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Champions Cup 2020-2021

Champions Cup : Pour La Rochelle, le temps est venu de gagner un titre

Alexandre Jeffroy

Publié le

Champions Cup : Pour La Rochelle, le temps est venu de gagner un titre
Photo EPCR

Champions Cup 2020/21 – Revenu en 2014 dans l’élite, le Stade Rochelais est devenu un club de premier plan ces dernières saisons. Mais pour confirmer la magnifique progression, il va falloir accrocher un titre à son palmarès. Les Rochelais auront cette occasion lors de la finale de la Champions Cup, samedi, face au Stade Toulousain. 

Alors que le Stade Rochelais était encore en deuxième division en 2013, il peut d’ores et déjà prétendre conquérir un titre majeur. En effet, à Twickenham, la Rochelle pourrait devenir la 4ème équipe française à remporter la grande Coupe d’Europe. Il s’agirait d’une performance extraordinaire, alors que des clubs comme Clermont ou le Racing 92, présents depuis bien plus longtemps dans l’élite, n’ont toujours pas réussi à décrocher ce trophée.

De mieux en mieux

C’est certainement l’une des plus belles progressions que l’on ait vu dans l’histoire du rugby français. Il y a encore sept ans, pas sûr que Vincent Merling, le président du Stade Rochelais, aurait imaginé se retrouver en finale de Champions Cup aussi vite. « Disons que c’est un événement auquel on n’aurait jamais imaginé participer, même dans nos plus grands rêves et ce n’est pas de la fausse humilité. », avait expliqué le président au quotidien 20 MinutesEn effet, en 2014, La Rochelle remonte dans l’élite du rugby français, menée par le projet de l’entraîneur Patrice Collazo. Contrairement à sa pige en 2010, le club réussit à se maintenir avec brio. Depuis, le club n’a cessé de progresser et d’étonner.

Alors que le club n’effectue que sa 3ème saison consécutive dans l’élite, il réalise une année remarquable. En 2017, après le recrutement du All Black Victor Vito, La Rochelle termine première de la saison régulière. Seulement, la chute est douloureuse puisque les Maritimes s’inclinent en demi-finale après un drop du Toulonnais Anthony Belleau après la sirène (18-15). Après, il faut attendre 2019 pour retrouver les demies de Top 14. Cette fois, ils sont battus par un Stade Toulousain inarrêtable à ce moment. Il faut aussi rajouter que le club dispute, cette saison-là, une finale de Challenge Cup. Malheureusement pour eux, les Rochelais s’inclinent face à Clermont (36-16). Samedi, les Maritimes vont donc disputer leur seconde finale européenne, même si le titre à la clé sera bien plus important.

Un parcours européen de haut niveau

Cette finale arrive au bout d’une campagne européenne quasiment parfaite pour les Rochelais. Effectivement, l’équipe charentaise a parfaitement négocié son huitième et son quart de finale en surclassant Gloucester (16-27) puis Sale (45-21). Cependant le match référence reste la demi-finale face au Leinster. Il y a trois semaines, les Rochelais ont réalisé l’exploit de battre le quadruple champion d’Europe et alors co-favori avec Toulouse.

Avec ce succès de prestige, les Rochelais ont envie d’aller beaucoup plus loin afin de récompenser une saison excellente en Coupe d’Europe, comme en Top 14. En effet, en championnat, La Rochelle a trusté les deux premières places durant la majorité de la saison. « On travaille très dur, toute la saison, pour vivre ce genre de semaines. », a déclaré Gregory Alldritt, en conférence de presse. Néanmoins, malgré la très belle saison, les Rochelais seraient extrêmement déçus de ne rien ramener de Twickenham et se disent déterminés. « Quand on est en finale de la Coupe d’Europe, on est à deux doigts de soulever la coupe, souligne Alldritt. À nous de faire le nécessaire pour ramener quelque chose à La Rochelle. »

Les points forts d’un outsider

Malgré les performances en phases finales, La Rochelle n’est pourtant pas favori. La faute à un adversaire qui s’appelle le Stade Toulousain. D’une part, Toulouse a un palmarès national et européen que n’a pas le Stade Rochelais et donc une grosse expérience historique. D’autre part, cette saison, Toulouse est la seule équipe à avoir résisté à la Rochelle, dans le sens où elle les a battu deux fois. C’est d’ailleurs la seule équipe qui s’est imposée à Marcel Deflandre cette année. « Face à Toulouse, ça a toujours été des matchs disputés, notamment au retour à Deflandre cette saison. Il faudra s’en servir. », expliquait Kévin Gourdon cette semaine. Malgré le statut d’outsider, les Maritimes disposent d’armes qui pourraient également faire la différence.

Déjà, il est nécessaire de parler du staff. En effet, le tandem Ronan O’Gara-Jono Gibbes a accompli un gros travail tout au long de la saison, et même avant. Chez les joueurs, l’équipe peut compter sur l’expérience d’un Victor Vito ou de joueurs comme Uini Atonio, Kévin Gourdon et le capitaine Romain Sazy qui ont tout connu avec le club. Les internationaux français comme Pierre Bourgarit, Brice Dulin ou Gregory Alldritt sont en grande forme. On doit aussi souligner les saisons monstrueuses de Tawera Kerr-Barlow et Will Skelton, qui ont été les grands artisans du succès face au Leinster.

Interrogation au poste de trois-quarts centre

La seule interrogation dans la composition réside chez les trois-quarts centres. Elle est d’ailleurs partagée avec le Stade Toulousain, qui est aussi dépeuplé à ce poste, en cette fin de saison. Pour la Rochelle, la question est de savoir qui va former la paire avec Geoffrey Doumayrou. En effet, Jérémy Sinzelle est absent de longue date, Pierre Aguillon s’est blessé ce week-end et Levani Botia est incertain. Si le Fidjien ne peut tenir sa place, le jeune Mathis Lafond (22 ans), qui s’est démarqué face à Agen, pourrait vivre l’une des plus belles expériences de sa vie. Les Rochelais vont donc à Twickenham pour soulever le plus beau trophée de leur histoire. Samedi (17h45), face à Toulouse, la donne ne sera pas simple mais tout reste possible.

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Journaliste/Rédacteur depuis octobre 2020 - Bolt qui foudroie le record du monde du 100 mètres, les derniers essais de Dominici, les premières charges dévastatrices de Bastarocket... de beaux souvenirs pour une grande passion, celle du sport. L’histoire du sport aussi. Comprendre le rôle qu’il a eu, celui qu’il a et celui qu’il aura dans notre société. Le sport au passé, au présent, au futur. Le sport tous les jours, matin, midi et soir. A défaut d’être un grand sportif, je suis et je raconte l’actualité et l’histoire des championnes et des champions qui savent se dépasser pour accomplir des merveilles.

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