Nous suivre

Athlétisme

Athlétisme Rome 2024 : Ces Français qui peuvent décrocher leur première médaille à Rome

Etienne Goursaud

Publié le

Athlétisme Rome 2024 : Ces Français qui peuvent décrocher leur première médaille à Rome
Photo Icon Sport

ATHLÉTISME – Focus sur ces Français qui peuvent décrocher, aux championnats d’Europe de Rome, leur première médaille en grand championnat sur piste.

Une jeune garde en sprint

Elles et ils ont moins de 25 ans et incarnent une relève du sprint français qui se cherche quelque peu depuis la retraite de Myriam Soumaré et le déclin de Christophe Lemaître et Jimmy Vicaut. Les championnats d’Europe de Rome peuvent, pour eux, être un tremplin vers une grande première. On pense, en premier lieu, à Pablo Matéo. Le jeune Français a détonné en réalisant les minima olympiques sur 200 m. Avec ses 20.03. La 3e performance française de tous les temps. En l’absence de Zharnel Hugues, qui fait impasse sur les Europe, le Français affiche le meilleur chrono des engagés. Médaillé chez les Espoirs l’été dernier, il peut convertir chez les séniors.

Elle a connu une progression folle cette année, avec un chrono de 11.04 sur 100 m et 22.57 sur 200 m, synonymes de minima olympiques. Gémima Joseph arrive à Rome dans la peau d’une outsider. Elle devra faire fort face à des Dina Asher-Smith, Daryll Neita, Mujinga Kambundji et d’autres. Et que dire de Louise Maraval. 2e européenne sur 400 m haies, derrière la reine Femke Bol, avec ses 54.44. Des gros progrès pour la jeune Française. Qui, si elle confirme, pourrait créer un sacré évènement, dans une discipline où les Françaises, historiquement, ont du mal à briller.

L’emballement du demi-fond français

Si on parle de renouveau du sprint, il faut aussi parler de l’emballement du demi-fond. Avec énormément d’athlètes qui peuvent décrocher à Rome leur première médaille. Dont… Jimmy Gressier. Aussi incroyable que cela puisse être, il n’est toujours pas médaillé européen sur la piste. Quatrième du 10 000 m à Munich en 2022, battu par Yann Schrub pour le bronze. C’est sur cette distance qu’il va tenter de réparer l’anomalie.



Orphelin depuis la retraite de Mahiedine Mekhissi-Benabbad, le 3 000 m steeple peut tirer son épingle du jeu. Djilali Bedrani a le 2e chrono des engagés… juste devant Alexis Miellet. Tous deux ont réalisé les minima olympiques. Nicolas-Marie Daru est également dans le Top 5. Chacun dispose de ses qualités. Alexis Miellet a déjà connu le bonheur de deux médailles en cross. Et est prêt à convertir sur la piste, pour sa première saison sur 3 000 m steeple. Il ne faudra pas l’emmener dans les 200 derniers mètres.



Et que dire du 800 m. Yanis Meziane, Gabriel Tual (et Benjamin Robert, mais déjà médaillé européen) ont tous échoué en demi-finale des Mondiaux de Budapest, pour pas grand-chose. À l’échelon européen, ils sont bel et bien là. Le premier cité est 2e des engagés et est devenu champion d’Europe espoirs et finaliste en Diamond League en 2023. Un bagage solide. Le second est finaliste olympique et finaliste mondial. Et ne demande qu’à convertir en médaille européenne.

Une remarque qui s’applique aussi pour Agathe Guillemot sur 1 500 m. Elle qui est dans le top 5 européen et surtout en finale mondiale cet hiver, après avoir battu le record de France indoor. Mehdi Frère peut également jouer sa carte sur le semi-marathon, dans une course toujours ouverte. Comme pour Clémence Beretta, voire Pauline Stey sur le 20 km marche, les deux ayant considérablement amélioré leur record personnel. Mais restant un poil en retrait dans une épreuve où la concurrence européenne est énorme.

Des espoirs sur les concours

Néanmoins, les concours sont aussi porteurs de promesses. Avec la jeune garde. Tous ont 26 ans ou moins. Le premier à qui l’on pense, c’est évidemment Thibaut Collet à la perche. Pas encore totalement au top, on sent qu’il monte en puissance. En atteste ses 5.70 m récemment. On se souviendra de son hiver de folie et une barre franchie à 5.92 m du côté de Clermont. Ilionis Guillaume est en train de trouver une certaine forme de régularité. Avec cinq concours à plus de 14 mètres. Dont ce concours à Forbach où elle réalise 14.28 m, minima européens. Et un bond à 14.57 m qui aurait été synonyme de minima européens, sans un vent trop capricieux (+2.2 m/s). C’est une certitude, elle a 14.40 m dans les jambes. Et si elle le ressort le jour J, elle sera candidate à la médaille.

Enfin, du côté des concours, Teura’itera’i Tupaia (javelot), qui a réalisé les minima olympiques et le record de France, avec ses 86.11 m. Et se place dans le top 5 européen. Il faudra être capable de reproduire le jet le bon jour. Mais pas plus ou pas moins que les autres athlètes qu’on évoque depuis le début. Cela s’applique aussi à Tom Reux, auteur des minima olympiques au lancer de disque. Il a franchi un gros cap du côté de la Martinique et se place aussi en outsider. En prenant en compte les performances exceptionnelles à Ramona, dans un meeting marqué par un fort vent qui ont quelque peu faussé les bilans. À moins que Lolassonn Djouhan et ses 17 sélections en équipe de France séniors, ne vienne décrocher, à 33 ans, sa première médaille internationale.

 

 

Journaliste et amoureux de sport. Ancien footballeur reconverti athlète quand ses muscles le laissent tranquille. Elevé à la sauce des exploits de Thomas Voeckler en 2004, du dernier essai de légende de Eunice Barber à la longueur lors des championnats du monde d'athlétisme de 2003 mais aussi Zidane, Omeyer et Titou Lamaison.

Clique pour commenter

Laisser un commentaire

Vos commentaires sont pris en compte mais ne s'affichent pas actuellement suite à un souci technique.


Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *