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NBA 2021/2022

Bilan NBA 2022 : Les Boston Celtics à deux doigts du sacre

Joris Schamberger

Publié le

Bilan NBA 2022 Les Boston Celtics à deux doigts du sacre
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NBA 2021-2022 – La saison NBA est terminée. Après les finales, place aux bilans pour les deux dernières équipes en lice, avant de s’attaquer à l’intersaison et à la draft qui approche. Cette fois-ci, on s’occupe des finalistes malheureux, les Boston Celtics !

Ce qu’il faut retenir de la saison des Boston Celtics

Tout n’avait pas vraiment commencé de la meilleure des façons. Il faut dire que la saison précédente avait déjà été en demi-teinte pour l’équipe de Jayson Tatum et Jaylen Brown. Celle-ci démarrait de la même manière avec tous les problèmes que l’on avait trouvés à Boston les années précédentes. Cela tournait principalement autour d’un problème de hiérarchie. Tatum et Brown avaient un petit peu trop tendance à vouloir porter l’équipe seuls, poussant des role players comme Marcus Smart à s’insurger contre leurs leaders. Ajoutez à cela l’arrivée d’Ime Udoka, dont le début de saison était très critiquable, et on se retrouve à terminer l’année 2021 avec un bilan négatif, et à la lutte pour le playin.

Pourtant, ces Celtics sont une des belles histoires de cette saison. Après de longues discussions et l’arrivée de nouvelles têtes comme Derrick White en cours d’année, Boston va trouver un nouveau souffle. C’est bien simple, sur l’année 2022, Boston est la meilleure équipe de l’Est, que ce soit en en termes de bilan, ou dans le ressenti. Le plus impressionnant a été la défense, tout simplement la meilleure de la ligue. À tel point que Marcus Smart a été nommé défenseur de l’année. Cependant, il faut rendre hommage à tout le collectif à ce niveau-là, car chaque joueur a progressé dans ce registre. Particulièrement, Ime Udoka mérite des louanges au vu de son affirmation magnifique en deuxième partie de saison.

Le parcours de playoffs (presque) parfait

En playoffs, ces Celtics faisaient peur à tout le monde. Mais leur trajet jusqu’au titre s’annonçait bien ardu. Tout d’abord, il allait falloir terrasser les Nets de Kevin Durant. Une simple formalité, réglée sans trembler. Ensuite, c’étaient les champions en titre de Milwaukee qui se présentaient face à eux. Profitant de la blessure de Middleton, les C’s sont venus à bout de la bande à Giannis Antetokounmpo. Enfin, il allait falloir terrasser le Miami Heat, premier à l’Est, pour atteindre les finales. Il aura encore fallu 7 matchs, mais finalement, c’est bien Boston qui s’en est sorti, et qui a pu accéder au dernier round de cette campagne.

Dans tout l’effectif, aucun joueur n’avait joué le moindre match de finales avant cette année. Et malheureusement, même si on a longtemps cru que la jeunesse pourrait créer la surprise face à l’expérience des Golden State Warriors, cela n’a pas été le cas. Pour certains verts, la scène s’est avérée trop grande. Jayson Tatum a clairement eu du mal à exister en finales, alors que ses playoffs étaient jusque-là magnifiques. Même chose pour Marcus Smart qui a eu du mal à peser face à Stephen Curry. Finalement, ce sont Jaylen Brown, Al Horford et Robert Williams III qui ont été les piliers les plus solides. Insuffisant pour prendre plus de deux matchs face à ces Warriors, et surtout cet incroyable Curry.

Notre prévision en début de saison : 7ème / Classement final: 2ème


La révélation : Robert Williams III

Comme nous l’avons dit en première partie, tous les joueurs ont progressé. Et tous ont su élever leur niveau de jeu. Mais s’il ne fallait retenir qu’une progression parmi toutes celles de Boston, on retiendrait plutôt celle de Robert Williams III. Cette année, il a définitivement prouvé qu’il était un véritable pivot capable de jouer dans une équipe compétitive. Et en playoffs, il s’est même révélé comme l’un des meilleurs protecteurs d’arceau de la planète. Même statistiquement, la progression se voit. Le pivot est quasiment en double-double de moyenne, et il est le 4e meilleur contreur de la ligue en saison régulière.

Malheureusement, comme pour toutes les bêtes athlétiques, son physique pose question. Tout son jeu dépend beaucoup de sa capacité à sauter et à encaisser les coups. Et hélas, ses jambes semblent avoir du mal à suivre le rythme. Même si cette saison est celle pendant laquelle il a le plus joué, il a quand même raté une bonne vingtaine de matchs. Et c’est sans compter ceux qu’il a ratés en playoffs. C’est la plus grande interrogation autour de la suite de sa carrière. Car tant que ses jambes tiennent le coup, on risque de tenir là un des pivots qui terrorisera le plus les attaquants adverses pendant les prochaines années.

La déception : Aaron Nesmith

Une des victimes de la manie de l’ancien manager, Danny Ainge, d’accumuler les picks de draft. Avant son arrivée dans la ligue, Nesmith était vu comme l’un des snipers les plus prometteurs de sa cuvée. Si bien que les Celtics ont utilisé un pick 14 pour le sélectionner. Pourtant, alors que la place à laquelle il a été drafté laissait présager que le management allait avoir des attentes à son sujet, Aaron Nesmith a passé sa saison de sophomore en bout de banc.

Il n’est pas le premier à connaitre cette situation à Boston. Guershon Yabusele et Romeo Langford en ont déjà fait les frais voilà quelques années. Le premier n’est aujourd’hui plus en NBA et le second a été transféré dans l’indifférence la plus totale. Et il semblerait que ce soit ce qui attend aussi Aaron Nesmith, au vu de son faible temps de jeu toute la saison, ainsi que de ses allers-retours en G-League. D’autant que le banc des Celtics a prouvé sa solidité en playoffs. On espère donc un transfert rapide dans une équipe plus faible, afin de voir de quoi il est vraiment capable.

Quel avenir pour les Boston Celtics ?

Tout va bien à Boston. L’effectif est encore jeune, si l’on excepte Al Horford qui a passé les 36 ans. Et tout ce beau monde est encore sous contrat l’année prochaine. Autrement dit, on devrait retrouver un effectif compétitif pendant encore quelques temps. Maintenant, la question serait : qu’améliorer pour pouvoir franchir le dernier cap qui les sépare du titre ? La réponse à cette question se trouve peut-être dans les deux derniers matchs des finales, pendant lesquels les Celtics ont eu tendance à paniquer et à ne plus exécuter de système dans le money time.

Autrement dit, la clé serait peut-être un meneur vétéran supplémentaire pour pouvoir calmer la fougueuse jeunesse dans ces situations. Bien sûr, après avoir pris autant d’expérience en une campagne, les jeunes joueurs de Boston devraient être plus sereins dans des scénarios similaires à l’avenir. Mais avoir un chef d’orchestre ayant déjà connu ce genre de pression pourrait être un vrai atout à ce stade la compétition. D’autant qu’on connait la capacité de ce groupe à décevoir les attentes quand celles-ci sont trop élevées, comme on l’a vu certaines saisons précédentes.

Rédacteur depuis juin 2021 - Spécialisé dans le basket américain, et amoureux des Cleveland Cavaliers. Celui qui ne s'est pas levé à 2h du matin pour un Cavs-Knicks ne connait pas la vraie fatigue.

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