Jeux Paralympiques de Paris 2024
Jeux Paralympiques 2024 : Les chances de médailles françaises

JEUX PARALYMPIQUES PARIS 2024 – Du 28 août au 8 septembre, pour la première fois de son histoire, la France accueille les Jeux Paralympiques d’été. Une occasion unique pour les 239 athlètes tricolores, avec un objectif de Top 8 et 20 médailles d’or lancé par le Comité. De la para natation au para taekwondo en passant par le para triathlon, Dicodusport vous présente les chances de podiums.
Présente aux Jeux Paralympiques depuis l’apparition de ces derniers en 1960, l’équipe de France se repose sur quelques valeurs sûres. En effet, la para natation, para athlétisme, para escrime et le para tennis de table sont les sports les plus pourvoyeurs de médailles aux Bleu(e)s. Auxquels on peut rajouter le para cyclisme. Si cette discipline compte moins de récompenses totales (50) que le para tennis de table (135), 4ème du quatuor, le para cyclisme reste sur une grosse razzia aux Jeux de Tokyo (11 médailles sur route, six sur piste).
Le quinté gagnant
En fer de lance, Alexandre Léauté. Quadruple médaillé il y a trois ans, le Français compte bien conserver son titre acquis sur la poursuite individuelle. Sur piste ou sur route, les possibilités de podium sont nombreuses pour le Breton évoluant dans la catégorie C2. Chez les hommes, on s’en remet également à Florian Jouanny (H2) ou Kévin Le Cunff (C4). Ils connaissent tous deux le chemin d’une médaille paralympique, comme Alexandre Lloveras, titré au contre-la-montre (B). Les récompenses peuvent vite tomber chez les femmes aussi avec deux championnes en C5. Marie Patouillet, doublement bronzée à Tokyo, est championne du monde 2024 d’omnium et scratch. Quant à Heïdi Gaugain, elle vient de rafler le titre mondial sur la poursuite individuelle.
25 médailles dans le viseur pour l’EDF de para cyclisme, portée notamment par Alexandre Léauté et Heïdi Gaugain (17 à Tokyo, record à battre) pic.twitter.com/781zqgTLdf
— Clément Mariotti Pons (@PonsClement) August 26, 2024
En para tennis de table, honneur aux dames cette fois avec Thu Kamkasomphou. Pour sa septième participation (classe 8), la décuple médaillée paralympique vise un nouveau podium, le premier à domicile donc. Léa Ferney (classe 11) va de son côté tenter de transformer l’argent en or. Même objectif pour Matéo Bohéas (classe 10) qui était monté sur la deuxième marche il y a trois ans. À suivre… comme le parcours de Fabien Lamirault. Entre Rio et Tokyo, c’est un 4/4 pour le para pongiste tricolore dans sa catégorie classe 2. En simple ou par équipes, rien ne lui a résisté. On espère qu’il en sera de même à l’Arena Paris Sud.
En remontant les disciplines au classement, on tombe sur l’escrime fauteuil avec 144 bouts de métaux. Cependant, force est de constater que le bilan comptable est en chute libre. Cinq médailles à Londres, 3 à Rio, pour finir avec une breloque grattée à Tokyo par l’équipe masculine de fleuret. Maxime Valet, Ludovic Lemoine et Damien Tokatlian pourront cette fois compter sur leur public. Au top de la hiérarchie, la para natation devance globalement l’athlétisme, mais ces dernières années, les athlètes sont plus performants que les nageurs.
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Dans les bassins, Élodie Lorandi, Alex Portal ou Ugo Didier porteront les espoirs français. Au Stade de France, l’ambiance sera au rendez-vous pour suivre les routes de Charles-Antoine Kouakou, champion paralympique sur 400 m T20, Timothée Adolphe, vice-champion du 100 m T11 ou encore Mandy François-Élie, triple médaillée aux Jeux. Sans oublier bien sûr le porte-drapeau féminin de l’équipe de France, Nantenin Keita.
Repartir avec le titre
En dehors du top 5 précédemment cité, d’autres disciplines ont le pouvoir de fournir agréablement l’escarcelle française. On pense aux para badminton, para judo et para triathlon. Ce ne sera pas facile, mais Lucas Mazur pourrait s’offrir un doublé historique en individuel. Avec sa compagne de double Faustine Noël, il veut aussi améliorer l’argent obtenu il y a trois ans. Et pourquoi pas un exploit de Maud Lefort ou David Toupé ? Sur les tatamis de l’Arena Champ-de-Mars, c’est objectif or également pour Hélios Latchoumanaya. Double champion européen et mondial en titre (LIEN), le Français avait décroché le bronze paralympique chez les -90 kg au Japon. Ce n’est pas du tout la couleur espérée cette année. Entre argent (2004, 2008, 2021) et blessure cruelle (2012), Sandrine Martinet veut quant à elle renouer avec le succès de Rio 2016. Il va falloir s’arracher pour la n°3 mondiale, mais impossible n’est pas… vous l’avez ?
Sandrine ✨🇫🇷
Un deuxième titre comme objectif pour ses sixièmes Jeux Paralympiques : Sandrine Martinet est notre sélectionnée en -48kg/J2 pour les Jeux de @Paris2024. ⚡
Rendez-vous le 5 septembre 👊
📸 France Judo/Pauce #EnsemblePourLHistoire #Paris2024 #FierdEtreJudoka pic.twitter.com/G7nElmkMVK
— France Judo (@francejudo) August 19, 2024
Comme eux, l’or paralympique est la seule issue envisageable pour notre second porte-drapeau, Alexis Hanquinquant. Il le dit, à Tokyo, sa victoire « était superbe, mais il manquait cette folie ». C’est sûr que passer d’une bulle sanitaire à un espace de jeu à ciel ouvert encadré par des spectateurs tricolores chauds comme la braise, ça élève le niveau. Mais ça peut aussi modifier la pression qu’on se met. L’enjeu sera donc de gérer toute cette excitation de concourir à la maison. Et si ça boostait également Annouck Curzillat et Jules Ribstein ? On l’espère.
En quête d’un podium
Beaucoup d’autres athlètes ont la capacité de s’offrir un souvenir parisien, même si leurs disciplines brillent moins en haut de tableau. Souvent parce qu’il y a moins d’engagés également, car moins de catégories. Difficile par exemple de comparer l’athlétisme et la natation avec l’haltérophilie et le taekwondo. Pourtant, ces deux dernières sont pourvues de réelles chances. Souhad Ghazouani est en quête d’un sixième podium en autant de participations chez les -67 kg et son homologue masculin Axel Bourlon en vise un second après l’argent décroché à Tokyo lors de ses débuts paralympiques.
Pour sa deuxième année paralympique, le para taekwondo tricolore va tenter de s’emparer de la première médaille de son histoire avec Sophie Caverzan et Bopha Kong en chefs de file. Il y aura davantage de participants en tennis fauteuil mais un grand favori se détache néanmoins pour l’équipe de France, Stéphane Houdet. Figure incontournable de la discipline, il avait quitté Tokyo avec l’or aux côtés de Nicolas Peifer. Il est cette fois-ci associé à Frédéric Cattanéo, argenté en double messieurs -lui aussi avec Peifer- à Londres en 2012. On suivre aussi le parcours de la pépite tricolore du tennis fauteuil, Ksénia Chasteau.
Le temple iconique de la petite balle jaune se prépare à recevoir l’élite du tennis fauteuil mondial lors des Jeux Paralympiques. Début des épreuves le 30 août 🎾
🎟️ Pour y assister : https://t.co/PsknLSlbtu
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The iconic temple of the little yellow ball is preparing to welcome… pic.twitter.com/WNY5H0JRjK— Paris 2024 (@Paris2024) August 24, 2024
Sur l’eau, Nélia Barbosa et Rémy Boullé sont les deux favoris français en para canoë-kayak. La première est vice-championne olympique en titre sur 200 m (KL3) et a depuis trusté cinq médailles internationales. Le second avait, lui, pris le bronze il y a trois ans et a plus récemment gagné les Championnats d’Europe, quelque temps après l’argent aux Mondiaux. Des espoirs moindres en para aviron, mais pas inexistants cependant avec Nathalie Benoît, Margot Boulet ou Laurent Cadot, champion d’Europe 2023.
Improductif depuis le sacre à la carabine 10 m couché mixte SH1 et l’argent dans la même discipline SH2 aux Jeux londoniens 2012, le tir va tenter de se refaire une beauté. Derrière le viseur, Tanguy de la Forest va essayer de relancer la machine tricolore. À moins que ce ne soit Kévin Liot ou Didier Richard qui ne s’en charge.
Quid des sports collectifs
Difficile d’attribuer une potentielle médaille à tous les sports collectifs. Tout simplement parce que pour certaines équipes de France, comme celles du goalball ou encore du volley assis, les Jeux Paralympiques de Paris 2024 sont une grande première. Un podium serait un véritable exploit tant la concurrence est rude. Et ce ne sont pas les footballeurs qui diront le contraire. Champions d’Europe en titre, les Bleus du cécifoot doivent batailler dès la phase de poule contre deux gros morceaux, la Chine et le Brésil.
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L’équipe de France de basket fauteuil retrouve quant à elle la compétition après 20 ans d’absence, il va falloir retrouver ses marques. Pour ce qui concerne le groupe français de rugby fauteuil, c’est peut-être le plus enclin à se parer d’un collier. En constante progression (8ème à Londres, 7ème à Rio puis 6ème à Tokyo), l’équipe de France est double championne d’Europe 2022/2023 et a de quoi nourrir de meilleures ambitions que lors des éditions précédentes. Il y a trois ans, elle avait terminé à la 14ème place avec 55 médailles dont 11 en or. Rendez-vous le 8 septembre, pour voir si le défi lancé par le Comité paralympique et sportif français et sa présidente Marie-Amélie Le Fur (top 8 et 20 médailles d’or) est relevé.
🎉 Première fois pour les #JeuxParalympiques d’été ! 🇫🇷
Rdv sur les Champs-Elysées pour assister au show et à la parade des athlètes à la cérémonie d’ouverture, qui sera des plus grandioses.✨
C’est dans J-4 ! ⏳
Des billets sont encore dispos ⤵️
🎟️ https://t.co/ZEN7NXXfrL pic.twitter.com/IwAQxqiGOd— Jeux Paralympiques (@JParalympiques) August 24, 2024