Rugby à XV
Top 14 : Top 2, barrages, maintien, nos paris pour la saison 2024-2025
TOP 14 2024-2025 – Top 2, barrages, lutte pour le maintien, découvrez nos paris pour la nouvelle saison du championnat de France.
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Le Top 2 – Vers un retour du duo Stade Toulousain / Stade Rochelais ?
Sésame pour les demi-finales, les deux premières places du Top 14 sont précieuses pour les équipes qui visent le Bouclier de Brennus. Leur économisant un match couperet et parfois usant dans la fin de saison. Et deux clubs reviennent forcément quand on évoque les demi-finales : le Stade Toulousain et le Stade Rochelais. Les Toulousains s’y sont toujours qualifiés depuis la saison 2018-2019 incluse. Et en terminant dans les deux premiers de la saison régulière quatre fois sur les cinq dernières saisons (en excluant 2019-2020, stoppée par le Covid-19). Le Stade Rochelais, absent des demies en 2021-2022, est moins régulier. Mais les Maritimes veulent gommer une saison 2023-2024 moins bonne, tant sur la scène européenne que nationale, avec aucune finale au compteur et une nouvelle défaite contre Toulouse, dans un match à élimination directe.
Ce qui frappe chez les deux équipes, c’est la stabilité. Du côté toulousain, aucune arrivée, si ce n’est des retours de prêt et aucun départ de joueur majeur (sauf peut-être Arthur Retière). Les joueurs d’Ugo Mola peuvent compter sur un Antoine Dupont gonflé à bloc, après la médaille d’or olympique avec l’équipe de France de rugby à 7. Un Romain Ntamack qui a pu faire une préparation physique optimale, comme d’autres internationaux. Et des jeunes qui vont progresser, comme Paul Costes et Mathis Castro-Ferreira. Pour les Rochelais, prime à la stabilité aussi, avec une pléiade d’internationaux revanchards, avec Grégory Alldritt en tête de gondole. De quoi en faire un prétendant dans le sillage de son rival haut-garonnais.
Les barrages – L’UBB en tête de file, le Racing 92 revanchard
Finaliste malheureux (et explosé) du dernier Top 14, l’UBB aura sans doute cette lourde défaite contre le Stade Toulousain (59-3) en tête. Dans notre esprit, c’est sûrement l’équipe qui se détache dans la meute très dense d’équipes qui vont jouer le Top 6, synonyme de demi-finales ou de barrages. Avec un recrutement très international (on peut citer Jonny Gray, Lachaln Swinton ou encore Rohan Janse Van Rensburg) mais aussi français avec Arthur Retière. Mais les Bordelais ont perdu leur détonateur Madosh Tambwe, auteur d’une grande saison 2023-2024 et qui a filé à Montpellier. Les Girondins peuvent néanmoins compter sur quelques jeunes qui vont progresser, comme Nicolas Depoortère.
Et forcément, on est aussi obligé de parler du Racing 92. Mastodonte du Top 14, mais qui a connu une saison 2023-2024 bien décevante. Il y aura de la revanche dans l’air. Avec un recrutement XXL. On est obligé d’évoquer en premier lieu le mythique ouvreur ou centre Owen Farrell. L’Anglais renforce la longue liste de joueurs d’envergure internationale qui ont porté les couleurs ciel et blanches. À cela s’ajoutent également les venues des internationaux français Romain Taofifenua (qui a pris sa retraite internationale) et Demba Bamba (néanmoins blessé pour de longs mois), tous deux en provenance du LOU. Maintenant, il faut que la mayonnaise prenne, avec quelques départs et un effectif un peu moins dense en nombre. Mais pas en qualité.
Dans ce Top 14 à la folle densité, quasiment n’importe quelle équipe peut venir jouer les trouble-fêtes. On se souvient de Perpignan, en course pour les playoffs jusqu’à la dernière journée. Le RC Toulon fait forcément partie d’eux, comme le Montpellier HR qui a frôlé la catastrophe de la relégation en Pro D2, mais qui a recruté fort (mais aussi des joueurs avec des casseroles).
La Section Paloise, qui a gardé ses deux pépites, Émilien Gailleton et Théo Attissogbé, pourrait bien être une des grandes surprises de la saison. L’an passé, contrairement à d’autres années, la deuxième moitié de saison a été correcte pour les Palois. On surveillera le LOU, passé à côté lors de la saison de Top 14 2023-2024 et Castres, une équipe à ne jamais négliger. L’ASM Clermont sera sans doute dans le flou, mais il y a eu quelques motifs d’espoirs la saison passée, notamment en Coupe d’Europe. Le Stade Français, demi-finaliste l’an passé, saura-t-il garder sa constance ? Ce n’est pas le point fort des Parisiens sur le long terme.
Maintien – Le RC Vannes en victime idéale ? Attention aux jugements hâtifs
Dans un Top 14 où il est difficile de se faire une place quand on est promu, demandez à Oyonnax, relégué l’an passé après avoir survolé la Pro D2 en 2022-2023, le RC Vannes apparaît comme la victime idéale dans un championnat à une descente directe. Devenu le premier club breton à accéder à l’élite du rugby professionnel, les Vannetais auront forcément fort à faire pour se maintenir. Mais en recrutant une légende du rugby comme Mako Vunipola, les Bretons ont frappé très fort sur le marché des transferts. Le joueur, habitué aux grands matchs, va se retrouver dans une configuration maintien qu’il connaît peu. Mais peut amener une dynamique autour de lui. Et connaît les grands joueurs du Top 14.
Surtout, la force des Bretons, c’est de ne s’être jamais vraiment grillés les ailes. Depuis leur montée en Pro D2 en 2016, le projet s’est structuré petit à petit. Avec des échecs dans la course à la montée, mais qui ont finalement abouti à cette promotion. C’est un projet de long terme et d’envergure, bien au-delà de l’équipe fanion. Les Bretons ont attiré tout un tissu économique autour d’eux et savent former des joueurs. Ils peuvent compter sur le soutien du public de la Rabine, qui est au moins aussi chaud que ses joueurs, à l’idée de découvrir le Top 14.
Et si le club le plus en danger n’était pas l’Aviron Bayonnais ? Jean Dauger n’était plus imprenable la saison passée et la saison fut moins bonne que celle de leur retour en Top 14. Et même si le recrutement n’est pas mal sur le papier (Baptiste Germain et Joris Segonds pour ne citer qu’eux), les Basques, presque incapables de gagner des points loin de leurs bases, auront la pression. Cette dernière sera forte à domicile contre Perpignan dès la première journée. Car les Bayonnais enchaînent deux déplacements dans la foulée puis la réception du revanchard Montpellier. Si les Bleu et Blanc ne gagnent qu’un de leurs quatre premiers matchs, cela risque déjà de peser lourd.