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NBA 2024-2025

Preview NBA 2024/2025 : Les Minnesota Timberwolves sauront-ils faire mieux que l’an dernier ?

Mathieu Veillon

Publié le

Preview NBA 20242025 Les Minnesota Timberwolves sauront-ils faire mieux que l'an dernier
Photo Icon Sport

SAISON NBA 2024/2025 – Qui va succéder aux Boston Celtics comme champions NBA ? Pendant un mois, la rédaction de Dicodusport vous présente tour à tour les 30 franchises de la grande ligue américaine. Parmi les prétendants au titre, les Wolves sont-ils bien placés pour l’emporter ? Place à leur preview !

Bilan 2023/2024 : Une régulière de folie mais une fin en eau de boudin

Quelle saison régulière pour les hommes de Chris Finch ! Avec le 3ème meilleur bilan à l’Ouest et la meilleure défense de la NBA, les Minnesota Timberwolves ont étonné la plupart des observateurs après une saison 2022-2023 ratée. La continuité dans le roster, les progrès de Naz Reid (6ème homme de l’année) et la défense de plomb collective (symbolisée par un nouveau titre de Défenseur de l’année pour Rudy Gobert) ont permis aux Wolves de prétendre sérieusement au titre l’an dernier. Le niveau offensif de l’équipe (16ème offensive rating) pouvait être une faiblesse, mais il a été compensé par l’énorme talent individuel d’Anthony Edwards, qui termine d’ailleurs 7ème des votes pour le MVP.

Malheureusement, cela ne suffira pas en Playoffs, malgré un beau parcours. Les Minnesota Timberwolves ne feront qu’une bouchée des Suns au premier tour, un beau sweep 4-0 sans aucune contestation possible. L’exploit viendra en demi-finales de la Conférence Ouest, avec l’élimination des Denver Nuggets, champions en titre. Le plan de jeu anti-Jokic (marquage individuel de Towns avec Gobert en aide qui abandonne Aaron Gordon au large) fonctionnera et, au Game 7, les Wolves marqueront un grand coup en se qualifiant pour les finales de Conférence. Des finales perdues face au duo Luka DoncicKyrie Irving, bien aidés par les roles players des Mavericks qui prendront feu sur cette série. Une défaite (1-4) décevante au vu de la belle saison de la franchise du Minnesota, mais qui ne doit pas faire oublier les nombreuses choses positives aperçues durant l’année écoulée.


Les mouvements à l’intersaison

Les départs

Karl-Anthony Towns (Knicks), Kyle Anderson (Warriors), Jordan McLaughlin (Kings), Wendell Moore Jr (Pistons), TJ Warren (libre), Monte Morris (Suns)

Les prolongations

Luka Garza, Daishen Nix (two-way)

Les arrivées

Julius Randle (Knicks), Donte DiVincenzo (Knicks), Keita Bates-Diop (Knicks), Rob Dillingham (8ème choix de la Draft 2024), Terrence Shannon Jr (27ème choix de la Draft 2024), PJ Dozier (Partizan Belgrade), Joe Ingles (Magic), Jesse Edwards (two-way)


Le 5 majeur des Minnesota Timberwolves

Mike Conley – Anthony Edwards – Jaden McDaniels – Julius Randle – Rudy Gobert

La rotation sur le banc

Meneurs : Rob Dillingham, Daishen Nix (two-way)

Arrières : Donte DiVincenzo, Nickeil Alexander-Walker, PJ Dozier

Ailiers : Keita Bates-Diop, Joe Ingles, Terrence Shannon Jr

Ailiers forts : Leonard Miller, Josh Minott

Pivots : Naz Reid, Luka Garza, Jesse Edwards (two-way)


Les points faibles/points forts

Points faibles : La perte de Karl-Anthony Towns sera-t-elle préjudiciable, tant sur le terrain que dans les vestiaires ? Son association très complémentaire avec Rudy Gobert va manquer, surtout qu’on ne sait pas vraiment qui va prendre la relève au poste 4. Julius Randle avant qu’il ne soit transféré ou Naz Reid directement titulaire et pas en 6ème homme de luxe comme l’an dernier ? Alors que la continuité avait porté ses fruits l’an dernier, il va falloir retrouver une alchimie avec de nouvelles rotations et de nouveaux systèmes.



Dans les vestiaires, il faudra aussi voir si le transfert soudain de KAT n’entrainera pas une baisse de moral chez les joueurs, surtout que Towns était une icône des Wolves et portait la franchise depuis sa Draft en 2015 et avant l’éclosion d‘Anthony Edwards. L’inconnue autour du futur de Julius Randle est aussi un sujet préoccupant, sauf si les dirigeants ont déjà un plan bien précis en tête. Si l’ex-joueur des Knicks est titulaire, Naz Reid pourrait se sentir barré à son poste et à contrario, si Reid est titulaire, le mécontentement de Randle pourrait impacter le vestiaire.

Il est probable que Randle ne soit aligné dans le 5 majeur que pour faire remonter sa cote sur le marché des transferts et le vendre contre de belles contreparties, afin de laisser la place à Reid dans un second temps. Bref, beaucoup d’interrogations d’un point de vue extérieur, mais la situation pourrait tout de même être bien gérée par la direction des Wolves, à suivre !



Points forts : Des renforts offensifs qui vont faire du bien à une attaque moyenne en NBA. Julius Randle, Donte DiVincenzo et Rob Dillingham sont trois armes offensives de qualité et surtout avec des qualités différentes, pratique quand ton équipe avait seulement la 16ème meilleure attaque NBA l’an dernier. On peut même rajouter l’explosif rookie Terrence Shannon Jr, mais il n’aura sans doute que peu de temps de jeu.

Tout ça en ne perdant « que » Karl-Anthony Towns, car Kyle Anderson, Jordan McLaughlin et Monte Morris sont des pertes assez négligeables. Les Minnesota Timberwolves ont donc gagné en quantité de bons joueurs par rapport à l’an dernier, il faut maintenant voir si l’effectif est plus qualitatif que l’an dernier. Cela se confirmera ou non en Playoffs, où l’abondance d’options offensives est souvent une bonne chose pour s’adapter à l’adversaire.


Le joueur à suivre : Rob Dillingham

C’était une des surprises de la Draft 2024 : le pick 8 devait initialement revenir aux San Antonio Spurs mais a été échangé contre le premier tour 2031 des Wolves non-protégé et un swap sur le pick 2030. Sans lâcher une énorme contrepartie (quoique, les Wolves peuvent être au fond du gouffre dans 5 ans), les Minnesota Timberwolves ont donc pu récupérer le meneur de Kentucky Rob Dillingham avec le choix 8. Dynamique et agile balle en main, habile de loin (44,4% à 3 points l’an dernier en 4,5 tentatives par match), c’est un joueur très complet offensivement, capable de créer pour lui et pour les autres. Il ne serait pas étonnant de le voir prendre chaud sur certains matchs en sortie de banc et de sortir de grosses performances comptables, notamment quand il pourra y avoir des joueurs blessés ou mis au repos sur les lignes extérieures.

Il reste néanmoins quelques aspects de son jeu à améliorer, en premier lieu la défense. Il devrait être ciblé par les attaques adverses à cause de son physique, peut-être encore un peu léger en NBA, 1,90 m pour 80 kg. Comparé à Darius Garland ou Lou Williams, c’est pour l’instant plus à ce dernier qu’il devrait être comparé, une sorte de joueur micro-onde en sortie de banc qui peut atteindre les 20-30 points sur certains matchs. L’avantage, c’est que la concurrence n’est pas énorme sur le banc des Wolves à ce poste et que son profil pourrait être intéressant au poste 1 à côté d’un Nickeil Alexander-Walker ou d’un Donte DiVincenzo plus défensif, ce qui formerait des duos assez complémentaires.

Pour finir, Rob Dillingham pourrait être une des surprises dans la course au Rookie de l’année en NBA. Comme le niveau défensif ne compte souvent jamais dans l’esprit des votants, cela avantage Dillingham par rapport à d’autres prospects plus complets et sélectionnés devant lui à la Draft (Sarr, Castle, Clingan, Salaun ou encore Holland). Il aura sans doute entre 10 et 15 minutes de temps de jeu par match, mais pourrait marquer les esprits lors de coups de chaud sur certaines rencontres avec un volume de minutes plus important. Ce ne sera sûrement pas le meilleur joueur de cette cuvée sur le long terme, mais il faudra le surveiller cette saison !


Pronostic en fin de saison : 2èmes à l’Ouest

Le top 3 de la Conférence Ouest semble être un objectif réaliste pour les Minnesota Timberwolves cette saison. L’effectif reste très fort par rapport à l’an dernier et la base est solide, surtout avec un jeune leader prometteur tel qu’Anthony Edwards. Difficile de prédire si cette équipe ira loin ou non en Playoffs, le point clé à surveiller sera Julius Randle, son intégration dans le jeu et les vestiaires ou son potentiel transfert pouvant tout changer en négatif ou en positif pour ces Wolves.

Journaliste/rédacteur depuis septembre 2015 - Ma définition du bonheur ? Une galette-saucisse au Roazhon Park ou un café devant un Lakers/Celtics au petit matin. Fidèle membre de la team insomniaque de la rédac, j’ai le pouvoir de rester éveillé jusqu’à l’aube pour faire vivre aux lecteurs ma passion du sport. Ainsi, j’écris principalement sur la NBA, le biathlon, le cyclisme ou encore la F1. Comptez dans mes exploits sportifs le fait d’avoir fait gagner le Tour de France 2018 à Tony Gallopin sur Pro Cycling Manager, ou encore d’avoir mené l’équipe nationale de Bretagne en finale de Coupe du monde sur Football Manager.

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