Édito : Faire perpétuer l’héritage des Jeux Olympiques et Paralympiques 2024

JEUX OLYMPIQUES ET PARALYMPIQUES 2024 – Les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 ont été une franche réussite pour la France. À nous de faire perpétuer l’héritage.

• À ce sujet – L’actualité des Jeux Paralympiques de Paris 2024

Fichu pollen. Celui-là, il nous en aura fait couler quelques larmes pendant ces six semaines. À moins que ce ne soient les athlètes qui aient ouvert notre cœur d’artichaut. Le sport, parfois dénigré, est sans doute l’une des valeurs les plus fédératrices aujourd’hui. Durant ces six semaines, la France et les Français se sont rassemblés autour de la joie, de la peine et des émotions qui ont rimé avec les exploits de nos athlètes. Record de médailles aux Jeux Olympiques, meilleur bilan depuis 2004 aux Jeux Paralympiques. Pendant longtemps, on a eu peur que ces Jeux ne soient pas à la hauteur. Ils l’ont été. Mais que dire de nos sportifs, qui l’ont été plus que jamais.

Oui, on a pleuré avec Aurélie Aubert, on a hurlé avec Joan-Benjamin Gaba. On a tremblé lors de la séance de tirs au but en Cécifoot. Mais on a aussi vu un public historiquement nombreux, encourager ses champions et nous offrir des ambiances absolument délirantes tout au long de ces Jeux Olympiques et Paralympiques. Car si on doit retenir une raison qui rend indispensable ce rendez-vous, c’est sa capacité à faire d’un sportif inconnu, une icône de la nation. Et on est obligé de penser à Aurélie Aubert, qui a reçu une dose d’amour et de ferveur qu’elle ne pourra jamais oublier.

Jeux Paralympiques 2024 : Le bilan de la délégation française

Le bilan de la délégation française

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Un héritage à perpétuer

Maintenant, c’est presque le plus dur qui se dresse devant nous. Ces Jeux vont faire venir un afflux de personnes voulant se mettre au sport. Le défi d’accueil sera immense. Car si les champions sont notre vitrine, la France se doit d’accueillir tout le monde dans de bonnes conditions. Et cela ne sera pas facile, notamment pour les handisports. L’accès des structures, aux personnes handicapées, est encore un problème largement non résolu en France. Et handicap ou non, la France se doit aussi d’offrir au sportif « moyen », comme je le suis, comme nous le sommes très nombreux, des conditions exceptionnelles. C’est aussi la condition qui fera basculer la France d’un pays de sportifs à un pays de sport. Paris 2024 a offert des bases solides de la bascule de l’un à l’autre et, après cette réussite, on se doit d’être vigilants.

L’autre défi sera de donner encore plus de visibilité aux sportifs et sportives qui nous ont fait rêver. Paris a été une réussite sportive. Mais si je vous disais que Los Angeles pouvait être encore plus fou ? Il faut désormais que les partenaires, publics et privés, continuent de maintenir, voire renforcent leurs efforts. Les athlètes ont besoin de vous, de nous. C’est aussi à nous, médias sportifs, de leur consacrer de la lumière durant toute l’Olympiade et Paralympiade à venir. Et ne pas tomber dans la facilité des sports déjà très médiatisés. C’est à vous, public, de conserver cette ferveur tout au long de l’année. Allez encourager nos champions et championnes.

C’est aussi la condition pour que la flamme ne s’éteigne jamais dans nos cœurs. En attendant, je m’en excuse, je vais chercher un mouchoir pour essuyer mes larmes. Car la saison des pollens a été rudement longue.

Journaliste et amoureux de sport. Ancien footballeur reconverti athlète quand ses muscles le laissent tranquille. Elevé à la sauce des exploits de Thomas Voeckler en 2004, du dernier essai de légende de Eunice Barber à la longueur lors des championnats du monde d'athlétisme de 2003 mais aussi Zidane, Omeyer et Titou Lamaison.