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Championnats du monde de ski alpin 2025

Ski alpin Championnats du monde : Comment expliquer le très mauvais bilan de l’équipe de France ?

Louka Lesueur

Publié le

Ski alpin Championnats du monde Comment expliquer le très mauvais bilan de l'équipe de France
Photo Icon Sport

CHAMPIONNATS DU MONDE DE SKI ALPIN 2025 – Revenue de Saalbach (Autriche) sans la moindre médaille, l’équipe de France affiche un bilan décevant et inquiétant à un an des Jeux Olympiques de Milan-Cortina (Italie). Comment expliquer ce résultat ? La rédaction de Dicodusport tente de répondre. 

Zéro médaille, un échec cuisant

Il était simple de faire le compte de médaille française après le slalom masculin. Aucune breloque rapportée de Saalbach, une première depuis 2003, à St-Moritz (Suisse).

Si les chances de médailles tricolores n’étaient pas nombreuses, c’est tout de même une immense déception, surtout après être passé proche du titre, avec Clément Noël, meilleur temps de la première manche du slalom. Les messieurs finissent avec une 6ème place comme meilleur résultat, à remettre au profit de Thibaut Favrot, lors du géant. Tandis que chez les dames, c’est la 10ème place de Marion Chevrier sur le slalom, qui fait office de meilleure performance.

Par équipe, ce n’est guère mieux. Lors du parallèle mixte, les Bleus sont sortis dès les quarts, alors qu’ils n’ont pu faire mieux qu’une 10ème et 11ème places lors des combinés par équipes. Au final, il n’y aura eu aucun Top 5 pour les Français, durant ces Mondiaux. À un an des Jeux, la situation inquiète.

Quelles peuvent être les raisons de cet échec ?

Une panoplie de blessés, dont le leader

Depuis le début de la saison, le moral est sans doute redescendu au sein du clan tricolore, et pour cause, l’enchaînement des blessures. D’abord Cyprien Sarrazin, grand leader de la vitesse française, qui a subi une lourde chute à Bormio (Italie), laissant s’envoler une grande chance de médaille.

Puis il y a eu Alexis Pinturault, fin janvier, tombé lui aussi lourdement, rendant l’équipe de France orpheline de son leader incontesté. S’il ne jouait peut-être pas la médaille, avoir un skieur comme Pinturault dans son équipe permet de se sentir en confiance.



Sans oublier, Florian Loriot, Adrien Fresquet, Blaise Giezendanner, ou encore Sam Alphand (finalement sans gravité). Les Bleus se sont retrouvés dans une spirale négative, perdant un à un leurs coéquipiers, et certainement un peu de confiance lâchée en chemin.



Pour ne rien arranger, durant les Mondiaux, les Tricolores ont dû faire face à une nouvelle blessure, puisque Clarisse Brèche s’est rompu le ligament croisé antérieur droit, lors du géant.

Des fins de carrière en approche et une relève qui prend du temps

Au sein de l’effectif français, il faut bien avouer que certains et certaines prennent de l’âge et sont sans doute plus proches de la fin que du début de leur carrière, sans leur faire offense. Adrien Théaux (40 ans), Victor Muffat-Jeandet (35 ans), Maxence Muzaton (34 ans), Alexis Pinturault (33 ans), Romane Miradoli (30 ans), sont des skieurs et skieuses qui ont passé de nombreuses années sur le circuit, et cela use le corps, mais également le mental, surtout quand les performances ne sont pas au rendez-vous. Et c’est tout naturel, dans une équipe, que les petits jeunes viennent remplacer les anciens. Seulement, parfois la jeunesse peut prendre plus de temps à performer, et cela peut créer quelques années avec des « trous d’air », sans trop de résultats.

Parce que des jeunes talents, il y en a chez les Français. Chez les dames, on retrouve notamment Chiara Pogneaux (22 ans), Marie Lamure (23 ans), Marion Chevrier, ou encore Karen-Smadja Clément et Camille Cerutti (26 ans). Chez les messieurs, on peut citer Léo Anguenot, Paco Rassat, Florian Loriot, et même Steven Amiez, tous les 4 âgés de 26 ans. Peut-être un poil moins de jeunesse mais une avance déjà prise sur les dames, car ils ont déjà performé, notamment Léo Anguenot, 2ème du géant d’Alta Badia (Italie) en début de saison.

La jeunesse est bien présente, de plus en plus performante, mais sur ces Mondiaux, elle n’a pas montré tout son potentiel.

Comme il est souvent coutume de le faire dans le monde du sport, on pourrait sûrement remettre en cause le staff de l’équipe de France, mais comme l’a dit David Chastan, directeur du ski alpin au sein de la fédération, à nos confrères de L’Équipe : « aux JO 2010, on fait zéro médaille, et l’année d’après aux Mondiaux avec le même staff et les mêmes athlètes, on en fait 4 ».

Certes, le résultat n’est pas bon, les Bleus n’ont obtenu aucune médaille, mais est-ce forcément inquiétant ? De nombreux absents, des choses prometteuses, et puis, il faut bien comprendre que les performances d’une équipe ne sont que rarement linéaires, il y a toujours des années où ça se passe moins bien.

Les talents sont là, le staff va devoir remotiver ses troupes, et sans doute que nous vibrerons bientôt devant de nouvelles performances tricolores.

Passionné depuis tout petit par les exploits de Bolt, Fourcade, Riner, Lavillenie, Wilkinson, Hirscher. Les émotions provoquées par le sport ont bercé mon enfance et continuent de le faire aujourd'hui. C'est ainsi qu'il m'est arrivé de pleurer devant la défaite des Bleus face aux Blacks en 2011, ou encore devant le titre olympique de Florent Manaudou à Londres. Bien loin de ce milieu professionnel, j'ai osé tenter ma chance pour rejoindre l'équipe de rédaction de Dicodusport, et depuis septembre 2023, je tente de retransmettre au mieux les exploits des athlètes, tous sports confondus. Grand chauvin, c'est bel et bien sur les sportifs tricolores que je préfère écrire.

2 Commentaires

2 Commentaires

  1. Avatar

    Fabrice Boisson

    19 février 2025 à 10h52

    Du bla-bla qui n’explique rien et qui remet comme toujours à plus tard..
    La place est bonne sans doute

  2. Avatar

    Oecchioni

    18 février 2025 à 18h26

    bel article, vous les avez tous nommès sauf Diego,

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