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NBA 2023-2024

NBA 2023/24 : Les premiers mots des 4 Français draftés

Tom Compayrot

Publié le

NBA 202324 Les premiers mots des 4 Français draftés
Photo Icon Sport

NBA 2023/24 – Pour la deuxième année d’affilée, quatre tricolores ont été draftés en NBA. Quelques jours après la Draft, Victor Wembanyama, Bilal Coulibaly, Rayan Rupert et Sidy Cissoko ont tous les quatre participé aux conférences de presse d’introduction auprès de leur nouvelle équipe. L’occasion d’en dire plus sur leur excitation à l’idée de rejoindre la ligue américaine.

Victor Wembanyama : « Les premières heures ici m’ont donné envie de vivre dans cette ville pendant longtemps »

Depuis son arrivée aux États-Unis la semaine dernière, Victor Wembanyama vit un rêve éveillé. Il navigue entre les rencontres avec les fans, les membres des Spurs et les médias. L’accueil qui lui a été réservé lors de son arrivée à San Antonio est digne d’une rockstar. « Je ne m’attendais pas à autant de monde pour mon arrivée [à l’aéroport]. C’était un moment très sympa, c’est pour ça que je fais ce job, c’est ce qui me rend heureux », a-t-il avoué. Il est quasiment vu comme un messie, qui pourrait redresser cette franchise qui n’a pas connu les playoffs depuis 2019. Il a donc reçu énormément d’amour de la part des fans. « Les premières heures ici m’ont donné envie de vivre dans cette ville pendant longtemps. Et la loyauté est quelque chose d’important pour moi. Je ne sais pas de quoi sera fait le futur, mais ma volonté serait de rester dans la même franchise pendant longtemps. »

Au sein de la franchise aussi, l’accueil a été exceptionnel. À peine arrivé dans la ville texane, il a partagé un repas avec quatre anciens joueurs des Spurs : les deux seuls n°1 de draft de la franchise, Tim Duncan et David Robinson, accompagnés de Manu Ginobili et Sean Elliott. « En quelques heures, j’ai probablement plus appris sur la NBA que dans toute ma vie. C’est tellement rassurant de voir que ces personnes tellement importantes pour la franchise sont si gentilles et généreuses. Ils voulaient sincèrement me partager leur expérience, et prendre soin de moi » raconte-t-il. En bref, tout est fait pour faciliter son intégration dans cette nouvelle équipe et ce nouveau pays. Ce que « Wemby » a particulièrement apprécié.

Bilal Coulibaly : « Très excité d’être à Washington, c’est la seule ville que j’ai visitée »

C’est la belle surprise française de cette Draft. Plutôt attendu entre la 10ème et 15ème place, Bilal Coulibaly a finalement été choisi en n°7 par les Indiana Pacers, puis récupéré par les Washington Wizards dans un transfert. Un choix voulu par les deux parties, comme il l’a expliqué. Dans un calendrier très serré après la fin de sa saison avec les Metropolitans 92, Coulibaly n’a eu le temps de visiter qu’une seule franchise avant la Draft : les Wizards. Avec ses agents, il était convaincu par le projet de la franchise. « J’ai su qu’ils allaient me drafter en parlant avec les coachs, le GM, mes agents, tout le monde […] Je suis très excité d’être à Washington, c’est la seule ville que j’ai visitée. »



C’est ainsi que le jeune Français a gardé le sourire aux lèvres tout le long de sa visite à Washington, conférence de presse y compris. La NBA représente « un rêve d’enfant » pour celui qui a grandi dans une famille modeste : « Ma source de motivation est ma famille, ils font partie de moi. Je veux les rendre fiers parce qu’on a vécu des moments difficiles. Donc être ici est une bénédiction. » Côté sportif, l’ancien des Metropolitans 92 arrive dans une franchise qui débute sa reconstruction. La draft de Coulibaly, qui doit encore se développer pour performer en NBA, rentre dans une optique de long terme pour les Wizards. Lui est prêt à s’ajuster, surtout physiquement. « En NBA c’est très différent par rapport à la France, tout le monde est plus grand, plus rapide, plus athlétique. Je pense que ça sera l’ajustement le plus important pour moi, mais je suis prêt pour ça. »



Rayan Rupert : « Nico Batum m’a appelé et m’a dit plein de bonnes choses sur les Blazers »

Le soir de la Draft, le nom de Rayan Rupert a beaucoup chuté par rapport aux prédictions (autour de la 20ème place). Mais c’était pour la bonne cause. Les Portland Trail Blazers – avec qui il avait workout avant la draft – ont demandé aux autres franchises de ne pas le drafter, afin qu’ils puissent le récupérer au 43ème choix. Le principal intéressé a lui vécu la soirée en deux temps : « C’était un peu stressant au début, mais au second tour mon agent m’a appelé en me disant que Portland me voulait. J’ai dit ok parce que j’avais envie d’être un Blazer, donc je suis content. »

En tant que second tour de draft, l’ancien des Breakers en NBL n’a pas encore de contrat garanti. Mais selon les informations du très bien renseigné Jonathan Givony d’ESPN, les Blazers croient en son potentiel et veulent le signer sur plusieurs années. Lui a expliqué vouloir apporter « sa défense et son énergie » à une équipe qui en aura bien besoin.

Enfin, Rupert a parlé de sa relation avec son compatriote Nicolas Batum. Ce dernier a, lui aussi, commencé sa carrière aux Blazers il y a de cela 15 ans. Au-delà de leurs similarités dans la carrière et dans le jeu, ils sont proches en dehors des terrains : « Nico Batum est comme un grand frère pour moi. Je le connais depuis 10 ans, parce qu’il avait organisé un camp de jeunes quand il était à Charlotte et j’avais fini MVP. Il m’a appelé hier, et m’a dit beaucoup de bonnes choses sur les Blazers et les gens ici. J’aime aussi son jeu, j’essaye d’apprendre de lui sur le court et en dehors. »

Sidy Cissoko : « J’avais peur parce qu’on se rapprochait de la Draft, et je pensais que je n’allais pas être drafté »

C’est le quatrième et dernier français drafté cette année. Sidy Cissoko a été sélectionné par les San Antonio Spurs en 44ème position pour former un duo français avec Victor Wembanyama. Les deux se connaissent d’ailleurs depuis longtemps : « J’ai joué pour la première fois contre Victor à 9 ou 10 ans, et il faisait déjà 2 mètres. Pendant trois ans, on a eu une bonne rivalité, on se jouait à chaque fois en finale des tournois de Paris. » Mais, contrairement à ce dernier, Cissoko ne bénéficie pas de contrat garanti. Si peu d’informations ont fuité là-dessus, il devrait être à la bataille pour obtenir un two-way contract, voire mieux. La Summer League à venir en juillet sera déterminante pour lui. Il devra y faire ses preuves.

Cette draft est tout de même un soulagement pour l’ancien de la G-league Ignite. Quelques jours avant celle-ci, il pensait finir non-drafté : « Il y a une semaine, j’ai fait un workout avec les Spurs. Ça s’est plutôt bien passé, et je savais qu’ils avaient un intérêt pour me drafter. Mais j’avais peur parce qu’on se rapprochait de la Draft, et je pensais que je n’allais pas être drafté. À la fin, ils ont eu confiance en moi et mon équipe, c’est un plaisir d’être avec eux. » N’étant pas présent à New York pour la Draft, il a fait le trajet en voiture depuis Dallas, où il s’entraînait depuis plusieurs semaines. Il a bénéficié d’un superbe accueil des fans des Spurs. Il est même devenu la coqueluche de la large communauté hispanique des Spurs, quand ces derniers ont appris qu’il parlait couramment espagnol, en plus d’anglais et français.

Journaliste/rédacteur depuis mars 2017 - Amoureux de la petite balle jaune et du gros ballon orange qui traîne sa carcasse sur Dicodusport depuis 2017. Rafael Nadal et LeBron James sont les meilleurs joueurs de l'histoire.

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