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Handball : Le jour d’après pour les Bleues

Etienne Goursaud

Publié le

Handball - Le premier jour du reste de la vie des Bleues
Photo Icon Sport

HANDBALL – Les Bleues disputent, ce soir et samedi, leurs premiers matchs sous la houlette de leur nouveau sélectionneur, Sébastien Gardillou. Un nouveau cycle qui va les emmener vers Los Angeles 2028. Qu’elles abordent avec beaucoup de certitudes, même si le nouvel homme fort des Bleues devra imprimer sa marque au groupe.

Première pour Sébastien Gardillou

Bien plus qu’un rassemblement, cela sonne comme le jour d’après pour l’équipe de France de handball. Les Bleues disputent deux matchs contre la Hongrie (24 octobre et 26 octobre). Ce seront les deux premiers matchs de Sébastien Gardillou au poste de sélectionneur. Non pas qu’il parte en terrain inconnu, puisqu’il était adjoint d’Olivier Krumbholz, mais il va désormais devoir porter un très grand héritage. Le mythique sélectionneur est parti après les Jeux Olympiques fort d’un palmarès immense. De 1999 à 2024, ce sont trois médailles olympiques, sept médailles mondiales et quatre européennes qui sont tombées dans l’escarcelle de cette équipe de France… contre aucune pour un autre sélectionneur.

Ainsi, Sébastien Gardillou devra imprimer sa marque au groupe. Mais il est déjà connu des joueuses. Cela devrait faciliter grandement la transition. Une habitude de la Fédération Française de Handball, qui aime jouer la continuité. Perpétuer l’héritage glorieux de ces dernières années, tout en insufflant une touche de nouveauté, voilà l’équation à résoudre pour l’entraîneur de 49 ans. Le poids sera forcément grand, mais cette continuité peut également être une force pour lui.

De bonnes raisons d’être confiant

Les hommes ont continué de gagner après Claude Onesta

Et si Los Angeles 2028 parait encore loin, des échéances plus proches attendent les Bleues. En premier lieu, l’Euro 2024 (28 novembre-15 décembre). Une compétition qui ne réussit pas toujours aux Bleues, 4èmes en 2022. Cela dit, cette équipe de France de handball a de bonnes raisons de voir l’avenir avec sérénité. Pour plusieurs raisons. On peut prendre l’exemple de leurs homologues masculins, qui ont régné de la fin des années 2000 jusqu’à la fin des années 2010, sous l’égide de Claude Onesta. Et qui ont continué à gagner des titres et des médailles, même après le départ de celui-ci. Certes moins et avec quelques crashs, le dernier cet été aux JO. Mais preuve que c’est possible. Premier facteur rassurant.

Un groupe de grande qualité

Si certaines cadres, comme Cléopâtre Darleux, Beatrice Edwige, Allison Pineau ont arrêté et que d’autres, comme Estelle Nze Minko ou Grâce Zaadi-Deuna sont plus proches de la fin, cette équipe de France a encore fière allure. Elle a d’ailleurs décroché l’or mondial en 2023 et l’argent olympique sans Edwige et Pineau, alors que Darleux et Zaadi n’ont joué qu’en pointillés lors des JO. Car cette équipe de France a su se trouver de nouvelles cadres. On pense à Chloé Valentini ou Tamara Horacek devenues indispensables au fil du temps chez les Bleues.



Laura Flippes aura 34 ans à Los Angeles et on peut présumer qu’elle sera encore là. Laura Glauser et Hatadou Sako peuvent également rêver des États-Unis. Et des joueuses comme Orlane Kanor, Méline Nocandy ou Alicia Toublanc arrivent à maturité. De plus, la jeune génération est déjà bien installée. On pense à Léna Grandveau et Lucie Granier. Sans compter les joueuses qui vont forcément toquer à la porte de cette équipe. Le poste de gardienne de but est parti pour être encore plus concurrentiel que par le passé. Celui de demi-centre aussi. À l’instant où on écrit ces lignes, l’avenir semble radieux. Et les Françaises sont bien décidées à ne pas laisser leur place en haut de la hiérarchie mondiale.

Journaliste et amoureux de sport. Ancien footballeur reconverti athlète quand ses muscles le laissent tranquille. Elevé à la sauce des exploits de Thomas Voeckler en 2004, du dernier essai de légende de Eunice Barber à la longueur lors des championnats du monde d'athlétisme de 2003 mais aussi Zidane, Omeyer et Titou Lamaison.

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