas passé si loin d’une victoire lors de la 10e étape. Mais Valentin Paret-Peintre était juste plus fort ce jour-là. On imagine beaucoup de frustration.

Groupama-FDJ et Arkéa B&B Hotels n’ont que trop peu pesé

Ceci dit, ce n’est rien comparé au naufrage de la Groupama-FDJ. Venue avec une équipe très faible, la formation managée par Marc Madiot a souffert comme rarement. Avec trois petits top 10 seulement. On a un peu vu Enzo Paleni, Laurence Pithie a sprinté, mais sans avoir le jump face à des cadors. Et c’est à peu près tout. En football ou en rugby, on parle de profondeur de banc. On est pile-poil dedans. Et quand on voit le Giro des trois équipes invitées que sont la Bardiani, la Polti-Kometa et Tudor Pro Cycling, qui ont été toutes trois très en vue, le comparatif fait encore plus mal. Avec Israel-Premier Tech, Groupama-FDJ peut prétendre au « titre » de pire équipe de cette édition.

La formation Arkéa-B&B Hôtels n’a pas non plus convaincu. Hormis Ewen Costiou qui a pris une belle 9e place sur la 16e étape, dont il a dynamité le final avant de coincer quelque peu. Pour un premier Grand Tour, il aura tenté des choses. Il n’a que 21 ans. Ancien pensionnaire de la formation bretonne, Hugo Hofstetter (Israel-Premier Tech) ne se sera invité qu’une fois dans un top 10 au sprint, avec sa 5e place de la 13e étape.

Journaliste et amoureux de sport. Ancien footballeur reconverti athlète quand ses muscles le laissent tranquille. Elevé à la sauce des exploits de Thomas Voeckler en 2004, du dernier essai de légende de Eunice Barber à la longueur lors des championnats du monde d'athlétisme de 2003 mais aussi Zidane, Omeyer et Titou Lamaison.

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