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Draft NBA 2024 : Le mois de février des prospects français

Tom Compayrot

Publié le

Photo Icon Sport

DRAFT NBA 2024 – Chaque année, plusieurs français tentent de réaliser leur rêve en se présentant à la Draft NBA. Et les prochaines générations sont particulièrement riches en termes de jeunes à potentiel. Celle à venir va essayer d’imiter la précédente, et ses quatre tricolores draftés menés par le phénomène Victor Wembanyama. Pour la Draft 2024, ils sont pour l’instant cinq selon les prédictions, avec un trio qui se dégage. De manière mensuelle, nous suivons la manière dont ils s’y préparent, leurs performances et leurs progrès.

Zaccharie Risacher (JL Bourg, Betclic Élite)

  • Ses statistiques en février : 11.0 points, 2.8 rebonds, 0.7 passe, 1.3 interception, 0.2 contre à 41% au tir, 30% à trois points et 59% aux lancers francs, en 23 minutes.
  • Meilleure performance : 20 points, 4 rebonds, 1 passe et 2 interceptions contre Ulm (défaite 81-85).

Zaccharie Risacher a connu un mois de février chargé. Il a joué dans quatre compétitions différentes avec la JL Bourg (championnat, EuroCoupe, Leaders Cup et Coupe de France). Ainsi qu’une cinquième avec l’Équipe de France, puisqu’il a honoré sa première sélection sous le maillot bleu lors d’un match de qualification à l’EuroBasket 2025 contre la Croatie. Malheureusement, il a subi un choc au visage lors de ce dernier. Ce qui lui a causé un traumatisme facial et deux semaines d’absence pour protocole commotion. Dans l’ensemble, Risacher a connu un mois compliqué au niveau de l’adresse. Mais a réussi à se maintenir au-dessus des 10 points de moyenne pour le quatrième mois d’affilée.

Il a continué à jouer avec un maximum de confiance malgré tout, en réalisant quelques actions spectaculaires qui ont encore fait monter sa cote. Si bien qu’en février, Risacher a pris la 1ère position du Top 100 d’ESPN, média référence en matière de Draft. Subtilisant ainsi la place de son compatriote Alexandre Sarr. Il profite d’une cuvée plutôt faible cette année, surtout en NCAA comme l’a expliqué l’expert Jonathan Givony. Il n’aurait sûrement pas été premier une autre année. Mais son profil de gâchette offensive, doté d’une remarquable intelligence de jeu, et capable d’être très agressif en défense individuelle, correspond parfaitement à la NBA moderne. L’ailier de Bourg-en-Bresse est quasiment assuré d’être au minimum dans le Top 5 de la prochaine Draft.


Alexandre Sarr (Perth Wildcats, NBL)

  • Ses statistiques en février : 10.5 points, 5.8 rebonds, 1.3 passe, 0.5 interception, 1.3 contre à 53% au tir, 33% à trois points et 100% aux lancers francs, en 17 minutes.
  • Meilleure performance : 17 points, 4 rebonds, 2 passes, 1 interception et 2 contres contre Tasmania (défaite 86-72).

De l’autre côté de la planète, Alexandre Sarr a terminé sa saison régulière en NBL. Ses Perth Wildcats se sont qualifiés directement pour les demi-finales des playoffs grâce à leur deuxième place au classement. Il est donc en pleine préparation pour ses premières phases finales dans le monde professionnel. Avant ça, il a tout de même eu l’occasion de montrer de quoi il était capable en réussissant trois matchs d’affilée à plus de 10 points. Il a eu plus d’opportunités en attaque que d’habitude, étant donné que les cadres de l’équipe étaient ménagés. Ce qui ne sera sûrement pas le cas en playoffs, où il devra avant tout rester concentré en défense lors de la dizaine de minutes qui lui sera accordée.



En février, Sarr a repris en douceur la compétition après la blessure à la hanche qui lui a causé un mois d’absence en janvier. C’est donc logiquement qu’il a cédé le trône à son compatriote Zaccharie Risacher. Il figure aujourd’hui en 2e position du Top 100 d’ESPN. Il n’a toujours pas quitté le podium depuis le mois de septembre et ses superbes matchs d’exhibition à Las Vegas contre la G-League Ignite, qui lui ont valu une énorme cote médiatique. En plus d’avoir montré des flashs très intéressants lors des 17 minutes de moyenne qui lui ont été accordées en NBL cette saison. Comme Risacher, sa place dans le top 5 de la Draft semble aujourd’hui évidente, sauf catastrophe.




Tidjane Salaün (Cholet, Betclic Élite)

  • Ses statistiques en février : 10.3 points, 6.3 rebonds, 0.5 passe, 1.3 interception, 0.0 contre à 33% au tir, 32% à trois points et 86% aux lancers francs, en 23 minutes.
  • Meilleure performance : 12 points, 10 rebonds et 1 interception contre Strasbourg (défaite 79-76).

Lui aussi a connu une adresse au tir délicate en février. Après avoir reçu le trophée du meilleur joueur du mois de janvier, Tidjane Salaün a été en difficulté sur le plan individuel comme collectif avec Cholet ce mois-ci. Pendant que son équipe n’a pas gagné un match, lui a connu une baisse de régime par rapport aux mois précédents. Mais pour compenser son adresse en baisse, il s’est concentré sur des tâches défensives. Avec notamment un gros progrès affiché au rebond. Une bonne nouvelle étant donné que son manque de présence sous l’arceau était un de ses défauts vu sa taille (2,06 m). Il a ensuite bénéficié de deux semaines de repos pour reprendre en pleine forme en mars.

Salaün est un prospect dont le potentiel est encore loin d’être atteint. Et reste même un point d’interrogation, tant on ne sait pas jusqu’où il peut aller. ESPN le classe en tout cas en 8e position de son top 100, alors qu’il était en dehors du Top 15 en début de saison. Ses statistiques ont aussi doublé depuis cette époque. Il est l’une des plus belles progressions de la saison. Et il pourrait avoir l’occasion de prouver cela dans un environnement encore plus compétitif, puisque Cholet est en course pour jouer les playoffs de Betclic Élite et de la Ligue des Champions. Le club comptera sur son ailier talentueux pour décrocher ses tickets et aller le plus loin possible, avant qu’il s’envole vers les États-Unis.


Melvin Ajinça (Saint-Quentin, Betclic Élite)

  • Ses statistiques en février : 11.0 points, 4.3 rebonds, 0.3 passe, 0.3 interception, 0.0 contre à 43% au tir, 33% à trois points et 86% aux lancers francs, en 27 minutes.
  • Meilleure performance : 19 points, 4 rebonds et 1 passe contre Nanterre (défaite 76-74 en Coupe de France).

Melvin Ajinça est un des prospects les plus réguliers cette saison. Depuis le début de saison, il tourne autour des 10 points de moyenne avec son jeu basé sur énormément de tirs extérieurs. Mais son pourcentage à 3 points peine à atteindre les mêmes niveaux qu’en 2022/23 (31,4% contre 39,4%). D’où sa chute progressive dans les mock drafts. ESPN le classe aujourd’hui en 36e position de son Top 100. Il a perdu le buzz qui était le sien en sortie de son exceptionnelle Coupe du Monde U19 l’été dernier. Mais il continue tout de même à sortir des belles performances occasionnelles, comme l’illustrent ses 19 points contre Nanterre. Il a aussi fait partie du groupe de l’Équipe de France en tant que partenaire d’entraînement, mais s’est blessé avant d’y participer.


Pacôme Dadiet (Ulm, BBL)

  • Ses statistiques en février : 8.0 points, 2.0 rebonds, 0.5 passe, 0.0 interception, 0.0 contre à 63% au tir, 50% à trois points et 86% aux lancers francs, en 15 minutes.
  • Meilleure performance : 15 points et 3 rebonds contre Bourg-en-Bresse (victoire 81-85).

De mois en mois, Pacôme Dadiet voit son temps de jeu et ses responsabilités augmenter. Après une saison quasiment blanche l’année dernière, le prospect de la génération 2005 fait une bonne saison du côté de l’Allemagne. Il commence à faire parler de lui et apparaître dans les différentes mock drafts. Notamment grâce à sa rapidité et sa fluidité au vu de sa taille (2,03m), et à un tir extérieur qui gagne en fiabilité. Mais cette Draft 2024 pourrait être un peu juste pour lui, qui n’a pas joué assez de matchs ces deux dernières années. ESPN le classe pour l’instant en 49e position de son top 100. S’il reste dans ces eaux-là d’ici juin, il aura toujours la possibilité de reporter son entrée à la Draft à 2025. Ce qui serait sûrement plus judicieux s’il veut obtenir une place au premier tour.


Les autres français en embuscade

Ces prospects ne seront pas les seuls candidats français à la Draft 2024. Mais ils sont pour l’instant ceux qui ont le plus de chances d’être draftés.  Comme chaque mois, ESPN classe 40 autres prospects qui pourraient se faire une place au second tour de la Draft. Dans ce lot-là, le média américain cite notamment Zacharie Perrin en 74e position, qui a perdu 15 places depuis le mois de novembre. Sa bonne saison, mais sans relief loin des radars du côté d’Antibes (Pro B) en est la raison. Il paye aussi son expérience ratée la saison dernière en NCAA.

Enfin, ESPN classe toujours les trois compères champions d’Europe en U20 cet été : Armel Traoré (84e), Maxime Raynaud (93e) et Ilias Kamardine (94e). Étant donné son excellente saison individuelle avec Stanford en NCAA, Raynaud mériterait d’être plus haut dans ce classement. Tout comme un autre joueur de NCAA Adama Bal, qui n’est même pas dans le top 100 d’ESPN. Alors qu’il figure au second tour dans plusieurs mock drafts grâce à sa superbe saison avec Santa Clara. Ils peuvent être des surprises du second tour en juin.

Journaliste/rédacteur depuis mars 2017 - Amoureux de la petite balle jaune et du gros ballon orange qui traîne sa carcasse sur Dicodusport depuis 2017. Rafael Nadal et LeBron James sont les meilleurs joueurs de l'histoire.

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