Coupe du monde de football 2022
Coupe du monde de football : La Suisse, enfin les quarts de finale ?

COUPE DU MONDE DE FOOTBALL 2022 – C’est une nation bien connue des Bleus que Dicodusport présente aujourd’hui. La Suisse s’avance en potentiel fauteur de troubles ou encore de poil à gratter dans cette Coupe du monde. 68 ans après, pourra-t-elle retrouver les joies d’un quart de finale ?
Histoire en Coupe du monde de la Suisse
Même si ses meilleures performances remontent à quelques décennies, la Suisse a une histoire en Coupe du monde aussi riche que ses habitants. Pas moins de 11 participations entre 1934 et 2018 font de la Nati une équipe qui compte au niveau mondial. Les Helvètes ont atteint à trois reprises les quarts de finale de la compétition, en 1934, 1938 et pour la dernière fois en 1954. Revenons justement sur ce dernier quart de finale, il y a 68 ans. Encore aujourd’hui, il fait partie de la grande histoire du Mondial.
Stade de la Pontaise, Lausanne, 35 000 spectateurs, le mercure monte à 40 degrés. La confédération helvétique mène rapidement 3-0 face à des Autrichiens pris par la moiteur des bords du lac Léman. Pas d’eau, seulement une pluie de buts lors de cette rencontre. 5-4 pour… l’Autriche à la pause puis 7-5, finalement, en faveur des visiteurs. 12 buts dans un même match de Coupe du monde, toujours un record. Une autre raison de donner le tournis aux spectateurs présents ce jour-là.
#OnThisDay le 26 juin 1954, l’Autriche🇦🇹 battait la Suisse🇨🇭7-5 en quart de finale, établissant le record du nombre de buts marqués dans un match de Coupe du Monde (12) malgré une température de 40°🥵🌡️ #Canicule pic.twitter.com/4rnhAipEMz
— Coupe du Monde 🏆 (@fifaworldcup_fr) June 26, 2019
Ensuite, c’est le trou noir. Pas de phase finale entre 1966 et 1994. Aux États-Unis, les Suisses ne vont pas sortir de leur groupe. Depuis le passage à l’an 2000, voir la Suisse participer à une Coupe du monde est une évidence. 2006, 2010, 2014, 2018 et donc 2022, les Rouge et Blanc prennent part aux quatre dernières éditions avant celle au Qatar. Aucun quart de finale, mais les Suisses sont toujours sortis de leur groupe, sauf en 2010. Souvenons-nous de ce match épique contre l’Argentine en 2014. Les coéquipiers de Lionel Messi auraient pu ne jamais voir la finale. C’était sans compter sur Angel Di Maria, seul buteur de ce huitième de finale, à la 118e minute.
Parcours en qualifications de la Suisse
Pour assurer une cinquième qualification consécutive, la Suisse devait jouer 8 matchs avec pour objectif, une place de barragiste au minimum. Placés dans le groupe C avec l’Italie, l’Irlande du Nord, la Bulgarie et la Lituanie, les Suisses se devaient de finir deuxièmes voire même d’aller embêter la Squadra Azzura. C’est chose faite. Après deux victoires logiques contre les Nord-irlandais et les Lituaniens, les hommes de Murat Yakin vont tenir en échec l’Italie à Bâle (0-0).
Avant leur seconde confrontation, à Rome, les deux nations comptent le même nombre de points. Le vainqueur pouvait faire un pas immense vers la qualification directe. Di Lorenzo répond à Widmer en première période et le score n’évolue plus mais à la 90e minute, Domenico Berardi s’effondre dans la surface. Jorginho envoie sa frappe dans les nuages. Comme au match aller, le joueur de Chelsea manque un penalty. Comme au match aller, sa sélection doit se contenter du nul.
L’impensable se produit lors de la dernière journée. Si la Suisse dispose facilement de la Bulgarie, il fallait aussi compter sur un faux pas italien à Belfast. Exactement ce qu’il se produit. Verratti et compagnie n’arriveront pas à faire trembler les filets nord-irlandais. La Suisse composte son billet pour Doha alors que l’Italie doit disputer ce fameux barrage contre la Macédoine du Nord. Un match rocambolesque perdu à la dernière minute après avoir ultra-dominé, et les Italiens ne verront jamais le Qatar.
Groupe et XI type de la Suisse
Gardiens (4) : Gregor Kobel (Dortmund), Philipp Köhn (Salzbourg), Jonas Omlin (Montpellier), Yann Sommer (Mönchenglabach).
Défenseurs (7) : Manuel Akanki (Manchester City), Eray Cömert (Valence CF), Nico Elvedi (Mönchenglabach), Edimilson Fernandes (Mayence), Ricardo Rodriguez (Torino), Fabian Schär (Newcastle), Silvan Widmer (Mayence).
Milieux (9) : Michel Aebischer (Bologne), Christian Fassnacht (Young Boys), Fabian Frei (FC Bâle), Remo Freuler (Nottingham Forest), Ardon Jashari (Lucerne), Fabian Rieder (Young Boys), Djibril Sow (Francfort), Granit Xhaka (Arsenal), Denis Zakaria (Chelsea).
Attaquants (6) : Breel Embolo (Monaco), Noah Okafor (Salzbourg), Haris Seferovic (Galatasaray), Xherdan Shaqiri (Chicago), Renato Steffen (Lugano), Ruben Vargas (Augsbourg).
XI type : Yann Sommer – Ricardo Rodriguez, Nico Elvedi, Manuel Akanji, Silvan Widmer – Granit Xhaka, Remo Freuler, Djibril Sow, Xherdan Shaqiri, Ruben Vargas (ou Noah Okafor) – Breel Embolo.
Le joueur à suivre : Noah Okafor
C’est celui qui a explosé au haut niveau européen cette saison. À 22 ans, Noah Okafor fait le bonheur du Red Bull Salzburg depuis bientôt trois ans. Le joueur d’origine nigériane a marqué trois buts lors de ses trois premiers matchs de Ligue des Champions en 2022-2023 menant son équipe autrichienne à la troisième place de son groupe, derrière Chelsea et l’AC Milan.
L’attaquant formé à Bâle est une pièce maîtresse du jeu de Matthias Jaissle, le coach de Salzburg et compte 10 buts et 2 passes décisives en 22 rencontres. Un ratio peu flatteur vu son impact sur le jeu. Okafor peut jouer en pointe mais aussi sur le côté gauche. Ses qualités d’accélération et de dribble lui permettent de faire de belles différences. Pierre Kalulu s’en rappelle encore. L’associer à Breel Embolo serait une idée à creuser, qui plus est avec un Xherdan Shaqiri leur tournant autour. Avec 8 sélections à son actif, Noah Okafor est le futur de la Nati.
Calendrier de la Suisse
Jeudi 24 novembre
11h : Suisse – Cameroun (beIN SPORTS)
Lundi 28 novembre
17h : Brésil – Suisse (beIN SPORTS)
Vendredi 2 décembre
20h : Serbie – Suisse (beIN SPORTS)
Notre pronostic pour la Suisse
Placée dans le groupe G, la Suisse a presque un copier-coller de sa poule d’il y a 4 ans. Le Cameroun remplace le Costa Rica mais le Brésil et la Serbie sont toujours là. En 2018, en Russie, les Helvètes étaient sortis deuxièmes derrière la Seleçao. Réitérer cette performance n’a rien d’insurmontable tant les Suisses ont montré qu’ils pouvaient jouer yeux dans les yeux avec les plus grandes nations du football.
Ensuite, la marche paraît aussi grande que le Mont Cervin. La Nati attend depuis 68 ans un quart de finale mondial. Avec ce qui est sans doute son équipe la plus forte dans son histoire récente, une qualification pour le Top 8 n’est pas qu’un doux rêve mais peut être réaliste. Surmotivée par ses derniers exploits (Euro 2021, Ligue des Nations…), la Suisse peut imaginer passer ce cap, dès cet hiver, au Qatar.