Histoire
Jeux Olympiques : Les grands moments de ces dernières éditions

JEUX OLYMPIQUES – À moins de trois semaines de l’ouverture des Jeux de Paris 2024, les souvenirs des Jeux Olympiques précédents refont surface. Dicodusport vous transporte dans le temps avec un retour sur quelques moments ancrés dans l’histoire de la compétition ces 25 dernières années.
Sydney 2000 – Athènes 2004 : Phelps relaie Thorpe, Estanguet confirme
Derniers Jeux Olympiques du XXème siècle, édition ultime du second millénaire, les JO 2000 ont notamment été marqués par un homme, Ian Thorpe. Auréolé de sa première médaille d’or mondiale deux ans plus tôt alors qu’il n’a que 15 ans, l’Australien augmente davantage sa cote de popularité devant son public. Battant records olympiques et mondiaux à tour de bras à Sydney, il en termine avec trois titres. Individuellement sacré sur 400 m nage libre, il permettait de faire briller son équipe sur le relais 4×100 nage libre, jusqu’alors toujours remporté par les USA. Ajoutant deux nouvelles breloques dorées en solitaire, il ne parvient cependant pas à monter sur la plus haute marche du podium avec l’Australie sur le 4×200 nage libre à Athènes. Les Américains renouent avec le succès, portés par un jeune prodige, Michael Phelps. Et ce dernier va provoquer un raz de marée dans les piscines internationales.
- À ce sujet – L’actualité des JO de Paris 2024
Dans un autre domaine, le papillon, Michael Phelps a en ligne de mire les exploits d’un certain Mark Spitz. En effet, son aîné avait réussi l’incroyable performance en 1972 de passer sept médailles d’or autour de son coup… sur sept possibles. Aligné sur huit courses, Phelps repartira de Grèce avec huit médailles. Contrat rempli ? Pas totalement, d’eux d’entre elles ne s’avérant être « que » du bronze. Qu’à cela ne tienne. Quatre ans plus tard, l’Américain tutoiera toujours les sommets de la natation mondiale. Il entamera sa moisson sur le 400 m 4 nages. Puis après une victoire étriquée au 100 m papillon, il gardera cap sur son objectif qu’il validera collectivement, au terme du relais 4 x 100 m 4 nages. Il reste aujourd’hui le sportif le plus titré et médaillé de l’histoire des Jeux (23/28). Et si certains sont à l’aise comme des poissons dans l’eau, d’autres sont plus efficaces à la surface.
Athens 2004: 🥇🥇 🥇 🥇 🥇🥇
Beijing 2008: 🥇 🥇 🥇 🥇 🥇 🥇 🥇 🥇
London 2012: 🥇 🥇 🥇 🥇
Rio 2016: 🥇 🥇 🥇 🥇 🥇His name is Phelps, Michael Phelps.#AQUAFukuoka23#Fukuoka23 @MichaelPhelps | @TeamUSA | @WorldAquatics pic.twitter.com/iGgFoolCYg
— The Olympic Games (@Olympics) July 22, 2023
C’est le cas en particulier de Tony Estanguet. Qualifié pour les Jeux Olympiques de Sydney au détriment de son frère Patrice après un duel fratricide, le Français a la pression sur les épaules, quelque peu atténuée par le statut de champion d’Europe obtenu quelques mois plus tôt. Mais le cadet relève le défi haut la pagaie en destituant Michal Martikán de son titre. En 2004, le Serbe échouait une nouvelle fois derrière Tony Estanguet pour quelques centièmes de secondes seulement. Par la suite triple champion du monde, celui qui est aujourd’hui président du COJOP terminera sa carrière en 2012, accompagné d’une troisième médaille d’or olympique, devenant ainsi le premier Tricolore à s’offrir trois sacres sur trois Olympiades différentes. Puis, il y a eu les Experts.
Pékin 2008 – Londres 2012 : Les Experts s’installent, Usain Bolt engrange
L’histoire d’amour entre l’équipe de France masculine de handball et les Jeux ont débuté en 2008. Et si les Bleus n’avaient jamais vraiment connu la gloire à l’international, si ce n’est deux titres mondiaux et un continental, les JO de Pékin marquent un véritable tournant dans l’histoire du handball et du sport français. Alors qu’une génération arrive sur la fin de carrière, une autre émerge. La fusion des deux apporte la première médaille d’or olympique des handballeurs tricolores, mettant fin ainsi à 24 ans d’attente dans un sport collectif.
Changement de nom et changement de rang au niveau mondial. Après ce sacre, les Experts enchaînent avec le gain de trois grandes compétitions majeures (Mondiaux 2009, Europe 2010, Mondiaux 2011), un exploit encore inédit. La machine tricolore est lancée et les Bleus arrivent à Londres en grands favoris. Au bout d’un suspense insoutenable contre la Suède (victoire 22-21), ils confirment leur surnom obtenu plusieurs années plus tôt. Avec cinq trophées acquis entre les deux Olympiades, il fallait donc aller vite pour suivre l’évolution des Experts. Vite, vous avez dit vite ?
Usain Bolt’s Records and Achievements
💥World Record holder in 100m: 9.58
💥World Record holder in 200m: 19.19
2008 Olympics Beijing
🥇100m
🥇200m2012 Olympics London
🥇100m
🥇200m
🥇4×100 relay2016 Olympics Rio
🥇100m
🥇200m
🥇4×100 relay2007 World Championships Osaka… pic.twitter.com/Lu7j9t8Sln
— Track Spice 🌶️ (@trackspice) September 11, 2023
S’il y en a bien un qui a fait parler sa vitesse, c’est Usain Bolt. Sur 100 et 200 m, la Foudre s’est d’abord abattue sur les pistes d’athlétisme chinoises aux Jeux Olympiques 2008. Records du monde et de la compétition au bout sur les deux distances, le Jamaïcain repartait également avec l’or sur 4 x 100 m. Un titre qu’il ne garderait pas neuf ans plus tard, dommage collatéral du contrôle positif de l’un de ses coéquipiers. Mais ça, il ne le savait pas encore en arrivant dans le stade olympique de Londres. Usain Bolt réitère son doublé 100-200 m en prenant également la 1ère place du 4 x100, un titre toujours présent cette fois. Un triplé que le phénomène réalisera encore pour ses derniers Jeux à Rio. Unique !
Rio 2016 – Tokyo 2020/2021 : Les hauts et bas de Simone Biles, la der’ dorée de Tillie
Unique, comme Simone Biles. Pour ses premiers Jeux Olympiques, la gymnaste arrive néanmoins à Rio avec un bagage bien rempli. Décuple championne du monde au moment de fouler les tapis brésiliens, rien ne lui résiste. Au sol, à la poutre, en individuel ou collectivement, seul l’or au saut de cheval semble se refuser à elle. Une anomalie corrigée lors des JO 2016, la pépite américaine en termine sa compétition avec quatre sacres (et une troisième place).
Le résultat à Tokyo semble alors une évidence. Mais si tout paraît facile pour Simone Biles, dans la tête, c’est un autre combat. Qu’elle ne peut livrer qu’avec elle-même. Moralement, la jeune femme s’effondre. Elle n’y arrive plus. La pression est de plus en plus forte et le danger de craquer définitivement omniprésent. Elle décide donc de se focaliser sur sa santé mentale et se retire ainsi de la quasi-totalité des concours. L’Américaine, depuis, a pris soin d’elle. Elle sera de retour à Paris où on lui souhaite de s’épanouir. Et si on apprécie les retours gagnants, on n’oublie pas les départs en apothéose.
MADE IT OFFICIAL ☑️@Simone_Biles is headed to her third Olympic Games! #MTUSA | #USAGTrials24 pic.twitter.com/KLR6SVRXnt
— Team USA (@TeamUSA) July 2, 2024
C’est le titre qui vous a le plus marqué à Tokyo. Devant celui de l’équipe de France de judo ou encore ceux des handballeur(se)s tricolores. Encore un collectif, mais peut-être celui qui a signé l’une des plus grandes surprises -et procuré le plus d’émotions- des Jeux 2020, l’équipe de France de volley masculine. Sous la houlette de Laurent Tillie depuis 2012, elle se développe progressivement, mais est loin d’être favorite en débarquant au Japon. Dans un groupe très relevé, les Bleus font néanmoins très bonne impression. Malgré la défaite contre le Brésil en poule, ils se battent à armes égales avec les champions olympiques en titre, concluant notamment la deuxième manche 39-37 !
Pour la première fois de son histoire, la France atteint les quarts de finale. Cerise sur le gâteau, elle renverse les champions du monde polonais au bout du tie-break. Toujours plus gourmands, les Bleus ne font qu’une bouchée de l’Argentine en demies avant de dévorer le Comité olympique russe en dessert. Un délice total, la Team Yavbou est championne olympique ! Pour la dernière danse de son entraîneur, pouvait-on rêver mieux ?
En bonus
Il y a évidemment une panoplie de souvenirs, de records, d’évènements qu’on aurait pu citer et si on voulait être chauvin, on nommerait davantage Laure Manaudou, première championne olympique française de natation. On vous parlerait aussi du doublé de Julien Absalon en 2004 et 2008 et de Jean-Christophe Péraud en argent à Pékin derrière son compatriote. Prolongeant indéfiniment l’image de Camille Muffat dans vos mémoires, on vous rappellerait les multiples performances de Teddy Riner ou encore Clarisse Agbegnenou. On vous surprendrait encore avec le sacre de Romain Cannone avant d’enchaîner avec le doublé des Équipes de France de handball. Des héros d’un jour ou de toujours pour qui on sortirait même du cadre temporel de ce papier, concluant avec une vidéo de Marie-José Pérec aux Jeux d’Atlanta en 1996, bien qu’on hésiterait entre son doublé et record olympique sur 400 m ou sa folle victoire sur 200. Mais ça… Si on était chauvin bien sûr !
🇫🇷 29 juillet 1996 🗓️
Marie-José Pérec (@marijoperec) remporte son second titre olympique aux Jeux d’Atlanta 🥇
Avec un temps canon de 48 s 25, elle s’offre un nouveau record olympique du 400 mètres 🔥@FranceOlympique @FFAthletisme @Paris2024pic.twitter.com/ZC9Bmm4mWY
— SPORTRICOLORE (@sportricolore) July 29, 2020
🇫🇷 Vous ne verrez rien de plus beau aujourd’hui 💥
La superbe victoire de Marie-José Pérec (@marijoperec) sur le 200m des Jeux olympiques d’Atlanta 1996 🤩
Sa troisième médaille d’or aux JO 🥇pic.twitter.com/jx3WRVCXQG
— SPORTRICOLORE (@sportricolore) May 9, 2021